Bastia-OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Bastia Mathieu Valbuena @Maxppp

A huis clos et sur une pelouse indigne de la L1, l'OM s'est imposé 2-1 face à Bastia. Le club phocéen revient à la hauteur du PSG et n'est plus qu'à trois longueurs du leader du championnat, l'OL.

Ambiance très spéciale à Furiani entre Bastia et l’OM. Dans ce match à huis clos, c’est l’OM qui commence la rencontre pied au plancher. Pourtant pas aidé par une pelouse catastrophique, le club phocéen s’offre une première occasion par Jordan Ayew (12e). Suite à un bon travail et un centre d’André, Jordan rate l’immanquable sur la ligne des six mètres et tire à côté. Mais deux minutes plus tard, c’est l’inévitable Mathieu Valbuena qui débloque le match. Sur un débordement d’Amalfitano, Fanni dévie de la tête pour le milieu international tricolore qui reprend magnifiquement de volée, une frappe qui tutoie la lucarne (15e). Bastia est incapable de réagir et sa défense montre d’inquiétants signes de faiblesse. Marseille domine tranquillement la rencontre et manque de doubler la mise par l’intermédiaire d’André Ayew qui, après un beau une-deux avec Valbuena, rate complétement sa frappe (43e).

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À la mi-temps, l’OM mène logiquement 1-0 devant une équipe corse qui peine sans l’appui de son public. Dès l’entame de la seconde période, le rythme baisse de manière assez significative. La dégradation du terrain explique en grande partie les difficultés des 22 acteurs à déployer du beau jeu. Bastia tente malgré tout d’égaliser et pense bénéficier d’un penalty sur un tacle raté de Morel dans la surface sur Maoulida. Mais l’arbitre ne bronche pas et sur l’action suivante c’est au tour de Jordan Ayew de s’écrouler dans la surface après un contact avec Bonnefoi. Mr Ennjimi n’hésite pas et siffle penalty. André Ayew se charge de le transformer et Marseille mène 2-0 à la 75e minute. Les Corses sont sonnés, mais n’abdiquent pas. Sur un ballon anodin, Jerome Rothen délivre un amour de passe pour Modeste qui trompe Mandanda d’une frappe croisée (82e). Malgré quelques occasions de part et d'autre, notamment de la part de Gignac, plus rien ne sera marqué et c’est l’OM qui remporte une courte, mais précieuse victoire 2-1 qui lui permet de revenir à la hauteur du PSG à la seconde place du classement et à trois points du leader, l’OL.

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L'homme du match : Mathieu Valbuena (7) : peu en verve face à Lorient, "Petit Vélo" a retrouvé le sourire à Bastia. Inspiré et entreprenant, le meneur de jeu olympien a débloqué la rencontre d'une reprise de volée en première intention géniale (15e). Moins en vue en fin de match, il a toutefois été l'un des joueurs offensifs marseillais les plus actifs. Remplacé par Loïc Rémy (83e).

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Bastia :

  • Bonnefoi (5) : le portier bastiais ne peut rien sur le but de Valbuena, mais a réalisé dans l’ensemble une partie correcte, comme sur ces deux tentatives en fin de match de Gignac. Coupable d’une sortie ratée devant Jordan Ayew, il a concédé le penalty sur le second but de la rencontre.

  • Harek (4) : en difficulté comme la plupart de ses partenaires défensifs. L’Algérien a eu du mal à tenir la comparaison avec les frères Ayew notamment et a perdu de nombreux duels. Claqué à la cuisse droite, il a été remplacé par Julien Sablé (63e), pas vraiment à l’aise dans un poste de défenseur inédit pour l’ancien Stéphanois.

  • Angoula (5) : en première mi-temps, il a pris le feu par André Ayew. Régulièrement battu, Angoula n’a pas été aidé par son œuf de pigeon contracté à la suite d’un choc à la tête. En difficulté dans le domaine aérien, le latéral droit a connu une soirée compliquée, même s’il a remporté un ou deux duels importants dans la surface notamment devant Jordan Ayew (65e, 71e). Héroïque, il a cédé sa place à El Azzouzi à la 89e minute.

  • Choplin (5) : une première mi-temps catastrophique, mais du mieux en seconde avec bien plus de duels gagnés face aux attaquants marseillais.

  • Palmieri (4) : brouillon, pas toujours bien placé, il a fait quelques fautes défensives évitables comme sur son carton jaune reçu après une faute évidente sur Jordan Ayew (21e). Son raté devant Amalfitano a bien failli coûter un but à son équipe (27e)

  • Yatabaré (4) : en difficulté devant Valbuena, il a fait une vilaine faute (2e) et a perdu de nombreux ballons. Coupable d'erreurs techniques étonnantes à un tel niveau, il est capable par moment de se sublimer comme sur cette belle frappe lointaine (40e) de 35 mètres et sur une roulette improbable dans la surface. A reçu un carton jaune après une faute sur Valbuena (74e).

  • Rothen (5) : l’ancien Parisien n’était pas dans un grand soir. Invisible dans le jeu, Rothen n’a pas beaucoup pesé sur le jeu de son équipe. Jusqu'à cette 82e minute où il délivre une superbe passe décisive pour Anthony Modeste pour la réduction du score bastiaise.

  • Khazri (4,5) : le virevoltant ailier bastiais, d’habitude si tranchant s’est montré bien emprunté. Pas vraiment aidé par la qualité de la pelouse, Khazri a été parfaitement maitrisé par un Rod Fanni impeccable. Sa justesse sur coups de pied arrêtés n’a clairement pas été au rendez-vous.

  • Maoulida (4,5) : visiblement motivé à l’idée d’en découdre avec son ancienne équipe, Maoulida n’a pas ménagé ses efforts. Peu tranchant offensivement, il s'est tout de même offert une belle occasion en fin de match, mais sa tête va s’envoler dans les travées de Furiani.

  • Ilan (3) : mais où est passé l’ancienne gloire de Sochaux et de l’ASSE ? Invisible durant toute la rencontre, l’attaquant brésilien a erré telle une âme en peine sur le terrain. Résultat, aucune action chaude et un danger quasi inexistant pour les défenseurs marseillais. Remplacé par Barbato (81e) qui s’est mis immédiatement en évidence en délivrant un superbe centre pour Maoulida.

  • Modeste (5) : positionné à la pointe de l’attaque, l’ancien Bordelais n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent durant les 90 minutes. À noter tout de même une tête trop décroisée en début de match et une frappe trop molle pour inquiéter Mandanda (77e). Mais sur sa seule vraie occasion du match, l’attaquant bastiais a fait mouche sur un joli tir croisé dans la surface (82e).

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OM :

  • Mandanda (5,5) : hormis un dribble osé (risqué ?) au devant de Modeste (12e), le capitaine phocéen aura vécu une soirée paisible. Vigilant sur une frappe dans la surface de Modeste (77e), Mandanda ne peut pas grand chose, quelques minutes plus tard, sur le but de ce dernier (82e).

  • Fanni (6) : rarement mis en difficulté par Khazri, le latéral droit marseillais est à créditer de plusieurs montées bien senties et d'une passe décisive, d'un coup de tête rageur, pour Valbuena (15e).

  • N'Koulou (5,5) : en retard dans un duel aérien avec Modeste (8e), le défenseur central camerounais a ensuite bien maîtrisé son adversaire direct. Sérieux défensivement et propre dans la relance. Averti pour un tacle dangereux sur Yatabaré (81e).

  • Mendes (5,5) : de retour dans l'axe de la défense marseillaise, Lucas Mendes a été fidèle à sa réputation de joueur sobre. Efficace et simple dans son jeu, le Brésilien a fait le travail.

  • Morel (4,5) : appliqué défensivement, l'ancien Merlu aura été très timide offensivement et s'en sort bien dans un duel litigieux dans la surface avec Maoulida (66e). Pris de vitesse par Modeste sur la réduction du score bastiaise, le latéral gauche a livré une copie moyenne.

  • Abdullah (5) : discret mais appliqué, l'homme de l'ombre de l'entrejeu marseillais s'est efforcé de bien défendre, même si ses relances n'ont pas toujours été d'une grande précision.

  • Barton (6) : toujours aussi généreux dans l'effort, le milieu de terrain anglais a fait admirer sa qualité de passe, malgré un terrain difficile. En l'absence de Cheyrou et Kaboré, sa présence a fait du bien au bloc marseillais. Précieux.

  • Amalfitano (6,5) : passé à côté de son match contre Lorient, Morgan Amalfitano est la bonne surprise de cette rencontre côté marseillais. Combatif et toujours aussi à l'aise techniquement, Amalfitano n'a pas surjoué, et a proposé beaucoup de solutions, distillant également de nombreux centres intéressants.

  • Valbuena : lire ci-dessus.

  • A. Ayew (6) : de retour de suspension, le Ghanéen a fait bien des misères à Angoula sur son côté gauche. S'il a également fait parler son sang-froid en transformant le penalty marseillais après plusieurs minutes d'échauffourée sur le banc de touche, il n'aura toutefois pas donné tort à ses détracteurs qui lui reprochent sa nonchalance et son individualisme. Averti lors de sa sortie et remplacé par André-Pierre Gignac (86e). De retour après sept semaines d'absence, APG aurait pu retrouver le chemin des filets dans les arrêts de jeu, mais ses deux frappes furent repoussées à chaque fois par le dernier rempart corse.

  • J. Ayew (5,5) : comme souvent cette saison, une prestation mi-figue, mi-raisin. Travailleur et disponible pour ses coéquipiers, Jordan Ayew a pêché dans le dernier geste, comme sur cette offrande de son frère André qu'il n'a pu mieux exploiter qu'en envoyant le ballon en six mètres (14e). A le mérite de provoquer le penalty du 2-0 en faisant parler son expérience après être passé devant Bonnefoi (68e).

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