Bastia - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG Layvin Kurzawa @Maxppp

Dans une rencontre rude et tendue, le PSG a eu beaucoup de mal mais s'est finalement s'imposé 1-0 à Bastia sur un but de Kurzawa dans le dernier quart d'heure. L'animation offensive d'Emery n'a pas convaincu.

La Ligue 1, c'est reparti pour un tour. Ce vendredi, Bastia inaugurait le championnat de France avec la réception du champion en titre, le PSG. L'occasion pour Unai Emery de montrer ses premiers choix forts dans sa composition. Trapp avait donc les préférences de l’entraîneur espagnol tout comme Kurzawa en latéral gauche qui a pris une longueur d'avance sur Maxwell. David Luiz et Kimpembe formaient la charnière centrale grâce aux absences de Marquinhos et Thiago Silva. Au milieu, Rabiot était préféré à Krychowiak, qui était carrément mis en tribune, en compagnie de Thiago Motta. Devant, un trio Lucas, Pastore, Di Maria devait alimenter Ben Arfa, aligné lui en numéro neuf. C'était donc presque le même onze aligné face à Lyon au trophée des Champions.

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Malgré une belle victoire il y a une semaine en Autriche, le PSG avait du mal à confirmer. Durant les 15 premières minutes, les Franciliens éprouvaient le plus grand mal à développer leur jeu. Il faut dire que les créateurs Di Maria et Pastore étaient aux abonnés absents alors que Ben Arfa, difficilement trouvé par ses coéquipiers, enchaînait les mauvais contrôles. Le duo argentin tentait pourtant de se montrer mais il était à la fois partout et nulle part. De quoi rendre le jeu de son équipe stérile. Et, c’est Bastia qui s’illustrait en premier avec cette frappe écrasée de Diallo (14e) puis ce débordement de Saint-Maximin conclu par cette reprise de Crivelli qui passait de peu à côté (20e). Paris ne réagissait pas vraiment et se contentait de contrôler le jeu. Seul Di Maria alertait Leca sur une frappe depuis l’extérieur de la surface (29e). Au final, les deux équipes regagnaient le vestiaire sur un score vierge.

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En seconde période, le PSG devait réagir à l’image des huit tirs concédés et de seulement deux frappes tentées. Di Maria sonnait la révolte avec cette reprise de volée repoussée de manière acrobatique par Leca (50e) seulement cette action restera presque sans suite. Ben Arfa peinait à trouver ses marques alors que Pastore perdait ses ballons. À l’inverse, Aurier, Kurzawa et Di Maria montaient en puissance. Ils seront accompagnés par Jesé, qui remplaçait Ben Arfa (65e), et apportait ses qualités d’attaquant. L’élan du PSG sera malheureusement ralenti par cet arrêt de la rencontre durant quelques minutes, Lucas prenant un coup de bâton venant du public. Finalement, c’est une passe en profondeur de Di Maria pour Jesé qui débloquait la situation. Leca repoussait la tentative de l’Espagnol mais Kurzawa, en opportuniste, débloquait la situation (0-1, 73e). Paris avait fait le plus dur, même si Bastia tentait de revenir et de durcir la rencontre. La défense parisienne contrait la frappe de Djiku (80e) et les Corses s’inclinaient malgré une belle débauche d’énergie. Ce fut dur pour le PSG mais Emery, pour sa première, ramène les trois points.

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L'homme du match : Kurzawa (7,5) : il a visiblement les préférences de son entraîneur à ce poste, et on le comprend, même si son match de ce soir a connu deux visages. À l'image de ses coéquipiers en première période, il a connu beaucoup de déchets dans son jeu, enchaînant les centres ratés ou les passes imprécises. Très offensif par la suite, le latéral a été récompensé en ouvrant le score en opportuniste (73e). La vitesse de Saint-Maximin l'a parfois gêné en phase défensive.

Bastia :

  • Leca (6) : peu sollicité jusqu'à la demi-heure de jeu, il capte bien le tir de Di Maria (28e), ainsi qu'une frappe de l'Argentin (38e), ou encore un corner joué à deux (46e), avant de réaliser une horizontale miraculeuse, encore sur Di Maria (50e). Vigilant sur le coup-franc de David Luiz (56e). Sur bémol et de taille, sa sortie ratée où Jesé est plus prompt que lui (73e) sur le but parisien. Averti dans les arrêts de jeu (90e+2).

  • Djiku (5,5) : a moins laissé d'espace aux Parisiens que son pendant côté droit, Marange. Un bon alignement qui met Kurzawa hors-jeu (32e). Il n'a pas hésité non plus à venir prêter main forte à sa défense centrale, comme lorsqu'il dégage en catastrophe un centre vicieux d'Aurier (39e), ou face à Kurzawa en fin de rencontre (87e). Sa frappe sur un ballon qui traîne dans la surface est contrée par la défense parisienne (80e).

  • Squillaci (7) : un bon retour qui gêne Ben Arfa (2e), histoire de donner le ton d'entrée. Pour le reste, l'ex-international français était sur presque tous les ballons chauds dans la surface corse (4e, 11e, 18e, 53e, 68e). Et il passe à deux doigts d'être le héros corse en ratant de peu le ballon sur un coup-franc de Danic (61e). Un match néanmoins entaché d'un carton jaune (70e).

  • Peybernes (6,5) : très appliqué jusqu'au but, comme son compère de la défense centrale. Devance bien Aurier sur une incursion de l'Ivoirien dans la surface bastiaise (17e), avant de dégager un centre chaud du latéral droit parisien (34e). Bon tacle, à nouveau sur Aurier, lancé par Verratti, à un quart d'heure de la fin.

  • Marange (3) : n'a pas suffisamment bloqué son couloir, Aurier bénéficiant trop souvent de beaucoup d'espace pour centrer, ce qu'il a fait à plusieurs reprises en première période (18e, 34e, 39e). Il a rectifié le tir au retour des vestiaires.

  • Mostefa (6) : précieux dans le combat, avec une bonne dose d'agressivité (parfois trop). Il a beaucoup œuvré dans les tâches défensives, notamment quand il sauve la maison corse devant Ben Arfa (49e), pousse Kurzawa à la simulation (51e).

  • Cahuzac (5,5) : véritable âme du club corse au milieu, le capitaine a tenté de rassurer sa défense par sa présence. Mais que de fautes et de nervosité. Rare bon point, une relance précise et précieuse, qui amène le rush de Diallo, qui se précipite trop (15e). Averti (21e).

  • Coulibaly (5) : comme ses compères de l'entrejeu bastiais, mais en moins bien. Et surtout, beaucoup plus discret. A signaler tout de même, un bon retour sur Lucas (35e).

  • Saint-Maximin (5,5) : n'a pas pu peu faire parler sa vitesse dans une équipe qui a surtout défendu (26% de possession). Mais lorsqu'il l'a fait, on a senti que ça pouvait faire mal. Comme sur son déboulé côté droit qui offre presque l'ouverture du score à Crivelli (20e), ou cette accélération où il perd son face à face avec Kimpembe (65e). A noter aussi, une frappe lointaine trop enlevée (36e). Beaucoup plus transparent en deuxième mi-temps.

  • Crivelli (5) : un talent limité, mais un cœur énorme. L'ancien Bordelais rate incroyablement le cadre sur une offrande de Saint-Maximin (20e). Pour le reste, il se bat, redescend pour aller chercher les ballons. Il obtient des fautes malicieusement, comme face à Motta, qu'il oblige à concéder un coup-franc dangereux (30e) avant de le pousser au carton jaune (34e) mais il s'est éteint en seconde période. Remplacé par une autre recrue, Bifouma (81e).

  • Diallo (3,5) : si Marange n'a pas assez défendu son couloir pendant les 45 premières minutes, c'est aussi parce qu'il était délaissé par Diallo, qui n'a pas toujours fait les efforts malgré beaucoup d'envie et de dynamisme. Offensivement, il a aussi fait preuve de beaucoup de maladresse et de mauvais choix. De l'imprécision sur coup-franc, l'un d'eux terminant loin derrière la cage de Leca (27e), un autre à l'entrée de la surface s'envolant dans le ciel de Furiani (30e). Cède sa place à Danic (58e), qui a vainement tenté d'apporter sa qualité technique.

PSG :

  • Trapp (5,5) : le gardien allemand a pris une longueur d'avance sur Areola dans l'esprit d'Emery. Difficile de lui donner raison ou tort ce soir puisqu'il n'a pas eu grand-chose à faire. Spectateur sur cette reprise de Crivelli (20e) et ce tir contré de Djiku (80e), il est allé chercher des ballons difficiles dans les airs et a manqué un dégagement compliqué.

  • Aurier (6,5) : de nouveau titulaire, l'Ivoirien a réalisé un match correct. Pas vraiment entreprenant en début de rencontre, il a haussé le ton par la suite. Il a toujours défendu avec beaucoup d'autorité et de détermination. Au fur et à mesure de la rencontre, il a pris le dessus physiquement sur ses adversaires. Si on ne l'a pas beaucoup vu aux avant-postes en début de rencontre, il s'est rattrapé ensuite.

  • Kimpembe (7) : une nouvelle très belle prestation de la part du jeune Parisien. Autoritaire et concentré dans ses interventions (25e, 35e, 65e), il a surtout affiché un calme incroyable pour son âge, ne tremblant jamais malgré la pression. Il a même été globalement propre dans ses relances et a remporté ses duels aériens. Un ballon perdu bêtement (36e) dont on ne lui tiendra presque pas rigueur.

  • David Luiz (6) : il était encore en vacances en première période où on l'a vu souvent en difficulté face à ses adversaires. Il a notamment souffert face à l'énergie déployée par Crivelli ou par les raids de Diallo. Le Brésilien s'est repris ensuite en effectuant quelques belles remontées de balle même s'il a souvent hésité à aller au duel. Un coup-franc tiré timidement (55e).

  • Kurzawa (7,5) : voir ci-dessus.

  • Thiago Motta (6) : dans l'orientation du jeu et la combativité, le capitaine du PSG a été bon. Souvent précis et dans le ton du match, il a su jouer juste et lancer les offensives de son équipe. Bien sûr il a été averti (34e) après plusieurs fautes mais cela ne l'a pas gêné outre mesure puisqu'il a remporté plusieurs duels, récupérant pas mal de ballons. Remplacé par Verratti (75e) qui a immédiatement aéré le jeu du PSG.

  • Rabiot (4,5) : préféré à Krychowiak et à Matuidi dans l'entrejeu, l'international espoir n'a pas vraiment convaincu. D'abord un peu trop lent à l’exécution, il a contribué au faux rythme de son équipe en manquant quelques passes et en se faisant manger par les milieux adverses. Discret voire quasiment effacé, il a disparu en seconde période et n'a presque jamais pris d'initiative même s'il s'est montré plus combatif en fin de rencontre.

  • Di Maria (5,5) : on attendait beaucoup de sa part, mais force est de constater qu'il a raté son match dans l'ensemble. Invisible en début de rencontre malgré une volonté de bien faire et un positionnement en électron libre, l'Argentin a déçu dans l'ensemble où il s'est seulement distingué d'une frappe timide (29e). Il s'est légèrement repris en seconde période avec cette belle reprise repoussée par Leca (50e) et quelques séquences individuelles.

  • Pastore (3) : lui aussi était très attendu mais il a erré comme une âme en peine sur la pelouse de Bastia. Pourtant son début de match était plutôt plaisant mais il a rapidement sombré dans le marasme collectif dont il est le symbole. Trop de déchet dans son jeu, imprécis et trop facile parfois, il n'a pas réussi à animer le jeu de son équipe alors qu'il en était le maître à jouer. Très décevant, il n'a pas marqué beaucoup de points dans l'esprit d'Emery. Remplacé par Matuidi (75e) qui a hérité du brassard et pris un jaune (90e+2).

  • Lucas (4) : comme ses coéquipiers offensifs, il a manqué son match. On ne peut pas lui reprocher son engagement ni sa détermination mais encore une fois, il manque de réflexion dans son jeu. Inefficace dans ses raids car trop il était isolé, il aura eu du mal à se montrer à son avantage. Même s'il a connu un léger mieux en seconde période, le Brésilien a tenté sans parvenir à conclure ses actions.

  • Ben Arfa (3,5) : l'une des recrues phares du PSG cet été a encore du mal à trouver ses repères. Aligné en pointe, ce qui n'est pas son poste, il n'a pas apporté de profondeur à son équipe et a même marché sur les pieds de ses équipiers au milieu. Pire encore, sa qualité technique n'a pas vraiment été au rendez-vous. Il a manqué des contrôles et en a parfois trop fait. Décevant et remplacé par Jesé (65e) qui a apporté par sa vitesse et ses qualités d'attaquant. C'est d'ailleurs son appel qui est à l'origine du but de Kurzawa (73e).

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