Montpellier se déplace ce samedi au Parc des Princes pour affronter le Paris SG (19e journée de L1). Pour l'occasion, le président du MHSC Louis Nicollin a accordé une longue interview au Figaro. Un entretien dans lequel, comme à son habitude, le truculent homme fort du club héraultais a dégainé à tout va. Sa cellule de recrutement et ses attaquants en ont notamment pris pour leur grade. «Cette année, nos recruteurs n’ont pas eu le nez bien fin», a-t-il lâché avant de poursuivre. «Barrios revient bien, mais je crois qu’il va partir cet hiver. Ce n’est pas plus mal», a-t-il fait savoir, confirmant la rumeur d'un départ de l'international paraguayen, annoncé avec insistance au Brésil (Flamengo notamment).

Recruté lors du dernier mercato, Kevin Bérigaud ne partira pas en janvier. Mais c'est peu dire que Loulou attend beaucoup plus de lui. «Je suis déçu par Bérigaud. Mais j’espère qu’il va se refaire la cerise», a-t-il lancé, visant une place dans «les dix premiers de Ligue 1». Pour le titre, malgré les bonnes performances de l'Olympique de Marseille et de l'Olympique Lyonnais, il ne mise pas forcément sur eux. «Lyon, je pense qu'à un moment donné, ça va se tasser. (...) Marseille, si l'autre (Marcelo Bielsa) est un vrai sorcier, comme on le dit, pourquoi pas. Mais ce n'est pas parce qu'il s'assoie sur une glacière que c’est un sorcier. Quand on a été jouer là-bas, on leur en a mis deux (0-2), et encore ils peuvent s’estimer heureux. C'était la porte ouverte, son système de jeu !», a-t-il affirmé. El Loco appréciera.

Cabella, Stambouli et Mapou égratignés ; le PSG épargné

Mais l'Argentin n'est pas le seul à en avoir pris pour son grade. Il s'en est ensuite pris à trois anciens de la maison, Rémy Cabella, Benjamin Stambouli et Mapou Yanga-Mbiwa, partis, selon lui, trop tôt à l'étranger. « Je pense qu'ils ont fait des mauvais choix. Prenez les grands joueurs français : Desailly, Deschamps... Ils ont gagné des titres à l’étranger. Mais avant, ils ont quitté leur club formateur pour un grand club français. Maintenant, ils veulent de suite aller en Angleterre. Qu'est-ce que vous voulez faire ? Ils voulaient aller là-bas, qu'ils aillent là-bas. Nous, on a pris nos sous. Tout va bien», a-t-il confié. Ambiance...

Seuls ses adversaires du jour, les Parisiens Laurent Blanc et Nasser Al-Khelaïfi, ont trouvé grâce à ses yeux dans cette interview. «Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset sont deux poulains à nous. Le président Nasser, je l'aime aussi énormément parce que c'est un mec supérieurement intelligent, qui parle maintenant pas mal le français. Il a fait des efforts. Moi, si j'avais eu autant de pognon que lui, j'aurais emmerdé les Français et je n'aurais parlé qu'en anglais. Rien que pour ça, c'est un mec bien. (...) Blanc ? C'est inadmissible ce qu'on dit sur lui : qu'il ne commande pas, etc… C'est dégueulasse. Ils n'y sont pas, eux, dans les vestiaires», a-t-il conclu. Une manière d'amadouer les Rouge-et-Bleu avant le choc du jour ? Une chose est sûre, Louis Nicollin ne laisse, lui, jamais indifférent !