Lassé de toute l’effervescence qui tourne autour de lui, Laurent Blanc avait perdu patience le mois dernier en demandant la paix. Quelques semaines plus tard, l’entraineur girondin sort de son silence et parle du coup de mou girondin, de l’importance de Gourcuff et de l’équipe de France.
«J’ai l’habitude de me trouver en première ligne. Mais ça ne me plait pas. Ça me dérange même (…) Me voir, m’entendre ou me lire partout... C’est bien simple : je ne me supporte plus ! Je ne vais pas faire mon faux cul non plus : j’ai peut-être aussi fait en sorte que ça se passe comme ça. » Les performances en demi-teinte de sa formation, son avenir sans cesse remis en question... À force de prendre sur lui, Laurent Blanc avait craqué en conférence de presse. Mais depuis quelques semaines, tout va beaucoup mieux. Sa formation a redressé la barre en Ligue 1, a gagné brillamment son ticket pour les quarts de finale de la Ligue des Champions et affrontera l’OL dans un choc 100 % français.
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Interrogé par Canal +, le champion du monde 98 s’est livré à quelques confidences. Il a notamment expliqué le coup de mou Girondin. « Depuis 2010, inconsciemment, il y a eu un relâchement. Pas dans la motivation où dans l’envie de travailler je n’ai rien à reprocher à mes joueurs, mais au plus haut niveau tu dois avoir cet esprit de compétition. » Concernant son avenir, Blanc n’a pas voulu entrer dans les détails, mais a rappelé son engagement contractuel et psychologique avec Bordeaux. Autre sujet épineux, celui de l’équipe de France.
L’entraineur girondin ne comprend pas la stratégie de communication du président de la Fédération Française de Football, qu’il juge très maladroite quand il a cité deux noms (le sien et celui de Didier Deschamps), pour la succession de Raymond Domenech. « J'ai d'excellents rapports avec Monsieur Escalettes, mais je trouve que cela été maladroit de sa part d'avoir cité deux noms en particulier, le mien et celui de Didier Deschamps (Marseille), alors qu'on est contractuellement dans des clubs qui ont des objectifs importants et qui sont en mesure de les relever. Au niveau de la communication, ça aurait pu être meilleur. » Concernant l’annonce du futur sélectionneur de l'équipe de France, il ne souhaite pas qu’il soit divulgué avant le Mondial, afin que Domenech puisse travailler dans la sérénité. « Pour moi, on n'a pas à se poser la question de savoir qui sera le prochain sélectionneur. Laissons-le travailler, le sélectionneur a besoin que tout le monde le soutienne. »
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Enfin, un sujet qui semble lui tenir à cœur, celui de Yoann Gourcuff, l’un de ses protégés, en grande difficulté ces derniers mois, mais qui semble revenir en forme ces dernières semaines. Pour lui, la fin de saison girondine dépendra en grande partie de la forme de son stratège. « Je le pense et je le dis, Bordeaux arrivera à faire une fin de saison, bonne ou très bonne ou moyenne en fonction de l’état psychique, moral ou technique de Yoann. » Avec une finale de Coupe de la Ligue à disputer face à l’OM, un quart de finale de Ligue des Champions face à Lyon et une fin de saison palpitante en Ligue 1, Laurent Blanc et Bordeaux ne manquent pas d’objectifs. D’ici quelques mois, l’avenir du technicien girondin va forcément revenir sur le tapis. En fonction du choix de ce dernier, le football français en sera forcément chamboulé. Reste à savoir à quel niveau…
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