Bordeaux : l’étonnante stratégie de Jean-Louis Triaud pour piquer au vif ses joueurs

Sixième de Ligue 1 la saison passée et qualifié pour l'Europa League grâce au succès du Paris Saint-Germain en coupe de France, Bordeaux vit un début d'exercice 2015/2016 des plus compliqués. Quatorzièmes du classement à six points de la zone rouge, les Marine-et-Blanc font preuve d'une incroyable irrégularité. Capables de tenir tête au Paris Saint-Germain au Parc des Princes (2-2) et de battre aisément l'Olympique Lyonnais au Matmut Atlantique (3-1), les partenaires de Diego Rolan pêchent par manque de constance.

Une irrégularité qui s'est traduite par une claque reçue à Nice (6-1), une défaite à Lorient (3-2) ainsi que par une nouvelle gifle reçue en amical face à Eibar (5-0). De quoi laisser perplexe le président Jean-Louis Triaud. « J'ai du mal à comprendre comment on peut rester pendant vingt minutes efficaces, organisés, maîtres du terrain et puis, après un but se désunir ? Je suis le premier à être désolé », a-t-il déclaré à la radio Gold FM. Une inquiétude qui a donc une nouvelle fois poussé le patron des Girondins à s'exprimer dans les médias pour appeler à la révolte.

Coutumier du fait, Triaud attend un redressement de son équipe, d'autant que se profilent à l'horizon trois matches face aux trois derniers du classement (Montpellier, Gazélec d'Ajaccio et Troyes). Trois adversaires qui sont loin d'être pris à la légère par Triaud dont la méthode pour remobiliser ses troupes est assez directe. « Ces trois matches, c'est ma peur. Je vais essayer de vexer gentiment les joueurs, pour qu'ils se prennent en charge. Je vais leur dire « voulez-vous êtes les premiers cons à donner leur première victoire à ces équipes ? À vous de choisir si vous voulez vous faire battre par une équipe qui gagne deux à trois fois moins que vous et être la risée de la Ligue 1…Je suis très sensibilisé par les trois matches... (...) On ne sait assumer que lorsque l'on est dans le rôle de l'outsider. Il est difficile d'expliquer que l'on soit performant contre les gros, et mauvais contre les petits. C'est une question de concentration, d'investissement… » Le message est passé.