Bordeaux : les raisons de l'éclosion de Diego Rolan

« On sait qu’il va vite, il aime la profondeur et est très adroit devant le but, c’est déjà très intéressant. Rolàn est jeune, il ne faut pas l’oublier, il faudra être un peu patient ». Voilà comment parlait Alain Bénédet, adjoint de Francis Gillot à Bordeaux, en janvier 2013 pour évoquer l'arrivée toute fraîche de Diego Rolan. Il ne savait pas encore à quel point il fallait être patient ! Plus d'un an et demi après son arrivée, l'Uruguayen démontre l'étendue de son talent, sous la direction de Willy Sagnol, qui a la chance de s'appuyer sur un joueur enfin pleinement intégré.

Car Rolan a véritablement eu du mal à se faire à son nouvel environnement, lui qui n'avait connu que l'Uruguay. Après 6 premiers mois particulièrement difficiles, il a accueilli ses parents en France pour qu'ils l'aident à s'intégrer. Et cela a porté ses fruits. « Je me sens bien sur et en dehors du terrain. La présence de mes parents est fondamentale pour mon équilibre. Aujourd’hui, je connais mieux le groupe et le coach me laisse libre. J’espère continuer à marquer et à faire des passes décisives pour l’équipe car on peut viser le podium », a-t-il confié au Parisien.

Aujourd'hui rompu aux joutes de la L1, il a mis du temps à comprendre les spécificités de notre championnat et rechigné à prendre les mesures nécessaires. « Je lui répétais sans cesse de faire de la musculation », se rappelle Lamine Sané. Les conseils ont été suivis et Rolan peut aujourd'hui créer des différences balle au pied.« Oui, c'est vrai, j'ai fait de la musculation et c'est mieux », confirme l'attaquant. Résultat, 3 buts en 4 matches, soit plus que depuis un an et demi à Bordeaux, et une sélection en équipe nationale. Sa première expérience avec la Celeste s'est d'ailleurs soldée par une passe décisive à destination de Cavani lors de la victoire contre le Japon (2-0). Une phrase que les supporters bordelais n'auraient peut-être pas pensé lire il y a un an quand ils voyaient Rolan peiner à Bordeaux...