Bordeaux : les mises au point de Jean-Louis Triaud

Après deux ans à la tête des Girondins de Bordeaux Willy Sagnol a quitté le club au scapulaire ce lundi soir. La défaite face à Toulouse (4-0) ce samedi a eu raison de lui ainsi que le piètre jeu proposé par les Bordelais et les tensions en interne avec comme point d'orgue une bagarre entre Prior et Sané. Pour le remplacer, les dirigeants ont annoncé qu'Ulrich Ramé (43 ans), ancien portier des Girondins (1997-2011), allait prendre place sur le banc, accompagné de Matthieu Chalmé, Éric Bedouet et Pierre Espanol. Leur mission ? Maintenir les Girondins de Bordeaux qui n'ont plus connu la deuxième division française depuis la saison 1991-1992.

Arrivé avec son nouvel entraîneur devant la presse, Jean-Louis Triaud a tout d'abord eu un mot pour Sagnol. « La conférence est faite pour parler de l’avenir et du nouveau staff. On ne peut pas ignorer ce qu’il s’est passé hier. Je veux rendre hommage à Willy avec qui j’avais un bon contact. Il a fait preuve de professionnalisme et de courage, je l’en remercie. [...] Ce n’est pas une décision simple, il y a un aspect humain qui est très pénible. Surtout avec un homme de la qualité de Willy. On est là pour prendre des décisions et on ne voulait pas attendre l'extrême urgence pour décider. Je prends des décisions parce que j’estime qu’elles doivent être prises pour l’avenir du club », a expliqué Triaud devant les suiveurs du club.

Objectif maintien

Avec seulement cinq points d'avance sur le Gazélec Ajaccio, premier non relégable, Bordeaux est en délicatesse à huit journées du terme du championnat. Les dirigeants bordelais ont donc opté pour le choc psychologique en nommant l'ancien de la maison et en balayant l'idée que le mercato d'hiver avait porté préjudice au club avec les départs d'Henri Saivet et de Wahbi Khazri. « C’est extrêmement contrariant de perdre les matchs. Ça faisait je ne sais combien de temps qu’on n’avait pas pris autant de buts. C’est la faute des joueurs en premier lieu. On a pris des fessées parce qu’on a perdu nos meilleurs joueurs ? Le 6-1, ils étaient là et à domicile contre Caen, ils étaient là aussi. C’était difficile, il fallait s’en sortir et voilà la décision a été prise », livrait le décideur des Girondins.

Quoi qu'il en soit, depuis sa prise de fonction en 1996, Jean-Louis Triaud ne considère pas que le club décline, malgré les inquiétudes sur le jeu et les performances depuis le dernier titre de champion de France (2009). « Le club ne décline pas tous les ans. En 20 ans, 14 qualifications pour Europe, 5-6 titres. Les supporters sont exigeants, ils en veulent toujours plus », se félicite-t-il. Pourtant, ça ne devrait pas être cette année que les Girondins s'offriront une 15e qualification en coupe d'Europe. Ramé, lui, n'a qu'un seul objectif, les huit prochains matchs et le maintien, et « on verra ensuite ce qu'il se passera ».