Bordeaux-PSG : les notes du match

À défaut d’être brillant, le Paris SG s’est montré solide ce soir sur la pelouse de Chaban-Delmas. Bousculés en première période, les hommes de Carlo Ancelotti ont fait le dos rond autour de leur charnière centrale Sakho-Camara très appliquée et inspirée ce soir. Pourtant, les Girondins de Bordeaux n’ont pas ménagé leurs efforts, multipliant les centres et les tirs. Mais à force de buter sur l’arrière-garde parisienne, ils ont laissé quelques espaces pour les attaques adverses. Ibrahimovic n’en demandait pas tant.

Parfaitement servi dans la surface par Lucas, le Suédois a ajusté un Carrasso fébrile d’un tir à ras de terre (0-1, 43e). Sans forcément être très inspirés et transcendants dans le jeu, les Rouge-et-Bleu regagnaient donc les vestiaires avec un but d’avance. Un avantage qu’ils allaient conserver en deuxième période en contrôlant parfaitement des Girondins trop imprécis dans les zones de vérité. Les partenaires de Christophe Jallet auraient même pu aggraver le score s’ils avaient mieux maîtrisé leurs quelques situations de contres. Mais ce soir, leur force était ailleurs.

Malgré les absences de ses habituels tauliers, Thiago Silva, Alex et Thiago Motta, c'est la défense qui s'est illustrée, répondant présente face à Gouffran & co. Même Sirigu, en confiance, s’est offert une parade spectaculaire sur une énième tentative de Saivet, l’un des meilleurs chez les Marine-et-Blanc ce soir (81e). Le score n’évoluait plus (0-1). Grâce à ce succès, le PSG reprend le fauteuil de leader au classement à la différence de buts devant l’Olympique Lyonnais. Bordeaux, lui, reste à la septième place.

L'homme du match : Zoumana Camara (7) : présent dans les duels aériens, il a effectué une grosse rentrée suite aux absences de Thiago Silva et d’Alex. S’il a connu quelques problèmes de relance durant les temps forts girondins en première période, il a ensuite été impérial. Présent dans les airs, il s’est également jeté pour contrer des tirs notamment sur une tentative de Gouffran (64e) ou sur un centre en retrait pour ce même Gouffran tout seul face à Sirigu (68e).

Bordeaux :

• Carrasso (4,5) : évidemment, on retiendra sa main pas assez ferme sur le but d’Ibrahimovic (43e) plutôt que sa superbe intervention devant Maxwell (71e), car cette faute détermine finalement l’issue de la rencontre. Vigilant par ailleurs sur des tentatives d’Ibrahimovic (34e, 61e).

• Mariano (5,5) : le latéral droit a eu quelques difficultés à contrôler Lavezzi en début de match, même si l’Argentin n’en a pas vraiment profité. Le Brésilien est ensuite allé crescendo, se libérant offensivement en délivrant quelques bons centres (17e, 32e, 58e, 59e) et une frappe (78e).

• Henrique (5,5) : l’Auriverde a effectué un marquage très serré sur Ibrahimovic, ne lui laissant pas de répit lorsqu’il était dans sa zone. Il a prêté main-forte à Mariano pour quelques couvertures. Sa présence de la tête a également été importante.

• Sané (4,5) : le défenseur central s’est montré sobre dans les duels et les sorties de balle par des transmissions appliquées. Malheureusement, sur l’action du but parisien, il lâche légèrement le marquage sur Ibra, ce qui permet au Suédois de se libérer, de se mettre en position de tir et de marquer. Dommage. Averti (33e).

• Trémoulinas (5,5) : le gaucher a sans cesse proposé, surtout en première période, sur son aile, adressant plusieurs centres intéressants (5e, 32e, 41e, 45e +2, 48e), même s’ils n’ont pas toujours trouvé preneur. Il a même tenté sa chance, mais sa frappe a été contrée (31e). Défensivement, il a été sérieux, laissant simplement un peu trop d'espace à Ibra sur son but.

• Sertic (5,5) : le milieu de terrain, toujours disponible, a été le relais privilégié de ses partenaires au milieu. Par la variété de ses passes, il a d’ailleurs parfaitement balayé la largeur du terrain. Il a toutefois manqué de verticalité pour changer le rythme. Un tir mollasson à signaler (56e).

• Plasil (4,5) : le Tchèque a été plus discret dans le jeu que son compère dans l’entrejeu, même s’il a été un peu plus entreprenant avec deux frappes (14e, 36e) et s'il n'a pas ménagé ses efforts défensifs.

• Obraniak (6) : de ses pieds sont nées les meilleures phases bordelaises. Toujours simple en une ou deux touches, comme sur son décalage pour Plasil (14e). Sa jolie frappe (41e) a mis Sirigu à contribution. Précieux sur les coups de pied arrêtés (35e, 50e). Remplacé par Sacko (74e). Le jeune attaquant a tenté d’apporter son dynamisme, avec notamment un débordement côté gauche (89e).

• Ben Khalfallah (5) : hormis une frappe vicieuse (42e) et quelques centres sans danger (46e, 69e), le milieu offensif, bien contrôlé par Maxwell, s’est montré assez éteint en première période même s’il a parfois réussi à combiner avec Mariano. Un peu plus dynamique au retour des vestiaires, il n’a pas réussi à débloquer la situation côté bordelais. Remplacé par Bellion (75e). Son entrée n'a pas eu l'impact souhaité.

• Saivet (6,5) : l’international Espoirs tricolore a été, sur la lignée de ses dernières prestations, l’un des plus gros dangers côté bordelais. Remuant balle au pied, il est parvenu à se mettre en position de centrer assez facilement (6e, 12e, 60e, 62e). Il aurait même pu inscrire un ou deux buts s’il avait mieux assuré sa tête (41e) et sa frappe (81e).

• Gouffran (4) : le meilleur buteur des Girondins cette saison n’a pas eu la partie facile. Rarement servi dans les bonnes conditions par ses partenaires, il a terriblement souffert face à la puissance de la charnière parisienne. Son seul réel fait d’armes, un bon centre pour Saivet (41e). Pas assez pour un joueur de son rang.

PSG :

• Sirigu (6) : fortement sollicité ce soir, l’Italien a dû s’employer sur des frappes à moyenne distance (15e, 42e, 81e), mais surtout sur des centres incessants. Présent au rendez-vous, il a toutefois connu des problèmes récurrents sur corners.

• Jallet (6) : souvent débordé par le duo Saivet-Trémoulinas, le latéral parisien a subi de plein fouet le manque de repli défensif d’un Lucas occupé à naviguer sur le front de l’attaque en première période. Si les Bordelais ont continué à pouvoir centrer au retour des vestiaires, le capitaine parisien s’est montré très alerte sur les ballons aériens tout en affichant une bonne qualité de relance.

• Camara (7) : voir ci-dessus.

• Sakho (6,5) : très attendu, le troisième choix d’Ancelotti pour l’axe de la défense a été moins en vue que Camara, mais pas moins efficace. Solide dans ses duels aériens, il s’est distingué par ses bonnes relances.

• Maxwell (6) : il s’est porté vers l’avant, mais est souvent repassé par l’arrière quand il a eu le ballon lors des 45 premières minutes. Toujours sollicité sur les contre-attaques, il s’est davantage concentré sur ses tâches défensives plus le temps défilait, notamment pour contrer les centres à répétition des Bordelais. À noter quand même qu’il aurait pu doubler la mise sur une frappe repoussée par Carrasso (71e).

• Matuidi (5,5) : moins présent offensivement que sur les derniers matches (une frappe au-dessus des cages à la 8e), le milieu parisien n’a pas chômé pour autant. Avec la domination bordelaise en termes de possession, l’homme élastique a dû cavaler pour colmater les brèches. Précieux pour ses retours défensifs.

• Verratti (5) : à nouveau titularisé suite à l’absence de Thiago Silva, l’Italien a causé pas mal de maux de tête à son entraîneur. Très, voire trop actif, il a commis beaucoup de fautes de par un positionnement trop haut rendant difficile sa mission de contenir les vagues d’attaques adverses.

• Lucas (5,5) : pour son deuxième match de Ligue 1, le Brésilien a été moins en vue qu’il y a une semaine. Mais une fois encore, il a tenté des percées face au bloc défensif bordelais assez compact. Une activité offensive qui lui a permis d’obtenir quelques coups francs, mais surtout de réaliser sa première passe décisive en L1 pour Ibra (43e). Plus discret au fil des minutes. Remplacé par Chantôme (69e).

• Lavezzi (5,5) : comme à son habitude, il a débordé d’activité sur le flanc gauche. Mais ce soir, l’Argentin a péché par de nombreuses passes mal ajustées pour Ibra surtout. Remplacé par Pastore (75e).

• Ménez (5) : presque invisible en première période, il a reçu davantage de munitions par la suite. Mais jamais l’attaquant parisien n’a su se mettre en position de tir favorable. Ses accélérations ont toutefois obligé les Bordelais à ne pas partir à l’abordage. Remplacé par Armand (88e).

• Ibrahimovic (5,5) : positionné très bas. Il a ralenti le jeu parisien et a été lent dans ses prises de décisions. Face au but, hormis un coup franc capté sans souci par Carrasso (34e) et une tentative de lob (61e), rien à signaler. Mais le Suédois a encore démontré qu’il lui faut un rien pour se distinguer. Buteur sur une frappe croisée qui passe sous Carrasso (43e), il est ensuite revenu en seconde période avec de meilleures intentions. Bon dans ses conservations de balle ainsi que dans ses transmissions.