Ça chauffe au FC Nantes !

Le 12 février dernier, le FC Nantes surfe sur une incroyable dynamique. Les Canaris sont la deuxième meilleure équipe du championnat en 2016 et restent sur une impressionnante série de 15 matchs sans défaites toutes compétitions confondues, dont 12 en Ligue 1. Tous les voyants sont aux verts et les supporters se mettent à rêver d’un avenir européen. Malheureusement pour ces derniers, c’est aussi le moment que va choisir le président du club Waldemar Kita pour se tirer une balle dans le pied en remettant clairement en question l’avenir de son coach Michel Der Zakarian. «Dans un couple, il faut du dialogue, il faut de la communication, il faut définir certaines fonctions, il faut voir qui fait quoi et comment, et de quelle façon on voit le club d'ici 3-5 ans. Mon rôle c'est de définir la philosophie et la stratégie du club. Mais si on n'est pas d'accord avec moi, pourquoi voulez-vous que je garde (l'entraîneur) », avait-il indiqué à la sortie d’une belle victoire face à Lorient (2-1).

Depuis rien n’est plus pareil et Nantes ne cesse de glisser au classement de Ligue 1. Sixième à la mi-février, le FCN est aujourd’hui 10e avec une seule victoire et surtout cinq défaites lors de ses huit derniers matchs. Homme de caractère, Der Zakarian a perdu l’emprise qu’il possédait sur ses hommes. Pire, ses choix sont désormais discutés, dont notamment un, qui cristallise la plupart des tensions du vestiaire. Ainsi, Kolbeinn Sigthorsson « crispe tout le monde », comme l’avoue un joueur de Nantes sous couvert d’anonymat à 20 Minutes. Avec 3 buts en 26 matches, l’attaquant islandais est loin de justifier son très coûteux transfert et l’ancien de l’Ajax est accusé par ses partenaires d’excès d’individualisme et de s’économiser pour l’Euro. Pourtant, et malgré des prestations insipides, il continue à être aligné à la pointe de l’attaque des Canaris au détriment d’un Emiliano Sala pourtant bien plus décisif que lui (6 buts et 3 passes décisives en 26 matches).

Mais le cas Sigthorsson n’est pas le seul à agiter le club en coulisse. Ainsi, plusieurs frictions sont apparues ces derniers jours entre Der Zakarian et notamment Adrien Thomasson, un joueur réputé calme, littéralement viré de l’entraînement par le coach nantais. Ajoutez à cela plusieurs cadres ayant des velléités de départ et l’ombre de Christian Gourcuff qui plane sur la Jonelière et vous obtenez un cocktail explosif. Pas de quoi ébranler un Waldemar Kita habitué à vivre sur une poudrière à Nantes et qui a déjà usé 7 coaches depuis son arrivée à Nantes en 2007. Reste que la fin de saison risque d’être longue sur les bords de l’Erdre. Mathématiquement maintenu en Ligue 1, le FC Nantes risque bien de terminer la saison en roue libre… Un bien beau gâchis à la vue des belles promesses affichées par les joueurs nantais au début de l’année 2016.