Caen : le coup de gueule de Xavier Gravelaine !

La bête blessée n'était finalement pas celle que l'on croyait. Samedi, la victoire 6 à 0 du Paris Saint-Germain a éclipsé la gifle reçue par le Stade Malherbe de Caen. Une formation normande qui n'avance plus voire même qui plonge de plus en plus au classement ces dernières semaines. À la trêve, les hommes de Patrice Garande étaient pourtant 4es (9 victoires, 3 nul et 7 défaites), grâce notamment à un mercato bien senti avec les arrivées de Delort, Rodelin ou encore Delaplace. Mais en 2016, ils accumulent les résultats décevants. En 15 matches de Ligue 1 disputés depuis la trêve hivernale, Caen comptabilise 5 succès, 1 nul et surtout 9 défaites. Les pensionnaires du stade Michel d'Ornano restent sur une série de 3 défaites consécutives, face à Toulouse, Lorient et Paris. Si on regarde plus loin, sur les deux derniers mois, ils totalisent 1 victoire, 1 nul et 4 revers.

La situation est donc préoccupante pour le club et en particulier pour Xavier Gravelaine. Le directeur général a poussé un coup de gueule lors d'une conférence de presse exceptionnelle organisée ce mercredi. «Il est inacceptable de la part d'un groupe de gâcher une fin de saison. Il faut savoir intervenir quand ça va bien mais là je sens qu'on va gâcher quelque chose. Il y a un problème concernant le comportement, quand il n'y a pas les valeurs de Caen, on n'est plus rien. Ce n'est pas le 6-0 qui me dérange mais c'est la goutte d'eau après plusieurs matches et on a vécu une humiliation. Sur ce qu'on voit depuis 2 mois, en étant même moyen, on aurait pu rester calé à la 6ème place». Mais les Normands sont actuellement 9es du championnat avec 46 points. Ils sentent même le souffle de plusieurs équipes qui reviennent fort derrière.

Les joueurs coupables

De quoi alarmer donc l'équipe dirigeante du SMC. Xavier Gravelaine a tenu à rappeler les objectifs du club en cette fin de saison : «Depuis un an et demi, tout le monde est derrière nous et on se doit de prendre minimum 6 points jusqu'à la fin. Si l'objectif n'est pas rempli, on sera amené à revoir ce qu'on a fait avec les joueurs et les jeunes. Il n'y a pas de crise mais il y a des mentalités au club qu'il va falloir changer. Si on termine 14ème, tout ce qui a été fait sera oublié et ce n'est pas ce qu'on veut, on va mettre la pression. Il n'y a pas de crise parce qu'on a un bon groupe qui vit bien et il est hors de question d'être hors des 10 premiers». Il faudra donc stopper l'hémorragie pour les coéquipiers de Julien Féret qui affronteront Guingamp, Bastia, Nantes et Bordeaux. Des formations qui sont toutes dans la roue de Caen. La tâche sera donc compliquée.

Une réaction des joueurs est vivement espérée. Des joueurs qui en prennent d'ailleurs pour leur grade : «Il va y avoir un investissement de plusieurs millions d'euros, on doit devenir des compétiteurs et ce n'est plus le cas. Il y a une barre que l'on n'arrive pas à franchir et là c'est de la faute des joueurs. Ceux qui n'ont pas compris qu'on souhaite évoluer et ne plus stagner, on ne peut plus couvrir les joueurs. Je ne peux pas demander à mes actionnaires des millions d'euros et avoir ce comportement alors qu'ils sont libérés. Si le Stade Malherbe de Caen ne change pas ses mentalités, ça sera très compliqué pour la suite et on doit se battre. On veut changer d'ère mais comme tous les clubs, on laisse les clés du camion aux joueurs le week-end». À voir si les mots de Xavier Gravelaine auront été entendus par les joueurs. Réponse dimanche du côté de Guingamp...