Caen - OL : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Caen Nabil Fekir @Maxppp

C'est un OL en pleine réussite qui s'est imposé 4-0 face à une équipe de Caen pourtant valeureuse, et poignardée dans le dos à trois reprises par un intenable Fekir.

C'est un Stade Malherbe de Caen sans aucun complexe en ce début de saison qui accueille l'Olympique Lyonnais ce samedi après-midi pour le compte de la 4e journée de Ligue 1. Sixième de Ligue 1 à trois points du PSG avant la rencontre, et donc co-leader potentiel en cas de victoire, l'écurie bas-normande affichait le scalp de Marseille et Toulouse à l'entrée de d'Ornano en guise d'avertissement pour des Gones en plein doute. Trop tendres face à Lorient (0-0), chanceux contre Guingamp (0-1) et enfin battus par Rennes (1-2), les Lyonnais se devaient de se rassurer face à une équipe normalement plus habituée à évoluer en seconde partie de tableau que de jouer les premiers rôles.

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Le début de match était à l'avantage de Caennais décidés à faire vivre le cuir, mais c'est pourtant l'OL qui se procurait la première occasion. Fekir interceptait le ballon au milieu de terrain, s'enfonçait dans l'axe et décalait bien Beauvue à l'entrée de la surface. L'ancien Guingampais lui remettait toutefois dans le dos, avortant ainsi l'occasion (4e). La réplique des locaux venait de cette frappe de Bessat, passant légèrement à droite du but de Lopes (6e). Les débats étaient décidément animés et Valbuena de lancer Rafael dans le couloir droit ; son centre trouvait la tête de Beauvue, mais celui-ci manquait le cadre (10e).

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Au cœur du jeu de son équipe depuis le début du match, c'est Fekir qui lui permettait de prendre les devants trompant Vercoutre d'une soudaine frappe croisée (0-1,19e). La réponse caennaise ne tardait pas et Da Silva (20e) puis Bessat (21e) de forcer Lopes à intervenir. Il fallait encore une excellente sortie du portier lyonnais pour priver Delaplace parfaitement lancé en contre d'égaliser (26e). Il n'en manquait pas beaucoup non plus pour que le coup franc de Delort pleine barre ne permette à Caen de remettre les compteurs à zéro (38e). Mais c'est contre le cours du jeu que les Gones doublaient pourtant la mise grâce à la même paire : longue ouverture de Tolisso pour Fekir qui mystifiait Alhadhur et marquait d'une frappe sèche poteau rentrant (0-2, 44e).

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Au retour des vestiaires, les intentions étaient encore du côté des hommes de Patrice Garande, et il fallait une tête de Ferri sur sa ligne pour éviter une précoce réduction du score (48e). Mais encore une fois, c'est un OL ballotté qui enfonçait le clou. Tolisso combinait avec Valbuena qui retrouvait Fekir au point de penalty pour son premier triplé en Ligue 1 (0-3, 58e). Sacré coup dur toutefois quand Tolisso sort sur civière, vraisemblablement touché aux adducteurs, remplacé par Mvuemba (69e). Caen allait finir la rencontre 10 après un vilain tacle par derrière de Da Silva sur Beauvue (74e). Et c'est ce dernier qui parachevait l’œuvre lyonnaise d'une frappe excentrée à droite lucarne opposée imparable (0-4, 88e). L'OL fait le plein !

L'homme du match : Fekir (9) : son match démarrait idéalement avec une récupération pleine d’opiniâtreté dans le rond central qui manquait d'offrir l'ouverture du score à l'OL (4e). Puis un triplé remarquable dans trois registres différents : une frappe croisée soudaine (19e), un sacré numéro conclu par un ballon glissé ballon rentrant (44e) et enfin une lourde frappe plein centre (58e). Sans oublier un pressing dantesque. De quoi justifier, s'il en était encore besoin, sa nouvelle convocation en équipe de France.

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Caen :

  • Vercoutre (2,5) : il a vécu un véritable cauchemar cet après-midi. Il a effectué très peu d'arrêt et n'est pas irréprochable sur l'ouverture du score de Fekir (19e). Son ancien coéquipier ne lui a laissé aucune chance sur ses deux buts suivants (44e, 57e) et Beauvue non plus (88e). Cependant, il sauve les apparences en remportant un face à face avec Beauvue (81e). Un match à oublier pour lui.

  • Appiah (4) : il a apporté une solution supplémentaire offensive avec ses débordements côté droit. Il est cependant en retard sur le troisième but de Fekir (57e). Défensivement, le danger est venu de l'autre côté.

  • Ben Youssef (3) : comme certains de ses coéquipiers, il a été dépassé par l'excellent trio Fekir - Valbuena - Beauvue, et s'est montré assez fébrile défensivement. Il aurait pu sauver l'honneur de son équipe sur une tête en fin de match (79e), mais offre une grosse occasion de but à Beauvue juste après (81e). Un match médiocre.

  • Da Silva (3) : il a laissé trop d'espace sur le but de Fekir (18e). Il a cherché à vite se rattraper en obligeant Lopes à se déployer pour sauver la balle (20e), puis une deuxième tête est sauvée in extremis par Ferri sur la ligne (48e). Il a été un poison pour la défense lyonnais sur coup de pied arrêté. A contrario, l'attaque lyonnaise était trop rapide pour lui et en voulant trop bien faire, il effectue un très vilain tacle sur Beauvue qui lui a valu un carton rouge (73e).

  • Alhadhur (2) : il a souffert de l'état de grâce de Nabil Fekir et comme un symbole c'est lui qui se fait enrhumer complètement par ce même Fekir sur le deuxième but (44e). Il laisse Beauvue tout seul derrière lui sur le quatrième but, même si l'ancien Guingampais a eu énormément de réussite (87e). Il n'a pas fait un très bon match.

  • Adeoti (2) : trop discret, il a accepté la domination lyonnaise et a souvent couru dans le vent. Il n'a pas semblé au niveau pour jouer un match contre une équipe qui joue la Ligue des Champions.

  • Delaplace (4) : il s'est montrée très disponible en attaque, en se jetant très rapidement vers l'avant. Il s'est créé la meilleure occasion caennaise en première mi-temps (26e). En seconde mi-temps, il s'est peu à peu effacé.

  • Bessat (4) : il aurait pu offrir l'égalisation à son équipe, mais Umtiti en a décidé autrement (21e). Il a apporté des solutions offensives non négligeables mais malheureusement un peu trop brouillon et a été trop peu en vue en seconde mi-temps.

  • Féret (3) : il a été un métronome au milieu de terrain, en première mi-temps. Il a souvent été victime de fautes lyonnaises pour couper ses passes et sa vision de jeu. Comme le reste de son équipe, il s'est effacé en deuxième mi-temps avant d'être remplacé par Seube (76e).

  • Louis (2) : pour son premier match avec le Stade Malherbe de Caen, l'ancien du Standard de Liège a été très discret, trop discret. Cela est fortement dû à la forte possession lyonnaise. Remplacé par Bazile (62e).

  • Delort (4,5) : comme à son habitude, l'ancien attaquant de Tours a été un véritable feu-follet. Il a incessamment défié Anthony Lopes. Si sa première frappe manque le cadre de peu (31e), c'est sur coup de pied arrêté notamment qu'il s'est montré dangereux dont un qui atterrit violemment sur la barre transversale (38e). Les autres sont captés par Anthony Lopes (41e, 59e). Malheureusement, le Français de 23 ans n'a pas été récompensé.

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OL :

  • Lopes (7) : après s'être chauffé les gants sur un centre anodin de Féret (9e), il sortait quatre arrêts importants sur une tête de Da Dilva (20e), une volée de Bessat (21e), un face à face avec Delaplace (26e) et une tête mal négociée d'Umtiti (27e). Moins alerté après la pause, il a fait le boulot sereinement jusqu'à la fin du match.

  • Rafael (6,5) : on sent que le Brésilien prend peu à peu ses marques sous ses nouvelles couleurs. Une complicité intéressante avec Valbuena qui lui permet de déborder et d'adresser un très bon centre à à Beauvue (10e). Défensivement, il est resté sur ses appuis dans les duels et à rarement été pris à défaut. En visible progrès. Remplacé par Jallet (73e).

  • Yanga-Mbiwa (5,5) : toujours un peu de déchet, d'approximations, mais globalement solide. Il repousse Delort (6e) puis Bessat (11e), même si l'ancien Nantais l'avait éliminé d'un grand pont quelques instants plus tôt. Une relance globalement sûre mais encore une faute inutile et dangereuse aux abords de sa surface.

  • Umtiti (6) : le très bon pressing caennais ne lui a pas permis de soigner sa relance en première période. Mais il s'est en revanche montré à son aise pour débarrasser sa défense des ballons chauds trainant dans sa surface (2e, 43e). Une tête défensive qui manquait de surprendre Lopes (27e).

  • Morel (6,5) : du bon boulot de la part de l'ancien Marseillais. Il n'a pas ménagé sa peine pour occuper son couloir offensivement comme défensivement. Un bon centre (29e), de bonnes percussions (32e) et une couverture de qualité (34e). Comme son homologue du côté droit, on le sent prendre ses marques petit à petit.

  • Gonalons (6) : rendez-vous spécial que ce déplacement à Caen pour le capitaine lyonnais puisque le Gone disputait son 250e sous le blason frappé du lion. Un peu tendre par moment, il a malgré tout fait le boulot. Toujours aussi important à la relance, il a apporté son expérience en fin de match.

  • Ferri (6,5) : un match laborieux de la part du natif de Cavaillon. Très travailleur, il a multiplié les courses et les passes, n'hésitant pas à combler les trous laissés par ses coéquipiers. En retard lorsque Delaplace file au but (26e), il sauve également le ballon sur sa ligne au retour des vestiaires (48e). Précieux malgré tout.

  • Tolisso (7,5) : après un début de saison compliqué où il s'est parfois noyé dans le losange d'Hubert Fournier, ayant du mal à assumer son numéro 8, il s'est métamorphosé à d'Ornano. Deux passes décisives (19e, 44e) et une avant-dernière passe (58e) pour Fekir. Mais malheureusement coupé dans son élan, remplacé sur blessure par Mvuemba (69e).

  • Valbuena (7) : de très bonnes choses laissant apparaître une greffe réussie à l'OL. Un excellent décalage pour Rafael (10e), une demi-volée intéressante mais non cadrée (13e), une frappe déviée qui frôle le montant caennais (24e) et une présence et aisance considérable dans le jeu. Passeur décisif sur le troisième but de son équipe (58e). Remplacé par Cornet (81e).

  • Fekir (9) : voir ci-dessus.

  • Beauvue (7,5) : rapidement en vue lorsque Fekir le sert dans la surface, il ne parvient toutefois pas à retrouver l'international français (4e). Plusieurs tête hors cadre mais dangereuses, son domaine de prédilection. C'est encore du front qu'il permet à l'origine à Fekir d'inscrire le 3e but lyonnais (58e). Un face à face perdu avec Vercoutre en fin de match (82e) mais un but superbe en toute fin de match (88e) !

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