Ces doublures qui passent de l’ombre à la lumière…

Par Alexis Pereira
3 min.

Derrière chaque grand gardien, il y a une doublure. Demandez donc à Bernard Lama qui a longtemps vécu dans l'ombre de Fabien Barthez en sélection. Posez encore la question à Steve Mandanda, suppléant de luxe d'un Hugo Lloris épatant en Bleu. Cette hiérarchie, souvent logique, parfois discutable, existe également en club. Au titulaire les joies du championnat et de la Coupe d'Europe, au remplaçant celles des Coupes nationales... Pourtant ces dernières semaines, en Ligue 1, le fait du hasard est venu bousculer cet ordre établi.

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Dernier exemple en date au Paris SG. La fracture-luxation de la cheville gauche de Grégory Coupet (36 ans, 15 rencontres en L1 cette saison), contractée samedi soir face à Auxerre (1-0, 15e journée de L1) propulse en effet Edel (23 ans) sous le feu des projecteurs. N°2 depuis trois saisons maintenant, l'international arménien aura pour mission d'assurer l'intérim pendant trois mois minimum, le temps que son titulaire se remette de ce coup dur. Jusqu'ici cantonné aux sorties en Coupe de France, de la Ligue et en UEFA, le natif de Yaoundé, dont on dit le plus grand bien, a enfin l'occasion de démontrer tout son talent. L'ancien pensionnaire du Rapid Bucarest n'est pas le seul dans ce cas de figure.

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Le jeune Abdoulaye Diallo (17 ans) s'est lui aussi vu propulsé au rang de titulaire dans les buts du Stade Rennais dimanche soir à Gerland face à l'Olympique Lyonnais (1-1, 15e journée de L1). Profitant de l'absence sur blessure de Nicolas Douchez (29 ans) et des conflits internes entre Patrice Luzi, l'habituelle doublure, et l'entraîneur Frédéric Antonetti, le pur produit du centre de formation breton s'en est parfaitement sorti. « J'ai pris du plaisir à jouer. (...) Il n'y avait pas de pression à avoir. (...) Pour ma première, je n'ai pas à me plaindre », a-t-il lancé. S'il lui sera difficile de conserver un temps de jeu régulier au plus haut niveau, il savoure et prouve qu'il peut être un pari sur l'avenir.

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Un rôle discret mais déterminant

L'adrénaline de la titularisation, Olivier Blondel (30 ans) commence à savoir ce que c'est (8 rencontres déjà en L1 cette saison). Déjà sollicité en début de saison, l'ancien Havrais va désormais devoir pallier la longue blessure de Yohann Pelé (27 ans), éloigné des terrains pour au moins quatre mois. Très bon à chaque fois qu'Alain Casanova et Toulouse ont fait appel à lui, il a prouvé qu'il pouvait être beaucoup mieux qu'une simple doublure. Un constat qui vaut également pour Geoffrey Jourdren (23 ans) du côté de Montpellier et Ludovic Butelle (26 ans) à Lille.

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L'ancien pensionnaire de l'INF Clairefontaine réalise un très bon début de saison dans le sillage du club héraultais (13 rencontres en L1). Dire qu'il n'aurait peut-être pas joué si les ligaments croisés du genou droit de son coéquipier Johan Carrasso (21 ans) n'avaient pas lâché en fin de saison dernière. Quant au Lillois, il regrettera certainement le début de saison raté du LOSC qui aurait pu lui permettre d'inverser la tendance dans l'esprit de Rudi Garcia. Aujourd'hui, Mickaël Landreau (30 ans) est revenu et la messe semble dite pour l'ex-Valencian (10 rencontres tout de même en championnat).

Ces différents exemples de doublures brusquement arrivées sur le devant de la scène montrent en tous les cas que la Ligue 1 dispose d'une école de gardiens de très haut niveau. Une marque de fabrique que nos voisins européens, notamment les Anglais et les Allemands, nous envient. Alors doublures ou numéros un, les gardiens de L1 pourraient bien être dans les mois à venir les futures stars du mercato.

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