Entretien avec… Gianni Bruno : « Jouer en L1 avec Eden Hazard, un rêve devenu réalité »

**Foot Mercato : Tout d'abord Gianni, comment allez-vous ?

Gianni Bruno :** Très bien, merci. J'ai passé une semaine spéciale avec le but en Coupe de France et la qualification. Mais j'ai la tête sur les épaules, donc je continue à bosser à l'entraînement.

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**FM : Pourriez-vous nous raconter votre parcours ?

GB :** J'ai commencé au RFC Liège. Je suis ensuite parti au Standard de Liège, où j'ai passé 7 ans. À 15 ans, j'ai signé à Lille, et c'est ma cinquième année ici.

**FM : Quelles sont vos principales caractéristiques sur un terrain, vos principales qualités ?

GB :** Je suis quelqu'un qui a toujours joué à un seul et unique poste depuis tout petit, en tant qu'avant-centre. J'ai toujours eu envie de marquer, quand je ne marque pas j'ai l'impression de faire un mauvais match. Ma principale caractéristique, c'est donc d'avoir le but dans la tête et d'avoir toujours envie de marquer le plus de buts possible. J'aime aller en profondeur, prendre les espaces, je suis assez rapide. J'aime aussi décrocher, toucher le ballon.

**FM : Avez-vous des modèles, ou en tout cas des joueurs que vous appréciez tout particulièrement ?

GB :** J'apprécie beaucoup Ibrahimovic, même si ce n'est pas le même style de jeu que moi. Sinon, j'aime bien Wayne Rooney. En France, j'aime Gameiro qui me correspond dans le style. Je regarde des vidéos de ces joueurs.

**FM : Vous êtes arrivé à Lille à l'âge de 15 ans. Comment se sont noués les contacts avec le LOSC ?

GB :** C'est suite à un match avec l'équipe nationale. C'était les premières sélections. Ils m'ont suivi pendant un an. J'aurais pu y aller directement mais ça s'est fait un peu trop tard donc j'ai refusé. Mais l'année suivante, j'ai signé à Lille.

**FM : Aviez-vous hésité à rejoindre Lille, ce qui vous faisait quitter le cocon familial ?

GB :** J'ai su me préparer. Avec mon père, on avait déjà pensé au fait que je pouvais aller à l'étranger un jour et qu'il ne fallait pas hésiter. Surtout pour la France, qui est réputée pour avoir de bons centres de formation. Je n'ai donc pas hésité une seconde, car Lille venait en plus d'ouvrir le domaine de Luchin. Je suis tombé au bon moment.

**FM : Ces deux dernières semaines ont été exceptionnelles pour vous, avec deux apparitions contre l'OL et l'OM et un but décisif en Coupe de France contre Compiègne. Comment avez-vous vécu ces moments forcément particuliers ?

GB :** J'ai vécu ça assez bien. Faire ses premiers pas avec l'équipe professionnelle, c'est ce que tout jeune joueur de foot rêve de réaliser. Ce sont des moments que je n'oublierai jamais. Rentrer contre Lyon, contre Marseille, ce sont des gros matches et des grosses équipes ! Et puis Compiègne, ça a été la cerise sur le gâteau. Mais bon, il ne faut pas s'enflammer, garder les pieds sur terre et bosser à l'entraînent comme un fou pour tenter d'immiscer le doute dans les choix du coach. Je suis quelqu'un de posé, et je ne veux pas m'enflammer.

**FM : Mais il est clair que jouer contre l'OL, l'OM et marquer en Coupe de France... Il était difficile pour vous de rêver mieux.

GB :** Oui, c'est sûr. Je pouvais difficilement rêver mieux. J'attendais ce moment depuis longtemps, je ne pensais pas que ça arriverait cette saison. Mais dans le foot, tout va très vite dans un sens comme dans l'autre et pour moi ça va vite vers le haut pour l'instant. Il faut donc continuer à travailler.

**FM : Avez-vous eu droit aux félicitations de tout le groupe et de l'entraîneur ?

GB :** Oui, j'ai eu droit aux félicitations de tout le monde. Le staff et les joueurs étaient très contents, je leur dédie ce but, parce qu'ils m'ont aidé, ils m'ont fait progresser et je les en remercie.

**FM : Et vous avez un sacré exemple à suivre au LOSC en la personne d'Eden Hazard...

GB :** Eden, je le connais depuis longtemps. J'ai toujours dit que je rêvais de jouer avec lui en Ligue 1, et c'est fait ! J'espère que je pourrais profiter du temps qu'il sera encore à Lille pour jouer avec lui.

**FM : Sa présence dans le groupe vous a-t-elle aider dans votre intégration ?

GB :** Oui, ça m'a aidé fortement. À mes débuts avec les pros, je ne connaissais que lui, et je me suis toujours bien entendu avec lui. On était ensemble à l'internat. C'est un groupe qui vit bien, tout le monde s'entend bien, il y a une bonne ambiance. Ils m'ont mis tout de suite à l'aise, et je me suis bien acclimaté au groupe.

**FM : Quelles seront vos ambitions pour cette deuxième partie de saison ?

GB :** C'est d'essayer de grappiller un peu de temps de jeu de-ci de-là, de faire douter le coach dans ses choix, de travailler à l'entraînement pour continuer ma progression sans rien lâcher et pourquoi pas marquer encore d'autres buts.

**FM : Le LOSC a connu un début d'année 2012 un peu poussif. Comment le vivez-vous de l'intérieur ?

GB :** Ça se passe très bien. On garde notre objectif en ligne de mire, et on compte mener ça à bien. On est solidaires, et on peut encore faire de grandes choses cette année. On a un groupe de qualité, on peut gagner quelque chose.

**FM : Pensez-vous d'abord à assurer une place en Ligue des Champions, ou avez-vous toujours en tête de conserver vos titres en championnat et Coupe de France ?

GB :** On est des compétiteurs, on veut donc conserver nos titres. C'est toujours dur de garder un titre, on sait que ce sera difficile. Mais on ne va rien lâcher, on va y croire jusqu'au bout pour faire de notre mieux.

**FM : Le départ officialisé de Moussa Sow et l'arrivée de Nolan Roux changent la donne. Pensez-vous qu'il pourrait y avoir une redistribution des cartes qui pourrait vous profiter ?

GB :** À la base, je n'étais pas là pour jouer en Ligue 1. J'ai eu cette chance, j'essaye de la saisir, mais pour moi mon statut n'a pas changé. Même si j'ai marqué, je suis encore jeune, j'essaye juste de progresser, de prendre en exemple les autres joueurs. Ce n'est pas parce qu'un attaquant part que mon statut change. Je reste comme je suis, et je tente de montrer mes qualités.