Entretien avec… Sigamary Diarra : « Partir à l’étranger, c’est toujours enrichissant »

Foot Mercato : Tout d'abord Sigamary, comment allez-vous ?

Sigamary Diarra : Ça va très bien merci.

FM : Vous avez inscrit 3 buts en championnat depuis le début de la saison. Comment jugez-vous vos performances jusque-là ?

SD : J'ai bien démarré, avec un premier but à Auxerre. Après, j'ai eu un coup de moins bien. Sans doute le contre-coup de la préparation, ou le fait que j'ai joué tous les matches en début de saison. Je me suis donc senti un peu moins bien. Après, il y a eu une remise en question. Le coach m'a mis sur le banc deux-trois fois. Je me suis remis en question et je pense que ça m'a fait du bien. Je suis bien revenu, étant encore plus percutant. J'ai même été quelques fois décisif, avec de la réussite. Donc voilà, ça s'est bien passé. Je me sens bien.

FM : Quelles sont vos ambitions, que ce soit à titre personnel ou collectif ?

SD : Alors collectivement, c'est déjà d'essayer de développer encore notre jeu, de nous faire plaisir et de bien figurer dans ce championnat. Quand je dis bien figurer, c'est faire aussi bien que l'année dernière. On était arrivé septième, c'était une saison exceptionnelle. Si on pouvait rééditer cette performance, ce serait bien. Et personnellement, j'aimerais mettre plus de buts et être beaucoup plus décisif.

FM : Une place européenne en fin de saison fait-elle partie de vos plans ?

SD : Ce n'est pas une ambition. Même si on a de l'ambition, il faut avoir des ambitions raisonnées. Je ne dis pas qu'on n'y croit pas, mais l'important pour nous c'est déjà de prendre les points du maintien. Tout ce qu'on peut prendre après, ce n'est que du bonus. Il y aura plus de sérénité et ce sera plus simple de développer notre jeu. Mais au départ, arriver dans les dix premiers c'est déjà un objectif difficile à atteindre. Pour l'Europe, je pense qu'il ne faut pas aller trop vite. Ça viendra quand ça viendra. Peut-être cette année, peut être dans un ou deux ans. Mais l'objectif c'est avant tout de se maintenir.

FM : Que pourriez-vous nous dire sur l'entraîneur Christian Gourcuff ?

SD : Déjà, c’est un très bon coach. Il n’y pas un joueur qui a travaillé avec lui qui peut dire qu’il n’a rien appris sous ses ordres. Avec lui, on apprend beaucoup. De l’extérieur, les gens voient le beau jeu mais on apprend aussi beaucoup de choses mentalement, tactiquement, au niveau de l’intelligence de jeu... On progresse dans tous les domaines. Et c’est vraiment la force du collectif qui l’emporte sur les individualités.

L'étranger comme possibilité

FM : Vous avez 27 ans. Envisagez-vous de quitter Lorient au terme de cet exercice ?

SD : À la fin de l'année, il me reste un an de contrat. Mais pour le moment, je dois vous avouer que je n'y pense pas du tout. Je vis au jour le jour. Avec toutes les galères que j'ai eues auparavant, je sais que le niveau que j'ai atteint là est déjà très bon. Je suis conscient du confort dans lequel je suis, et ce confort je n'ai pas envie de le perdre. Aujourd'hui, je ne pense donc pas à ce que je ferai la saison prochaine. J'essaye de donner le maximum à chaque match. Après, il y a un temps pour tout. Il y a un temps pour jouer, et un temps pour discuter. On verra donc ça le moment venu.

FM : On sait que beaucoup de joueurs français se laissent tenter par une expérience à l'étranger. Est-ce une possibilité qui pourrait vous plaire à l'avenir ?

SD : Oui, c'est sûr ! Une carrière, ça ne dure que 10 ou 15 ans. L'étranger, c'est aussi une aventure. Partir à l'étranger, c'est toujours enrichissant. L'Angleterre ou l'Espagne, c'est clair que ça me plait.

FM : Vous parliez de l'Espagne ou de l'Angleterre, l'Allemagne pourrait aussi vous séduire ?

SD : Oui, l'Allemagne c'est l'un des grands pays du football. Après, tout dépend des objectifs des clubs intéressés. Il y a beaucoup de choses qui entrent en compte. Mais oui, je n'ai aucun frein concernant les championnats européens. Sachant aussi que je me plais en France, je n'irai pas n'importe où. Mais c'est sûr que tout ce qui est Allemagne, Espagne et Angleterre, ce sont des vrais pays de football.