Entretien avec… Williamis Souza : « Je suis consideré comme l’un des meilleurs milieux de terrain au Brésil »

Par Alexis Pereira
6 min.

L'histoire d'amour entre le Paris SG et le Brésil ne date pas d'hier. Elle a connu des hauts (Valdo, Raï ou encore Ronaldinho) mais aussi beaucoup de bas (Edmilson, Vampeta ou Adailton). Williamis de Souza Silva dit Souza (30 ans) est à classer dans cette catégorie. Débarqué dans la capitale lors du mercato d'hiver 2008 précédé d'une très bonne réputation, l'ancien pensionnaire de São Paulo n'a pas jamais pu s'imposer en Rouge et Bleu. Manque de confiance ou erreur de casting ? Personne n'a vraiment eu le temps de répondre à cette question. Toujours est-il qu'il repartira six mois plus tard au Gremio Porto Alegre. De retour au pays, le natif de Maceió renaît et convainc les dirigeants de le transférer définitivement. Bien leur en a pris puisqu'en 2009, Souza est tout simplement l'un des meilleurs milieux offensifs du championnat brésilien. Pour FootMercato, l'ancien Parisien est revenu sur cette résurrection, sur son rendez-vous manqué avec le PSG et sur ses aspirations futures.

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FootMercato : Tout d'abord, comment allez-vous ?

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Williamis Souza : Tout va bien, grâce à Dieu.

FM : Félicitations pour votre joli but mercredi dernier contre Avaí (victoire du Grêmio Porto Alegre 3-1).

WS : Merci, mais si tout se passe bien cette saison c'est grâce à Dieu.

FM : Le Grêmio est 7e du championnat brésilien. N'est-ce pas une petite déception après des débuts prometteurs ?

WS : C'est toujours une déception. Partout où j'ai joué, j'ai toujours été habitué à lutter pour des titres. Quand vous êtes hors de la course au titre, vous êtes forcément un peu énervé. Mais nous avons l'objectif de nous qualifier pour la Copa Libertadores. Et il nous reste cinq matches pour y parvenir. Nous allons tout donner.

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FM : Avec Fabio Rochemback et Maxi Lopez, vous avez une équipe très forte et vous devriez y arriver non ?

WS : Je pense que nous avons une grande équipe. Malheureusement, nous avons manqué de chance sur certains matches. Nous avons toujours bien joué, mais parfois nous encaissons des buts évitables. Cela nous a valu plusieurs défaites. Néanmoins, les joueurs auxquels vous faites référence ont apporté beaucoup d'expérience et de qualités au groupe.

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FM : Pouvez-vous nous parler des deux espoirs Humberto Réver (24 ans, 5 buts en 27 rencontres cette saison) et Douglas Costa (19 ans, 17 apparitions cette saison) ?

WS : Pour moi, Réver est aujourd'hui le meilleur défenseur central du championnat brésilien. Douglas Costa est un grand espoir. Les opportunités sont rapidement arrivées. Il a été très critiqué. Il commence à comprendre le monde du football. C'est un grand joueur. S'il écoute les anciens et s'il garde les pieds sur terres, il possède toutes les qualités pour devenir l'un des meilleurs joueurs du monde.

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Une saison remarquable au niveau personnel

FM : Avez-vous un favori pour le titre ? Quel est pour vous le meilleur joueur du championnat ?

WS : Je n'ai pas de favori. Malheureusement, nous ne sommes plus dans la course au titre. Aujourd'hui, j'espère juste atteindre les objectifs du club sans aucune préférence pour le vainqueur final. Pour moi, aujourd'hui, le meilleur joueur du championnat est mon coéquipier, le défenseur Réver.

FM : Que pensez-vous du retour de certaines stars comme Ronaldo (Corinthians), Adriano (Flamengo) ou Edmilson (Palmeiras) dans le championnat ?

WS : C'est très bien pour le Brésil, pour le championnat brésilien, pour le football brésilien. Des joueurs de ce niveau qui reviennent ici, cela pousse tout ça vers le haut et en plus cela amène plus de monde dans les tribunes.

FM : Au niveau personnel, vous réalisez un championnat incroyable avec douze buts inscrits et quatre passes décisives délivrées en vingt-huit matches de Brasileirão. À 30 ans, c'est votre meilleure saison au Brésil. Comme l'expliquez-vous ?

WS : La confiance. Cette année, l'entraîneur m'a fait une confiance aveugle. Le club a beaucoup misé sur moi cette saison. Je suis heureux d'avoir marqué tant de buts et d'avoir délivré tant de passes décisives. Je remercie d'abord Dieu. Je dois aussi beaucoup à mon entraîneur Paulo Autuori qui m'a permis d'être plus libre et de pouvoir arriver plus facilement dans la zone de vérité pour pouvoir marquer plus souvent.

L'épisode Paris SG

FM : Cette confiance, vous ne l'avez pas forcément eu lors de votre passage au Paris SG. Selon vous, c'est ce qui vous a empêché de prouver votre valeur ?

WS : Très certainement. Je n'ai pas eu assez de temps. L'équipe était bonne, mais n'était pas en confiance, car elle traversait des moments difficiles. Les gens de Paris n'ont eu ni la patience ni la tranquillité d'attendre. On ne m'a pas donner assez de temps pour m'adapter. C'est pourquoi je n'ai pas pu jouer un grand rôle à Paris.

FM : On a eu l'impression que votre arrivée au mercato d'hiver 2008 s'était faite dans la précipitation. Étiez-vous au courant de l'intérêt du PSG avant que les contacts ne se concrétisent ?

WS : Bien sûr. Je sais qu'ils sont venus voir beaucoup de mes matches. Je crois que je n'ai pas réussi à Paris parce que le club traversait une situation très délicate. Paris vivait des moments difficiles : des changements de présidents, des changements d'entraîneurs, la lutte pour le maintien... Je suis arrivé à un mauvais moment. Je suis sûr que si j'étais arrivé la saison passée quand Paris marchait bien, j'aurais été beaucoup plus efficace.

FM : Êtes-vous toujours en contact avec Ceará et Everton, vos anciens coéquipiers brésiliens du PSG ?

WS : Je garde le contact avec eux. Everton est actuellement au Japon (ndlr : Albirex Niigata) et je parle souvent avec lui sur MSN. Ils sont bien et heureux là où ils sont. Ils viennent de renouveler leurs contrats. Tout va bien pour eux !

FM : Est-ce que vous envisagez de revenir un jour en Europe même en France ?

WS : J'y pense oui. Je veux prouver que ce que je fais au Brésil, je peux le faire n'importe où !

Un retour en Europe et pourquoi pas la Seleção

FM : Avez-vous déjà des opportunités pour le mercato d'hiver ou préférez-vous rester à Grêmio ?

WS : J'ai quelques opportunités, mais pour l'instant je me concentre sur cette fin de saison avec le Grêmio. On verra par la suite. J'ai déjà des touches en Allemagne et aux Émirats Arabes Unis notamment...

FM : Seriez-vous intéressé par le championnat d'Espagne ?

WS : Bien sûr. C'est le football du beau jeu. La Liga est l'un des meilleurs championnats du monde aujourd'hui. Pour moi, cela serait une très belle opportunité d'évoluer là-bas.

FM : Avec votre magnifique saison, avez-vous pensé à la Seleção ?

WS : Oui j'y ai pensé. Aujourd'hui, je suis considéré comme l'un des meilleurs milieux de terrain au Brésil. Quand vous atteignez ce niveau et qu'en plus vous marquez beaucoup, vous y pensez forcément. Je pense qu'en maintenant ce niveau de performances, je suis en mesure d'y croire et je suis sûr que j'aurai ma chance. J'espère l'avoir.

FM : Quels sont vos objectifs pour la suite de votre carrière ?

WS : Gagner des titres et revenir en Europe un jour. Mais surtout gagner des titres ! Le grand objectif de n'importe quel joueur est de remporter des trophées !

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