Evian - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG @Maxppp

Au terme d'un match qu'il a pourtant maîtrisé de bout en bout, le Paris Saint-Germain, réduit à dix à l'heure de jeu, ne ramène qu'un point d'Annecy après son match nul concédé face à Evian Thonon Gaillard (0-0).

Plus mauvaise défense du championnat et déjà en fâcheuse posture après deux cuisantes défaites face à Caen (0-3) et Rennes (6-2), Evian Thonon Gaillard recevait vendredi (20h30) le Paris Sain-Germain en ouverture de la troisième journée de Ligue 1. Privés de Zlatan Ibrahimovic, Thiago Motta et Thiago Silva, les Franciliens se déplaçaient en Haute-Savoie avec une équipe rajeunie mais compétitive dans le but d'enchaîner une deuxième victoire de rang en championnat et bonifier le succès obtenu face à Bastia (2-0). Dès l'entame, Les Rhonalpins utilisaient le jeu long pour tenter de déstabiliser l'arrière-garde adverse. De son côté, le PSG posait le jeu et commençait à travailler son opposant au corps. L'impact physique était au rendez-vous de part et d'autre, la partie promettait d'être disputée.

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Maître dans l'entre-jeu grâce à un Verratti inspiré et à un Matuidi très mobile, le club de la capitale essayait d'étirer le bloc adverse et lançait majoritairement ses latéraux sans que les centres de Digne (9e, 14e) ni Aurier (10e) ne trouvent preneur. Cavani était également alerté dos au but mais se heurtait à la rugueuse défense des hommes de Pascal Dupraz (3e, 13e). Preuve de la rudesse adverse, Mensah était obligé de stopper illégalement l'Uruguayen (14e) et écopait d'un carton jaune, tandis que l'ancien Napolitain parvenait tout de même à allumer la première mèche du soir, sa frappe trop écrasée passant à quelques mètres du but de Hansen. Rudes, les Parisiens l'étaient aussi et les débats se tendaient lorsque Cabaye (17e) et Sabaly (22e) étaient à leur tour avertis.

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Cavani, encore lui, sur coup franc (22e) puis en face à face (28e) cadrait mais sans parvenir à faire la différence. Il avait pourtant su se démarquer dans la surface de réparation lors de la deuxième action mais glissait et perdait le bénéfice de son appel. La défense rose-et-blanche restait malgré tout bien organisée, fermant plutôt les couloirs tout en se montrant agressive au pressing, forçant systématique les Parisiens à ressortir le ballon. Les périodes de possession des doubles champions de France en titre se faisaient de fait plus longues et le rythme baissait progressivement jusqu'à la mi-temps. Les deux équipes regagnaient ainsi les vestiaires sur un score nul et vierge (0-0).

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Le PSG revenait cependant sur le terrain avec des intentions. Pour preuve, Lucas se trouvait à la tombée d'un long ballon vers l'avant et parvenait à armer une frappe croisée qui passait devant le but haut-savoyard (46e). Les hommes de Laurent Blanc allaient pourtant subir un sacré coup dur en se retrouvant réduits à 10 à l'heure de jeu. Ecopant d'un deuxième jaune plutôt sévère, Yohan Cabaye était exclu (63e) et laissait ses partenaires en infériorité numérique. Paris ne baissait pas le pied, et Cavani, une nouvelle fois alerté dans le dos de la défense, butait sur Hansen alors qu'il se trouvait seul face au portier danois (71e). Les Franciliens frisaient la correctionnelle lorsque Verratti écopait d'un carton jaune alors qu'il se montrait coupable d'une main volontaire en anéantissant une action de but évianaise (79e). Le match entrait alors dans un faux rythme, et le PSG de trembler lorsque Sirigu devait dévier en corner une belle frappe de Benezet (90e+2) ou lorsque Wass tentait un retourné dans la surface (90e+3). Le hold-up n'aurait pas lieu, le score en restait là. Paris laisse filer deux nouveaux points.

L'homme du match : Aldo Angoula (7) : à l’inverse de Jonathan Mensah, Aldo Angoula a été impeccable. Solide, le stoppeur a multiplié les interventions de la tête où il a été impérial, et cela, malgré la présence de l’imposant Cavani, qu’il a parfaitement muselé tout au long du match.

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Evian :

  • Hansen (6) : dans une partie largement dominée par le Paris Saint-Germain, Hansen n’a pas été chercher le cuir au fond de ses filets comme cela lui était arrivé lors des deux précédentes rencontres. Mieux encore, le portier s’est montré décisif, se présentant comme le bourreau de Cavani, devant qui il s’est interposé à trois reprises (23e, 27e, 71e).

  • Abdallah (4,5) : l’ancien Marseillais a eu fort à faire sur son aile droite, où Lucas Digne n’a eu de cesse de se présenter face à lui. Pas toujours efficace, l’arrière droit aura eu le mérite de tenir la baraque et faire le minimum syndical.

  • Mensah (3,5) : loin d’être une assurance tous risques ce soir, Mensah a particulièrement brillé par sa fragilité. En témoigne, cette perte de balle dans une zone dangereuse où le défenseur a logiquement écopé d’un carton jaune après avoir retenu Edinson Cavani (15e). Ses relances ont elles aussi souvent terminé leurs courses dans les pieds des hommes de Laurent Blanc.

  • Angoula (7) : voir ci-dessus.

  • Sabaly (6) : très propre sur son côté où il a fait face à Lucas et Serge Aurier. Le latéral gauche s’est fait respecter et a pris le dessus sur les attaquants parisiens, comme l’illustrent ses nombreuses récupérations et dégagements. Malgré quelques brèches laissées béantes ici ou là (47e), le jeune défenseur de 21 ans a pleinement rempli son rôle.

  • Koné (5,5) : difficile de faire face à l’armada du Paris Saint-Germain, et le milieu de terrain défensif peut ressortir la tête haute de ce match. Ce dernier a donné de sa personne et n’a pas lésiné sur les efforts pour gêner la marche en avant des Parisiens. Même s’il n’a pas récupéré énormément de ballons, son placement sur le terrain était adéquat.

  • Sorlin (4) : peu en vue dans la tâche défensive, l’expérimenté capitaine d’Evian a cependant fait preuve d’une certaine sérénité à chaque ballon touché, même s’il a parfois manqué de précision dans ses transmissions. Un cran en-dessous ce soir.

  • Wass (6) : le très courtisé polyvalent joueur n’a une nouvelle fois pas déçu. Si le scénario du match n’a pas permis au Danois de briller, il aura tout de même été le véritable atout d’Evian. De part ses accélérations et ses passes vers l’avant, il a eu le mérite de dynamiser le jeu des siens et mener les contre-attaques. C’est sans surprise qu’il a été l’auteur du premier tir cadré de son équipe, sur un coup franc lointain (24e).

  • Nsikulu (4,5) : l’ailier gauche a été contraint de se mettre au diapason et principalement travailler dans le secteur défensif. S’il a su réaliser avec brio cette tâche, il n’a pas oublié de se porter vers l’avant, tentant à plusieurs reprises de déborder sur l’aile gauche, sans grande réussite cependant. Remplacé par Benezet (72e), à deux doigts d’offrir la victoire aux siens en toute fin de match, mais a vu Sirigu s’interposer magistralement (90e +2).

  • Bruno (3,5) : à l’instar de ses coéquipiers de la ligne offensive, l’attaquant haut-savoyard a davantage dû se démener à récupérer le ballon plutôt qu’à le jouer. Le malheureux n’a eu que très peu de ballons à se mettre sous la dent qu’il a été remplacé dès l’heure de jeu par Camus (61e). Lui a profité de l’expulsion de Cabaye pour toucher le cuir régulièrement et apporter de la présence sur le front de l’attaque.

  • Nielsen (4,5) : combatif, l’attaquant danois n’a pas hésité à faire le pressing et lutter devant la compacte défense francilienne. Ses rares touches de balle se sont quant à elles montrées intéressantes. Il aura vu son unique tentative être contrée (66e). Remplacé par Barbosa (83e).

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PSG :

  • Sirigu (6) : une partie des plus tranquilles pour l'international italien. Il n'a tout simplement pas vu le cuir jusqu'à la 24e minute, lorsque Wass bottait un coup-franc qui rebondissait juste devant lui. Vigilant par la suite, il a surtout accompagné du regard les offensives haut-sovoyardes qui n'ont jamais réellement créé le danger. Mention à sa parade sur la frappe de Benezet dans le temps additionnel (90e+2).

  • Aurier (6,5) : l'Ivoirien a montré de bien belles choses à Annecy. Pointé du doigt lors de ses dernières sorties, il fera taire bon nombre de critiques avec sa prestation du jour. Appliqué à la relance, solide dans les duels (45e+1), il a d'abord peiné à centrer (10e) avant de se régler progressivement. Irréprochable défensivement même si le travail s'est fait rare.

  • D. Luiz (6) : si sa note est plus basse que son collègue du couloir droit, ce n'est pas qu'il s'est montré foncièrement moins bon mais qu'il a surtout peiné à exister. Face à la pénurie d'offensives adverses, il a surtout œuvré à la relance, n'ayant pas l'opportunité de se mettre en valeur offensivement. Un placement et un jeu de tête des plus corrects.

  • Marquinhos (5,5) : à l'instar de son compatriote de l'axe parisien, il n'a que rarement vu le ballon, sauf en fin match lorsqu'Evian s'est soudain mis à profiter de sa supériorité numérique pour tenter crânement sa chance. N'a pas paniqué à ce moment-là, permettant à son équipe de ne pas encaisser un but bête. Une bonne couverture défensive du reste.

  • Digne (5,5) : des montées nombreuses et régulières pas toujours récompensées, mais une activité qui prouve que le garçon a des jambes. Lui aussi souvent enfermé, serré de près, il a peiné à centrer (10e, 14e) mais n'a pas abdiqué. A rempli sa part du contrat défensivement, même s'il a parfois manqué un peu de rigueur.

  • Verratti (6) : précieux à la conservation, il a souvent porté le ballon vers l'avant, parfois trop, ne levant pas toujours suffisant les yeux. Reste que son volume de jeu impressionnant, sa régularité et la qualité de ses passes font de lui un maillon indispensable du schéma de jeu parisien. Une main volontaire en fin de match qui aurait pu lui coûter plus qu'un simple carton jaune (79e)...

  • Cabaye (3,5) : son exclusion après un second jaune faisant suite à un tacle en retard (63e) est d'autant plus dommage que l'ancien joueur de Newcastle avait livré un match des plus intéressants. Bien présent dans l'entre-jeu (6e), il avait su orienter le jeu (53e) et assurer une bonne couverture défensive. Averti une première fois pour une petite faute d'anti-jeu (17e), il le paiera chèrement en laissant ses coéquipiers à dix à l'heure de jeu.

  • Matuidi (6) : fidèle à lui-même, il n'a pas lésiné sur les efforts physiques, gratifiant le public d'Annecy de nombreuses courses offensives et défensives. S'il a su se montrer aux avant-postes pour apporter le surnombre, il n'a pas négligé le repli. Présent à la relance, il a été très important au cœur milieu de terrain parisien.

  • Pastore (5,5) : un nouveau match en trompe-l'oeil de la part du milieu de terrain argentin. Assez peu en vue aux abords de la surface, il a pourtant abattu un sacré travail de l'ombre, ne rechignant jamais à venir presser et abreuvant sans cesse ses partenaires de passes justes et inspirées. N'a pas oublié de descendre parfois d'un cran pour prendre du recul, défendre, et organiser le jeu de son équipe. Peut-être trop altruiste.

  • Lucas (6) : une partie contrastée pour le jeune ailier brésilien. Si sa bonne volonté et son activité sur son côté sont indéniables (6e, 10e, 44e), prenant même sa chance sur coup franc (27e) et en tout début de seconde période (46e), il a souvent été muselé par les prises à deux de ses vis-à-vis haut-savoyards. Remplacé par Lavezzi (75e).

  • Cavani (4,5) : si l'on devait juger sa prestation par le nombre d'opportunités qu'il s'est procuré, force est de constater que l'attaquant uruguayen s'est beaucoup montré aux avant-postes. Si l'on s'en tient aux résultats, ses frappes (14e) et ses duels (28e, 71e) ont systématiquement été mal négociés malgré le bon travail mené en amont. Frustrant.

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