Guingamp - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Au terme d’un match certes imprécis techniquement mais très animé offensivement, l’En Avant Guingamp s’offre ses deux premiers buts et sa première victoire de la saison face à un Olympique de Marseille généreux mais bien trop brouillon (2-0).

C’est un choc des extrêmes que nous propose la Ligue 1 en ouverture de sa 4ème journée. D’une part, une équipe de Guingamp battue à trois reprises et déjà dans le doute. Pire encore, cinq buts encaissés mais pas le moindre marqué malgré l’arrivée d’un renfort de poids avec Jimmy Briand. D’autre part une équipe de l’OM blessée par ses deux défaites inaugurales face aux modestes Caen et Reims et déstabilisée par la démission de Marcelo Bielsa. Mais une formation phocéenne reprise en mains par Michel, pour un rebond particulièrement remarqué face à Troyes et une véritable déculottée (6-0). Mais les deux formations ont un point commun : la quête de certitudes.

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Et dès la première occasion du match, tout volait déjà en éclat ! Une percée de Briand contraignait Diarra à un tacle par derrière dans la surface, forçant l’arbitre à désigner le point de penalty (2e). Privat s’avançait pour inscrire le premier but de la saison pour l’EAG mais Mandanda détournait sa tentative (3e) ! Les débats étaient débridés et Briand de partir à nouveau plein axe, mais sa frappe de s’envoler au-dessus du but marseillais (9e). Timide et brouillon offensivement, l’OM se créait sa première véritable occasion à la demi-heure de jeu ; Barrada partait à grandes enjambées plein axe, décalait Batshuayi à gauche, lequel repiquait et travaillait bien dans l’axe, servait idéalement Alessandrini dans la surface, mais la frappe de l’ancien Rennais filait largement en tribunes (31e).

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Bien que marquée par les imprécisions de part et d’autre, la rencontre était très animée et agréable. Et ce sont sur ces mêmes bases que reprenait le match après la pause. Et c’est un Briand décidément bien en jambes qui manquait de peu le cadre sur une frappe puissante (49e). Benezet se prenait même à tenter une drôle de louche de l’extérieur du pied mais Mandanda s’interposait (57e). Et c’est encore une fois Briand qui mettait le feu en partant à grandes enjambées, contraignant Nkoulou à un tacle dangereux lui valant un carton jaune teinté d’orange (64e). Et c’est forcément l’ancien Lyonnais qui amenait l’ouverture du score guingampaise. Après un gros travail de conservation, il effaçait deux marseillais avant de décaler Privat dans la surface (1-0, 72e). L’OM se mettait à pousser, mais à tort et à travers, et les Phocéens de se faire punir par une jolie frappe signée Benezet en toute fin de match (2-0, 89e). Guingamp lance enfin sa saison, tandis que l’OM doit se remettre sérieusement au travail.

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L’homme du match : Jimmy Briand (8,5) : son meilleur match depuis le début de la saison. Il provoque le penalty dès la première incursion guingampaise (2e). Il tente un lob osé sur Mandanda, mais malheureusement bien trop haut (8e). Il a été très actif sur le front de l’attaque. Une autre frappe qui n’inquiète pas Mandanda (32e). Sa tentative dévissée aurait pu donner la victoire à son équipe (48e). Il offre la passé décisive sur le but de Privat (72e). La caution combativité et expérience de cette équipe guingampaise.

Guingamp :

  • Lössl (7) : s’il effectue un arrêt sur une frappe molle de Cabella (32e), c’est son duel avec Batshuayi qui a animé la rencontre. Il arrête une frappe sans grand danger du Belge (35e), puis fait un bel arrêt sur le coup franc du même homme qui se dirigeait vers la lucarne (69e). Il sauve encore son équipe sur une action personnelle du même Batshuayi (73e). Il relâche tout de même la balle sur un centre anodin qui aurait pu être fatal (61e) mais a livré une belle rencontre.

  • Jacobsen (5) : un peu moins aux avants-postes que son coéquipier Lemaitre, il a cependant effectué un gros travail en défense. Les Marseillais n’ont pas eu d’espace laissé de son côté. Cependant un peu discret offensivement.

  • Kerbrat (6) : comme ses compères en défense, il a réussi à tenir son but intact.Il réalise un magnifique tacle sur Batshuayi en fin de première période (45e). Match intéressant du joueur formé à Guingamp.

  • Sorbon (6) : match correct du capitaine. Il ne s’est pas laissé impressionner par l’événement. Toutes les attaques marseillaises ont été avortés par le défenseur central.

  • Lemaitre (7) : un gros travail défensif. Il a proposé des dédoublements intéressants. Son duo avec Benezet a été un régal tout au long du match. Il a apporté un grand danger à chacun de ses débordements côté gauche.

  • Coco (7) : il nous a offert une belle percée mais malheureusement sa frappe est contrée par Rekik (41e). Son centre dévié a failli tromper Mandanda, mais le gardien marseillais a été vigilant (44e). Il a souvent fait l’effort pour apporter une autre solution offensive. Remplacé par De Pauw (90e).

  • Diallo (7,5) : sa tête sur corner passe à côté du cadre de Mandanda (22e). Il a fait un gros travail défensif, laissant rien passer dans sa défense. C’est lui qui récupère la balle sur le but de Privat (72e), sûrement coupable d’une faute. Gros match. Remplacé par Mathis (76e).

  • Sankharé (6,5) : comme à son habitude, l’ancien Dijonnais a dicté le rythme de son équipe. Il a élevé son volume de jeu pour pouvoir gêner au mieux les Marseillais. Son agressivité et son envie a fait la différence au milieu de terrain.

  • Benezet (8) : l’ancien joueur d’Evian a régalé avec ses débordements et ses multiples bons choix.Il s’est aussi montré sur coups de pieds arrêtés. Sa complicité a ébloui le côté gauche guingampais. Il est récompensé par un but sur une frappe limpide en toute fin de match (89e).

  • Briand (8,5) : voir ci-dessus.

  • Privat (7,5) : Il rate son face à face contre Mandanda sur penalty en tout début de match (3e). Il n’a pas été démoralisé pour autant et s’est montré volontaire et combatif. Il est récompensé par l’ouverture du score (72e). Remplacé par Dembele (76e).

OM :

  • Mandanda (6,5) : cueilli à froid, il sortait le penalty de Privat en tout début de match et maintenait le score nul et vierge (3e). Vigilant, il captait bien ce ballon trainant (13e) ainsi que cette frappe de Briand (35e). Bien placé sur ses appuis, il sortait également ce centre de Coco contré vers son propre but par Rekik (43e) ou cette louche improbable de Benezet (57e). Seulement battu lorsque Briand décale Privat (72e) et lorsque Benezet prend sa chance de loin avec brio (89e).

  • Manquillo (3) : un match des plus moyens lors duquel il n’aura pas été foncièrement mauvais mais surtout trop tendre et attentiste. En difficulté constante face à Briand et Benezet, il n’a jamais réussi à les repousser ni même à les contenir. Ce n’est pas un hasard si son côté a été privilégié par l’EAG lors de ses offensives et ses contres.

  • Nkoulou (2,5) : mais où est donc passé Nicolas Nkoulou ? Son sang-froid à toute épreuve, sa relance impeccable et son jeu de tête. Ce soir encore, et face à un adversaire modeste - lanterne rouge avant la rencontre - il est apparu friable, mal assuré. Des dégagements au loin en catastrophe (12e), régulièrement mangé par Diallo, notamment dans les airs (23e). Impliqué sur le premier but guingampais.

  • Rekik (3) : au contraire de son partenaire camerounais de l’axe marseillais, il a davantage joué tête haute. Sérieux à la relance, il a pourtant commis quelques bévues qui auraient pu être préjudiciables à l’OM (27e). Des interventions rugueuses mais précieuses dans sa surface (42e, 68e). Impliqué de par son attentisme sur les deux buts guingampais. Averti (63e).

  • Mendy (3,5) : très offensif d’emblée - trop - il montait beaucoup dans son couloir mais d’une part sans réellement apporter le danger, et d’autre part sans assurer de replacement défensif suffisamment efficace pour contenir les contres guingampais. Des relances ratées (12e), un placement pas toujours adéquat (13e, 15e). Averti (14e).

  • Diarra (2) : après avoir brillé, encore faut-il confirmer. Son très bon match face à Troyes n’a pas été reproduit à Roudourou vendredi soir. Un tacle affreux sur Briand en tout début de match qui aurait pu coûter un but à son équipe en plus du carton jaune (2e), mais aussi de nombreux duels et ballon perdus (8e, 18e). Au travail. Remplacé par Sparagna (82e).

  • Barrada (4,5) : pas le meilleur olympien de la soirée, mais un maillon intéressant d’une même chaîne. Un coup franc dangereux bien botté dans la boite guingampaise (11e) et une très bonne percée dans l’axe (31e) confirmaient son potentiel offensif. Plus balbutiant défensivement, auteur d’un tacle très limite (19e) et régulièrement sur la brèche. Remplacé par Ocampos (64e).

  • Lemina (5) : s’il n’a pas forcément été énormément en vue, c’est avant tout parce qu’il a fait vivre le ballon plutôt que de le porter. Beaucoup de transmissions courtes, simples et rapides. Important à la construction et à l’accélération du jeu marseillais, il a également centré (11e) et défendu sans fioritures au milieu. Tout en sobriété.

  • Alessandrini (2) : pas grand chose à garder de son match. A part un bon centre en début de match (14e), il a raté toutes ses frappes en les envoyant très largement au-dessus (31e, 45e) ou carrément en touche (47e). A perdu ses 1 contre 1 offensivement, et n’a pas compensé avec un repli à toute épreuve. Un bon tacle tout de même devant Briand qui filait dans l’axe (39e). Averti (61e).

  • Cabella (6) : un bon match de la part de l’ancien de Newcastle, comme s’il jouait à l’OM depuis des mois. Beaucoup de percussion, de vivacité, d’accélération, et le jeu de son équipe s’en retrouve fluidifié. A beaucoup travaillé, y compris dos au but, pas vraiment son registre de prédilection, sans oublier de revenir descendre systématiquement. Avant bien entendu d’accompagner proprement la remontée du ballon. Précieux en première mi-temps. Beaucoup moins en vue après la pause. Remplacé par Sarr (76e).

  • Batshuayi (4,5) : un début de match où il est apparu esseulé devant, travaillant sa conservation de balle faute de solution (6e, 31e). Puis a peu à peu été trouvé, notamment parce qu’il a dézoné et s’est rendu disponible. Une tête quelconque d’abord (26e) puis deux frappes dangereuses (36e, 45e). Un coup franc cadré après la pause (71e) ainsi qu’un face à face perdu avec Lössl (75e), mais pas la différence escomptée en revanche.

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