Guingamp-PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
PSG Mustapha Yatabaré @Maxppp

Match nul entre le PSG et Guingamp ce soir au Roudourou (1-1). Les Parisiens, en manque de génie, s’en sortent bien.

Après l’affront de l’élimination de la Coupe de France, au Parc des Princes face à Montpellier (1-2), le Paris Saint-Germain retrouve la Ligue 1 avec un déplacement qui a tout d’un piège sur la pelouse de Guingamp. Pour l’occasion, Laurent Blanc a décidé de se passer de Thiago Silva, touché à la cheville, et d’aligner une charnière Alex-Marquinhos en défense centrale. Capitaine du jour, Ibrahimovic occupe la pointe de l’attaque francilienne, aux côtés de Cavani. L’enjeu est de taille aussi pour les Guingampais, qui n’ont plus gagné depuis novembre dernier en Ligue 1. Les Parisiens donnent le coup d’envoi et prennent immédiatement possession du ballon.

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Pourtant, Guingamp, loin d’être impressionné par les stars du PSG, joue crânement sa chance et se crée une première occasion avec Alioui (7e). Le terrain est compliqué et les actions vont rarement à leur terme. Pastore combine avec Matuidi et l’Argentin envoie un bon centre dans la surface, repris par la défense adverse (11e). Alioui tente sa chance de loin mas sa tentative rase le but de Sirigu (17e). Paris contrôle la partie mais ne se crée pas de véritable occasion de but, les attaquants franciliens sont bien discrets. Verratti tente alors de prendre les choses en mains et propose une jolie frappe tendue aux abords de la surface (40e), difficilement repoussée par les Bretons. Ibrahimovic se distingue également avec une grosse frappe aux 25 mètres (43e) que N’Dy Assembe bloque bien. L’EAG se procure une dernière situation chaude avant la mi-temps avec un bon coup franc d’Alioui repoussé par Sirigu sur sa transversale (45e). 0-0 à la pause, Paris va devoir faire plus.

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Guingamp repart fort au retour des vestiaires et se procure d’entrée une belle occasion. Yatabaré remporte son duel avec Marquinhos et propulse une bonne tête qui passe de peu hors du cadre de Sirigu (47e). Paris réagit et croit bien ouvrir le score, mais le but de Cavani est refusé pour hors-jeu (52e). Guingamp s’accroche et ne veut rien lâcher. Blanc voit son équipe en difficulté et fait entre Lucas dans l’arène. Mais ce sont bien les Bretons qui vont faire exploser le Stade de Roudourou en ouvrant le score sur corner ! Yatabaré profite d’une erreur de marquage de Marquinhos pour crucifier Sirigu (84e). Le stade exulte mais la joie sera de courte durée puisque, dans la foulée, Alex remet les compteurs à zéro, sur un corner de Lucas (87e). L’honneur est sauf pour les Parisiens qui ramènent un point de Bretagne et évite une deuxième défaite consécutive.

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L’homme du match : Yatabaré (7,5) : n’a pas ménagé ses efforts pour tenter de trouver la faille. A couvert une large zone du terrain, multiplié les courses et les appels. Sans succès pendant plus de 80 minutes malgré une belle frappe (9e), une tête croisée (47e), et alors qu’un pénalty aurait pu lui être accordé sur un contact avec Marquinhos (45e). Finit par trouver la faille d’un joli coup de boule sur corner (84e).

Guingamp :

  • Ndy Assembe (5,5) : a failli conserver sa cage inviolée, le tout sans avoir eu à sortir d’arrêts miracles. S’était montré solide et vigilant, négociant bien ses sorties aériennes. S’était interposé devant deux grosses frappes de Zlatan Ibrahimovic (43e, 53e). Mais manque sa sortie (87e) lors de l’égalisation d’Alex.

  • Pereira (5) : des signes de fébrilité dus à la qualité de l’adversaire. Une grosse faute sur Zlatan Ibrahimovic (41e), et plusieurs autres interventions musclées. A tenté de tenir son couloir au mieux, même si plusieurs centres sont venus de son côté.

  • Kerbrat (5,5) : une copie correcte pour le défenseur central qui aura eu fort à faire face au PSG et sa pléiade de stars. Si les Parisiens ont tenu le ballon et dominé territorialement, les occasions se sont faites rares. A su combler les brèches lorsque celles-ci se sont présentées.

  • Sorbon (6,5) : hormis un corner évitable finalement concédé (36e), s’est montré particulièrement costaud. A remporté ses duels et tenu l’axe guingampais. Impuissant sur l’égalisation parisienne. Quelques interventions approximatives par ailleurs, mais l’essentiel est sauf.

  • Dos Santos (6,5) : que ce soit à la récupération, à la relance ou dans les duels, s’est montré impeccable. Face à un van der Wiel en manque de génie, n’a jamais paru inquiété ou débordé. A très bien combiné avec Giresse, tant défensivement qu’offensivement.

  • Mathis (5,5) : un impact physique certain au milieu de terrain et une expérience qui rejaillit sur ses coéquipiers. De l’assurance, du sang-froid lors de ses dégagements (37e) et de bons retours dans l’axe.

  • Diallo (5) : dans un match aussi exigeant, ses lacunes sont apparues plus crument que d’habitude. Sans avoir été mauvais, a été juste dans les duels malgré une présence physique intéressante. Quelques ballons portés, mais pas assez décisif.

  • Atik (5,5) : débordements, passes intéressantes et décalages, il a apporté sa pierre à l’édifice offensif. A également participé à la besogne défensive, bien que régulièrement dépassé. Mais de la bonne volonté à revendre. Remplacé par Beauvue (83e).

  • Giresse (6) : intéressant sur son côté. Une complicité évidente avec Dos Santos que les deux hommes ont bien exploité. Des retours intéressants (64e) ainsi qu’une tentative non cadrée (70e). Et un mot, une présence. Remplacé par Dembélé (79e).

  • Alioui (7) : quel match de celui qui occupait le front de l’attaque en compagnie de Yatabaré. Une demi-volée intéressante (17e), une tête (28e), un coup-franc que Sirigu détourne sur sa barre (45e), de bons centres (69e) ainsi qu’une passe décisive sur corner (84e).

  • Yatabaré (7,5) : voir ci-dessus.

PSG :

  • Sirigu (5,5) : régulièrement sollicité, le portier italien a su faire les arrêts qui s’imposaient ce soir. S’il ne peut rien sur l’ouverture du score guingampaise, il a su retarder l’échéance, à l’image de cette parade étonnante en fin de première période (45e). De bonnes sorties aériennes également.

  • van der Wiel (5) : plutôt discret offensivement ce soir, il n’aura proposé qu’un seul centre dans le jeu, le latéral néerlandais s’est contenté des tâches défensives, ce qu’il a plutôt bien fait. S’il a bien fermé son couloir, il s’est offert plusieurs interventions décisives dans sa surface pour éloigner le danger.

  • Alex (6) : maître des airs dans sa surface, le grand défenseur brésilien a remporté la majorité de ses duels aériens. Toutefois, il a fait preuve d’une lourdeur inhabituelle dans les duels et s’est souvent retrouvé en retard face aux attaquants adverses. Bonne présence sur les phases arrêtées offensives de son équipe cependant, c’est lui qui permet au PSG d’égaliser en fin de rencontre (87e). Sur corner, justement.

  • Marquinhos (4) : match compliqué pour le jeune défenseur auriverde, titularisé à la place de Thiago Silva ce soir, touché à la cheville. Technique et précis dans la relance, il a souffert dans les duels et s’est souvent retrouvé à la limite du licite, à l’image de son geste sur Yatabaré juste avant la mi-temps (45e). Mal placé au marquage de Yatabaré en fin de match, il laisse l’attaquant breton ouvrir le score (84e) pour l’EAG.

  • Maxwell (5,5) : plus offensif que son homologue néerlandais aujourd’hui, le latéral brésilien a beaucoup participé au jeu de son équipe depuis son couloir. Défensivement, il aura toutefois connu quelques difficultés et aura perdu plusieurs duels importants. Précis dans la relance cependant, il a servi ses partenaires dans de bonnes conditions.

  • Thiago Motta (6,5) : à nouveau titulaire dans l’entrejeu du PSG, l’Italo-brésilien a fait ce qu’il sait faire de mieux face à l’EAG. Véritable régulateur du jeu de son équipe, il a fait preuve d’une justesse technique impressionnante et s’est montré très précis dans ses passes. Doté d’une bonne lecture du jeu, il a récupéré beaucoup de ballons entre les lignes de passes. Concerné et impliqué durant toute la rencontre, il a fait un bon match.

  • Matuidi (5) : moins fringant et moins efficace au pressing qu’à l’accoutumée, le « chien fou » parisien a vécu une partie plutôt mitigée. Auteur de plusieurs pertes de balle très évitable, il a également manqué de précision dans ses transmissions et ne se sera offert que trop peu de débordements. Solide dans les duels cependant.

  • Verratti (7) : quel match du petit milieu de terrain italien. Véritable patron de l’entrejeu, l’ancien joueur de Pescara s’est fait un malin plaisir à offrir des caviars à ses partenaires, trop souvent mal exploité par ses ces derniers. Auteur d’un pressing intense durant toute la rencontre, il a permis au PSG de récupérer de nombreux ballons. Très précieux une nouvelle fois, il a également gratifié les supporters de gestes techniques de grande classe, qui, en plus d’être beaux, étaient utiles.

  • Pastore (6) : une nouvelle fois aligné d’entrée par Laurent Blanc aujourd’hui, le meneur de jeu argentin a livré un match somme toute correct, fait de hauts et de bas. S’il a proposé de bons mouvements et des transmissions très intéressantes, il a encore une fois fait preuve d’un déchet technique bien trop important et aura perdu de nombreux ballons pourtant faciles. Frustrant, d’autant plus qu’il a beaucoup participé à la construction du jeu. Remplacé par Lucas (69e), auteur du corner décisif pour la tête d’Alex.

  • Cavani (5) : match frustrant également pour l’ancien Napolitain. Hormis un but, logiquement refusé pour hors jeu, le buteur ne s’est pas crée d’occasion de but. Pire, il a manqué de réussite dans ses prises de balles et ses choix de transmissions. En revanche, l’Uruguayen a fait montre d’une envie sans pareille et s’est montré très précieux à la récupération du ballon et en défense, à l’image de ce retour incroyable en fin de match pour mettre fin à une action guingampaise (88e).

  • Ibrahimovic (4,5) : capitaine du soir, le géant suédois s’est mué en organisateur du jeu aujourd’hui. Peu sollicité, et surtout bien trop discret, en position d’avant-centre, il n’a cessé de reculer afin de faire jouer ses coéquipiers. Peu incisif, ses tentatives lointaines n’ont pas trompé le portier breton (42e, 86e). Ibra n’était pas dans un grand soir.

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