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Info FM : les présidents de Ligue 1 réagissent au départ de Vincent Labrune

Par Constant Wicherek
4 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Si Giovanni Ciccolunghi est arrivé à la présidence de l’OM, c’est que Vincent Labrune s’en est allé. Pour Foot Mercato, Louis Nicollin, Jean-Michel Aulas et Loïc Féry ont donné leurs avis sur ce départ.

Cinq ans. Cinq ans, c’est la durée pendant laquelle Vincent Labrune est resté à la présidence de l’Olympique de Marseille. Sur toutes ces années, le bilan - en terme de palmarès - est extrêmement faible, mais il a aussi eu le temps de se faire des amis et ennemis au sein du football français. Jean-Michel Aulas a connu quelques épiques échanges durant ces deux dernières années, il ne lui en veut pas pour autant. « Je vais peut-être surprendre, mais je suis content que Vincent s’en aille. Non pas qu’il libère la place, mais pour lui ce sera un soulagement. Je l’ai vu à deux reprises dernièrement dans le cadre des matches de l’Euro ou dans des réunions professionnelles de Première Ligue. Il finit difficilement, alors qu’il a réussi quand même à combler les déficits au travers de la vente des joueurs de l’OM. Il a rempli une partie de sa mission en fin de départ », nous a expliqué le président de l’OL il y a quelques jours. Son état justement, Louis Nicollin considère aussi que le départ de l’OM lui fera du bien.

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« Je pense que pour lui c’est une libération. Marseille c’est une ville avec un public extraordinaire. Alors d’accord, ça fait deux ans qu’il se plante. L’histoire Bielsa est peut-être au départ de tout ça, je ne sais pas qui a raison ou tort et ce ne sont pas mes affaires. Je lui souhaite bon courage pour la suite et je continuerai de l’inviter au match. Dans le foot on se fait aussi des amis. Je suis copain avec lui comme je le suis avec le président de Lyon ou de Paris. Mais il ne faut pas oublier que ce n’est pas facile à Marseille, c’est une ville qui respire le foot et qui le vit à 200% », a développé le dirigeant de Montpellier qui a souvent donné son avis sur le travail qu’effectuait Vincent Labrune dans la cité phocéenne. Loïc Féry, lui, est un homme qui fait partie de la nouvelle génération de dirigeants, forcément, ça rapproche. « En tout cas, il est très attaché à ce club. C’est quelqu’un que j’apprécie à titre personnel et que je continuerai à voir qu’il soit dans le football ou en dehors », a-t-il avancé.

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Mission accomplie

Quand il s’agit d’évoquer son bilan, en revanche, les avis divergent. Jean-Michel Aulas n’hésite par exemple pas à donner une dernière leçon à son désormais ex-collègue de travail. « Maintenant, j’ai toujours dit que pour diriger un grand club de foot, il faut être un roi de la communication, mais ce n’est pas l’activité première. L’activité première, c’est d’être un gestionnaire de club de foot et la communication vient après si elle permet de bonifier. Je pense que Vincent était parfois trop orienté sur le côté brillance et communication. J’ai eu des oppositions fondamentales en particulier le jour de ce match dramatique à Marseille. En dehors de ça, j’ai de bonnes relations humaines avec Vincent, je suis triste qu’il s’en aille, car je crois qu’il aimait beaucoup le foot, mais que Marseille ne l’aimait pas trop. Mais je suis heureux pour lui, car ça le soulage et ça soulage sa famille dans un contexte où le foot devient très difficile à assumer. Mais je le reverrai cet été pour boire un pastis ou un rosé sur le bateau sans problème, parce que c’est quelqu’un qui en dehors du foot est très sympathique », a ainsi expliqué le président rhodanien.

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Du côté de Loïc Féry, le son de cloche est nettement différent et invite à remettre les choses en perspective. « Pour le club, je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle... Vu de l’extérieur, il a la reconnaissance de ses pairs. On a tous reconnu qu’il avait accompli une mission pour son actionnaire, il a fait beaucoup de sacrifices personnels. C’est quelqu’un qui a donné de sa personne en temps et en énergie. Vous savez, on est en première ligne. Quand tout va bien c’est grâce au coach ou aux joueurs, mais quand ça ne va pas, ce sont les présidents qui trinquent. Je pense qu’il a fait beaucoup et que les gens se rendront compte qu’il a fait avec les moyens qu’il avait. Il a été très affecté d’être mêlé aux affaires. Mais tout le monde du foot sait qu’il a essayé de sortir l’OM de tout ça », développe le président des Merlus. Celui qui l’on surnomme affectueusement Loulou Nicollin dans le monde du foot lui ne s’est pas vraiment étendu sur le sujet : « Margarita Louis-Dreyfus, c’est la patronne, c’est elle qui décide ». Quoi qu’il en soit et malgré les échanges piquants avec ses collègues, Vincent Labrune n’a pas laissé de marbre les autres présidents et acteurs du football français. On pense tout de même que ce ne sera pas exactement la même image que garderont les supporters de l’Olympique de Marseille garderont en tête. Et eux pensent - à juste titre - aux titres plutôt qu’aux finances...

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