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Info FM, Reims : le calvaire d’Atila Turan

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Reims Atila Turan @Maxppp

Grand espoir du football lorsqu'il évoluait à Grenoble, Atila Turan enchaîne les galères depuis plusieurs saisons. Placardisé à Reims, le latéral souhaite plus que jamais quitter la Champagne.

À Grenoble, il était considéré comme un espoir en devenir comme certains de ses partenaires aujourd'hui bien connus du grand public (Saphir Taïder, Florian Thauvin et Sofiane Feghouli). Jeune latéral gauche, Atila Turan n'a connu que la Ligue 2 avec le GF 38, mais il aspirait à embrasser une carrière prometteuse. À l'époque, la L1 (Lorient, Montpellier) et quelques clubs turcs (Fenerbahçe, Besiktas) lui faisaient de l’œil avant que le Sporting Portugal ne remporte la mise en 2011. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et c'est à Reims que Turan traîne ses guêtres aujourd’hui. Une expérience champenoise qui n’est cependant pas une sinécure pour l’international espoir turc (3 sélections). Avec seulement sept apparitions au compteur en championnat, Atila Turan est loin d'avoir les faveurs de son coach Olivier Guégan. Non utilisé jusqu'au 13 février dernier (contre Bastia), mais réapparu le week-end dernier contre Nantes (3 minutes de jeu), le joueur traîne son spleen aux abords du stade Auguste-Delaune.

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« En tant que joueur de foot, tout ce qu’on veut c’est être tous les week-ends sur le terrain. Après le coach fait ses choix. Je pense avoir répondu présent quand on a eu besoin de moi. Je ne comprends pas trop. Avec Hubert Fournier, ça se passait très bien. C’est lui qui m’avait appelé pour que je vienne à Reims. La deuxième saison, j’espérais pouvoir être titulaire à Reims, mais le problème c’est qu’il a dû partir à Lyon. Après il y a eu (Jean-Luc) Vasseur avec qui ça ne s’est pas très bien passé. Dans les derniers jours du mercato on m’a dit qu’il fallait que je parte. Mon agent m’avait trouvé Kasimpasa en Turquie. Là-bas, j’ai joué quelques matches, après on m’a envoyé en réserve sans explication. Je suis revenu à Reims, j’ai fait une bonne préparation et là encore du jour au lendemain on m’a écarté sans aucune explication », nous a-t-il déclaré.

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Une carrière de galères

L'hiver dernier, Turan a pourtant eu l'occasion de changer d'air. Courtisé par l'AJ Auxerre, le défenseur était disposé à revenir en Ligue 2 pour se relancer. Mais alors qu'il pensait profiter de sa situation sportive compliquée pour finaliser son arrivée en Bourgogne, Reims a opposé son veto à Sébastien Thiery, l’agent du joueur. Un nouveau coup dur pour le joueur. « Mon agent m’a dit que Reims ne voulait pas me prêter. C’est une situation compliquée parce que ce que je veux, c’est être sur le terrain. Je ne veux pas encore parler avec le club parce qu’on n’est pas encore maintenu. J’attends qu’on le soit pour discuter. J’espère qu’ils ne vont pas me bloquer (l’été prochain) et qu’ils me laisseront m’épanouir ailleurs. Ce que je veux, c’est être important dans un club, montrer mes qualités et qu’on ait confiance en moi. Mon avenir ne sera plus à Reims, parce qu’on ne me fait plus confiance. On ne me parle pas, on ne me fait pas beaucoup jouer. À un moment donné, il ne faut pas rêver. On sent les choses quand on est au sein d’un club. Si on a besoin de moi en équipe une ou en réserve, je serai là. Je suis un compétiteur. »

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Prêt à venir prêter main-forte à Reims dans la lutte pour le maintien si son entraîneur décide de lui faire confiance, Turan peut tout de même en avoir gros sur le cœur. Depuis qu'il a quitté Grenoble, ce dernier n'a cessé de vivre ce genre de mésaventure aussi bien au Portugal qu'en Turquie. Des galères qui illustrent parfaitement le côté sombre d'une carrière de joueur de football. « Je suis passé par plein de clubs. J’ai subi pire que ce que je subis ici. Ce n’est rien du tout. Je suis passé par le Portugal (au Sporting, ndlr). Au début, ça se passait très bien. Après, un jour on m’envoyait en pro, un autre en réserve et vice-versa. Quand j’étais en réserve, on me disait seulement une demi-heure avant que je devais m’entraîner avec les pros. C’était compliqué. Du Sporting je suis venu à Reims. Tout était OK, mais au dernier moment, le Sporting m’a dit qu’il fallait que je revienne. Je connais le milieu beaucoup plus que les jeunes de mon âge. Ce genre de situation, on ne s’y attend pas. Il ne faut jamais lâcher et travailler pour soi. C’est ce que j’aimerais dire aux jeunes joueurs. À mon âge, personne n’a connu ce que j’ai connu. Je n’ai que 23 ans, je sais que ça va repartir. Je ne suis pas fermé à une expérience à l’étranger. Je n’hésiterai pas à la tenter. Si j’ai une opportunité dans un club où je peux jouer, je n’hésiterai pas. » De l'espoir, Atila Turan en a. Prêt à rebondir, même à l'échelon inférieur, le jeune défenseur trouvera-t-il un point de chute sans galère ? C'est tout le mal que l'on peut lui souhaiter.

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