Jordan Ayew, une fausse bonne idée pour Sochaux ?

« Certains ont été surpris de mon choix, mais je suis content d'être ici car il y a quelque chose à faire ». Depuis qu’il a débarqué à Sochaux à la fin du mercato hivernal, prêté par Marseille, Jordan Ayew se montre plus loquace face aux micros qu’efficace sur le terrain. Le deal paraissait pourtant idéal : lui gagne du temps de jeu, Sochaux récupère un attaquant de talent, potentiellement capable de faire basculer un match du bon côté. Sauf que l’homme qui redonne de l’espoir aux Lionceaux n’est pas ghanéen mais zambien, n’est pas attaquant mais défenseur central. Sunzu fait en effet mieux qu’Ayew, qui reste coincé à zéro but et zéro passe décisive avec son nouveau club.

Pour autant, il ne s’affole pas. « J'ai des occasions, mais sans réussite. Mais on travaille beaucoup défensivement et je manque parfois de lucidité », dit-il, tout en soulignant son bon comportement. « Si je n'avais pensé qu'à ma gueule, je n'accepterais pas de jouer à gauche. Mais je fais le maximum pour l'équipe », explique-t-il. Une équipe en difficulté qui attendait peut-être plus d’un joueur qui paraît coincé dans la période de post-formation. « Il a des choses à corriger. Si ce n’était pas le cas, il aurait été titulaire à chaque fois avec l’OM. Ça reste un jeune joueur, perfectible », avait d’ailleurs glissé son entraîneur Hervé Renard il y a quelques jours.

À défaut de faire parler de lui par ses exploits sur le pré, Jordan Ayew en a ému certains avec ses larmes à l’heure d’évoquer la relation qui le lie avec son entraîneur. « Hervé Renard est comme un père. Son discours m'a plus et ça se passe bien ici. C'est une bonne expérience », assure-t-il. Un entraîneur proche qui continue de lui faire confiance, mais qui le remplace de plus en plus tôt. Titularisé à chaque rencontre disputée depuis son arrivée, Ayew obtient pour l’instant ce qu’il était venu chercher à Sochaux. Pas sûr que la réciproque soit vraie.