Kaba Diawara raconte le fiasco estival d’Arles-Avignon

Cette fois, c’est sûr, la fête est finie à Arles-Avignon. Terminée l’euphorie née d’une 4e montée en 5 ans et de l’accession à la Ligue 1, place désormais aux tourments dignes du PSG, de l’OM ou de Saint-Étienne. À savoir des guerres internes qui ont mené ce midi au limogeage de Michel Estevan, emblématique entraîneur du club arlésien et artisan de tous les succès. La source du problème : le contrat signé par ce dernier, agrémenté d’une forte revalorisation salariale, que le président Jean-Marc Conrad avait omis de signaler aux actionnaires. Cela a eu pour conséquence le départ de Conrad, remplacé par le duo Marcel Salerno et François Perrot.

Alors que les nouveaux présidents voulaient apaiser un climat tendu et proposer un autre contrat à Estevan, ce dernier aurait tenté de faire valider le précédent contrat juteux auprès de la Ligue. Ce qui lui a valu son licenciement ce midi. Les premiers concernés par ce micmac sont évidemment les joueurs, qui s’inquiètent de la situation du club alors que l’entraînement devait reprendre hier. Surtout, comme nous l’a affirmé Kaba Diawara, qui a prolongé son contrat avec Arles-Avignon avant les vacances sur insistance de Michel Estevan, les joueurs sont dans le flou et apprennent les dernières informations à travers les journaux. « Je n’ai eu personne au téléphone. Mais ce que je lis dans les journaux n’est pas toujours vrai. Les 13 joueurs qui étaient à l’entraînement hier sont les derniers joueurs sous contrat dans l’effectif. Moi, je n’y étais pas, mais c’était prévu », nous a confié l’ancien attaquant d’Arsenal.

« Avec les joueurs, on s’est plus appelé pendant les vacances que durant la saison dernière. C’est l’intersaison la plus difficile que j’ai connue. Nous, on aurait voulu continuer l’aventure humaine avec lui. Le coach représente tout ici. Mais bon, c’est le football. Toutefois, il faut vite que ça se règle », affirme-t-il. Le départ d’Estevan officialisé, Arles-Avignon doit vite se trouver un nouvel entraîneur pour éviter que cette saison historique en L1 se transforme précocement en cauchemar. Car, aujourd’hui, il est difficile pour le promu de déceler les contours de son futur effectif. Kaba Diawara, lui, sait que le nom du futur entraîneur est important concernant le recrutement. « Dès qu’un nouveau coach arrive, il vient avec ses joueurs à lui, il a ses préférences. Nous, ce qu’on veut, c’est déjà reprendre l’entraînement le plus vite possible. Après, on verra. On a fait des miracles l’an dernier, on en est encore capable », dit-il avec espoir. Espérons pour Arles-Avignon que la saison de l’aboutissement ne se transformera pas en long chemin de croix.