Orphelin de ses stars James Rodriguez et Radamel Falcao, l’AS Monaco était repartie en début de saison sans véritables certitudes et sans leader offensif. Si on attendait Dimitar Berbatov et à un degré moindre Joao Moutinho, c’est finalement Yannick Ferreira Carrasco qui cristallise toutes les attentions. Le grand espoir belge, capable du meilleur comme du pire la saison passée et jugé compliqué à gérer, a clairement franchi un palier depuis l’été dernier et sa juteuse prolongation de contrat.

Après une première saison quelconque sur le Rocher (18 matches, 3 buts – 3 passes décisives), qui lui avait notamment fermé les portes du Mondial au Brésil, YFC affole les compteurs et marche sur l’eau. Sous l’impulsion de son diable, l’ASM a réalisé un mois de décembre dantesque avec à la clé 5 victoires et un match nul. Résultat, Monaco s’est brillamment qualifié pour les 8e de Ligue des Champions, a effectué une spectaculaire remontée en L1 et a battu l'OL sur sa pelouse en Coupe de la Ligue.

Ferreira Carrasco a franchi un cap cette saison

Si l’on ne peut pas tout attribuer au seul Ferreira Carrasco, sa capacité à mettre le feu dans les défenses, sa propension à faire la différence balle au pied, et son engagement de tous les instants sont autant d’arguments qui tendent à prouver qu’il y a bel et bien un Monaco avec et un Monaco sans YFC. Un constat que fait bien volontiers le milieu offensif monégasque à la RTBF. « C’est vrai que je suis plus décisif, que ce soit via des buts ou des assists. Je m’entraîne dur à l’entraînement ; il y a des joueurs derrière moi qui me poussent, qui me donnent des ballons et qui me donnent confiance pour réussir le dernier geste. Je dois encore travailler sur tous les aspects de mon jeu. Même sur mes points forts, pour devenir encore meilleur. La vitesse, la technique… » Perfectible, Ferreira Carrasco est bien devenu l’arme offensive numéro un de Leonardo Jardim.

Un nouveau statut qui devrait lui ouvrir les portes de la sélection belge puisque le sélectionneur Marc Wilmots communique très largement avec lui et le supervise régulièrement. « Il est venu voir le match de Monaco contre Marseille, mais il était déjà venu contre le Zenit, parce qu’il y avait trois Belges sur le terrain. Personnellement, j’ai disputé deux bonnes rencontres. Il me l’a d’ailleurs dit. Il m’a aussi dit que je devais continuer sur cette voie ; c’est ce que je vais faire. La prochaine sélection est en mars, et d’ici là, plein de choses peuvent arriver. J’espère continuer sur cette lancée. » De bon augure pour la suite de la saison.