L’exemple Montpellier, Lyon dans le rouge : les chiffres de la DNCG pour la saison 2012/2013

Par Rodolphe Koller
2 min.
Les dirigeants du football français n'ont pas été entendus @Maxppp

La DNCG vient de rendre son verdict concernant la saison 2012/2013, et s'il n'est pas globalement pas brillant pour Paris ou Lille, voire même catastrophique pour Lyon, certains clubs de Ligue 1 ont su tirer leur épingle du jeu.

C'est aujourd'hui que la DNCG rendait public l'état des comptes des clubs professionnels français pour l'exercice 2012/2013. Un bulletin de santé annuel primordial du point de vue de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion, véritable gendarme financier, chargé de vérifier la régularité des comptes des équipes de l'élite du football français. Mais un baromètre indispensable également de l'autre côté du miroir, du côté du clubs, pour mesurer l'étendue de leurs gains ou de leurs pertes sur la saison écoulée. Une fois n'est pas coutume, le bilan n'est pas brillant, les écuries professionnelles concédant de lourdes pertes, pour la quatrième année consécutive déjà.

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Le président de la LFP Frédéric Thiriez a souligné dans un communiqué l'étonnant fossé entre une Ligue 1 de plus en plus attractive et une situation financière globale compliquée. «Malheureusement alors que le football professionnel français est devenu au fil des ans un instrument indispensable au rayonnement de nos villes et de nos régions, nos clubs connaissent des difficultés». Ainsi, le déficit cumulé des 40 clubs de L1 et L2 s'élève à 39 millions d'euros au 30 juin 2013. Parmi les raisons évoquées, la suppression du droit à l'image collective, pour un manque à gagner de 50 millions d'euros chaque année, ou encore la taxe à 75%, évaluée à 44 millions d'euros pour chacune des deux saisons à venir.

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Pourtant, en regardant les chiffres à la loupe, tout ne va pas si mal dans l'Hexagone. Les recettes globales progressent tant en Ligue 1 qu'en Ligue 2, le chiffre d'affaires moyen par club de L1 passant même de 57 à 65 millions d'euros. Qu'il s'agisse des droits TV, des sponsors et de la publicité, des recettes de billetterie, ainsi que du merchandising, l'argent rentre bel et bien dans les caisses. Cité en exemple, Montpellier affiche d'excellents chiffres, avec un résultat net de +9,7 millions d'euros sur la saison 2012/2013, un chiffre positif tout comme 10 autres clubs de l'élite. Si l'Olympique de Marseille affiche un équilibre parfait entre recettes et dépenses, d'autres grosse écuries comme Lille (-3M€), Paris (-3,5M€) ou Bordeaux (-7,7M€) affichent de sérieuses pertes, tout comme Lyon, bon dernier avec 19,8 millions d'euros de pertes nettes.

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Résultat net des clubs de Ligue 1 en 2012/13 (en millions d'euros) :

1 - Montpellier : + 9,718

2 - Reims : + 3,388

3 - Troyes : +3,234

4 - Lorient : +2,677

5 - Toulouse : +1,552

6 - Sochaux : +1,316

7 - Saint-Étienne : +1,012

8 - Nice : +0,920

9 - Valenciennes : +0,896

10 - Bastia : +0,777

11 - Evian : +0,094

12 - Marseille : 0

13 - Rennes : - 0,712

14 - Ajaccio : - 1,760

15 - Brest : - 2,241

16 - Lille : - 3,052

17 - Paris SG : - 3,509

18 - Nancy : - 4,082

19 - Bordeaux : -7,702

20 - Lyon : -19,845

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