La Belgique, un atout en or pour le LOSC

Par Dahbia Hattabi
3 min.
Lille @Maxppp

Si on parle beaucoup de la french touch de Newcastle depuis cet hiver, les clubs de l'Hexagone ne sont pas en reste et exploitent certaines filières étrangères. C'est le cas de Lille qui joue à fond la carte belge depuis quelques temps.

Entre le LOSC et la Belgique, les relations sont au beau fixe depuis plusieurs années. Le club nordiste profite pleinement de sa proximité avec la frontière belge pour y tisser des relations privilégiées. D'autant plus depuis le formidable coup réalisé avec Eden Hazard. Formé au club, le prodige originaire de La Louvière a fait le bonheur des Dogues entre 2007 et 2012 avant d'être vendu pour 40 millions d'euros. Mais Hazard n'est pas le premier belge à avoir porté les couleurs de l'écurie française. Avant lui, Robert Meuris, Erwin Vandenbergh, Filip Desmet, Stephan Van der Heydenou ou encore Kévin Mirallas sont passés par Lille. Cette saison 2012-2013, le LOSC perpétue la tradition puisque les Belges Divock Origi et Gianni Bruno sont présents dans l'effectif de Rudi Garcia.

La suite après cette publicité

Contacté par nos soins, l'ancien attaquant du Standard de Liège nous a expliqué son choix de rejoindre Lille à l'âge de 15 ans. «Le LOSC était le club qui avait manifesté le plus d'intérêt pour moi. Il me suivait depuis presque un an. Le club commençait à grandir quand j'ai signé. Les projets sportif, humain, mais aussi scolaire m'ont convaincu.» La proximité avec la Belgique a aussi compté : «Lille est à deux heures de Liège en voiture. C'était pratique pour mes parents de venir me voir jouer. Cela aurait été plus compliqué si j'avais signé à Marseille par exemple.» Gianni Bruno poursuit au sujet de la réputation qu'a le club nordiste chez nos voisins belges: «de manière générale, les clubs français sont bien vus ici. La formation française est plus réputée que la formation belge. Le LOSC a une très bonne image en Belgique. C'est un exemple. Il est vu comme un club qui donne sa chance aux jeunes comme Eden (Hazard), moi mais aussi d'autres joueurs.»

À lire Monaco : Youssouf Fofana ne pense pas à la Ligue des Champions

Parmi les autres justement on peut citer Salvatore Crimi, gardien de 19 ans, qui évolue avec la réserve lilloise. Il faut également compter Dorian Klonaridis, prêté au Royal Mouscron-Péruwelz lors du mercato d'hiver 2013. Un choix qui est tout sauf un hasard. Ce club de deuxième division belge (actuellement troisième de D2) entretient des relations étroites avec le LOSC. Depuis 2011, le club du président Seydoux y investit financièrement. L'écurie française apporte son savoir-faire et met à disposition ses infrastructures. Quasiment tous les entraînements de la semaine se passent au Domaine de Luchin. Ce partenariat permet aussi à Lille d'envoyer plusieurs jeunes joueurs engranger de l'expérience au Mouscron en attendant d'intégrer l'effectif pro des Dogues pour les meilleurs. Alexandre Oukidja (24ans), Jugurtha Domrane (23 ans), Arnaud Souquet (21 ans) et John Ruiz (19 ans) y évoluent depuis l'été 2012. Outre Klonaridis, ils ont été rejoints cet hiver par Anice Badri (22 ans) et Julian Michel (21 ans). Si le LOSC y envoie de plus en plus de joueurs, c'est que le club est devenu actionnaire majoritaire à 51 % lors de la montée du RMP en D2 en 2012.

La suite après cette publicité

Quoi qu'il en soit, en s’inscrivant clairement comme un club transfrontalier, le LOSC s'implante de manière significative sur le marché belge. Un marché sur lequel le club nordiste garde un œil attentif. Les Dogues suivraient de près Imoh Ezekiel, attaquant du Standard de Liège. Le Nigérian de 19 ans en est déjà à 14 buts en 23 apparitions cette saison. La Belgique apporte également d'autres ressources au club nordiste. Le LOSC compte sur sa frange de supporters belges pour remplir les tribunes du Grand Stade. Sur les 30 000 abonnés du LOSC, 1500 traversent la frontière belge même après le départ d'Hazard. Tout cela sans compter ceux qui ne possèdent pas d'abonnement ou qui font aussi parti de groupes de supporters. Bref, l'histoire d'amour entre le club nordiste et la Belgique semble bien partie pour durer. À croire que les Dogues ont parfaitement adopté la devise nationale du pays : «L'union fait la force».

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité