Le LOSC dévoile sa stratégie pour retrouver les sommets

Cette saison n'est définitivement pas celle du LOSC. Troisièmes de Ligue 1 l'an passé, les Dogues manquaient cette saison d'accéder à la Ligue des Champions en barrages avant de quitter la Ligue Europa dès la phase de poules sans briller ni même obtenir la moindre victoire. En championnat, les Lillois ont mangé leur pain noir en deuxième partie de classement et parviennent à présent à s'extirper du ventre mou. Les voilà revenus à 7 points d'une qualification européenne, et le président Michel Seydoux de se prendre à rêver : «Il faut tout faire pour essayer de se rapprocher de l'Europe. Nous n'avons plus rien à perdre», explique-t-il à L’Équipe ce samedi.

Un fol espoir qu'une jeune génération symbolisée par les Lopes (19 ans), Boufal (21 ans), Diaby (23 ans) , Frey (20 ans), Koubemba (22 ans) , Meïté (24 ans) ou bien encore Traoré (19 ans) fait souffler d'un air vivifiant sur le stade Pierre Mauroy. Si, comme à Lyon, le fait de s'appuyer sur les talents du club a d'ailleurs été plus subi que choisi dans un premier temps, force est de constater que ce pari commence à payer, et l'homme fort du LOSC de s'en expliquer : «C'est une volonté actuelle du club. Depuis les modifications économiques de la Ligue 1, nous sommes obligés de redevenir un développeur de talents. Il faut savoir s'adapter aux nouvelles donnes.»

À en juger par le nombre de clubs à avoir choisi d'emprunter cette voie et aux résultats parfois mitigés récoltés par ceux-ci, posséder une académie à même de servir de véritable vivier, et pas seulement de roue de secours, à l'équipe une, est plus l'exception que la règle. Michel Seydoux ne s'en étonne pas : «Je suis persuadé que la formation et la post-formation font partie de l'ADN de Lille. Ici, il y a un savoir-faire. Alors il faut continuer dans cette voie, car si on ne peut pas développer nos talents, on ne sera pas plus compétitifs.» Et même s'il précise qu'«en général, la progression des joueurs arrive de façon relativement accidentelle», le LOSC sait qu'en formation, nul miracle sinon rigueur et travail. Un chemin dont ne semblent plus vouloir se détourner les Dogues.