La sélection argentine, l'OM, ses ambitions en Ligue des Champions : les confidences de Lucho
Véritable baromètre de l'OM, Lucho Gonzalez paye comme ses coéquipiers le piteux début de saison de son équipe. Tancé cette semaine après sa piètre performance face au Spartak Moscou, le milieu argentin s'est livré à quelques confidences sur le site de la FIFA. Morceaux choisis.

La saison passée, son arrivée à Marseille avait fait sensation. La star du FC Porto, Lucho Gonzalez débarquait sur la Canebière avec une très belle réputation et un statut de star internationale. Un an plus tard, l'heure est aux premiers bilans. Le milieu marseillais revient sur le site de la FIFA sur ses quinze premiers mois à l'OM et sur son choix de rallier la Canebière. Une décision qu'il ne regrette absolument pas. « J’ai eu un peu de mal à mon arrivée. S’adapter à un nouveau pays, un nouveau championnat et surtout, une autre langue, c’est très difficile. Pour ne rien arranger, je me suis blessé pendant la préparation. Mais Didier Deschamps et mes coéquipiers qui parlent espagnol ou portugais ont facilité mon intégration, et une fois que j’ai rattrapé mon retard physiquement, tout est allé de mieux en mieux. Et la meilleure intégration, c’est la victoire ! Aujourd’hui, je me suis adapté, je progresse en français et je me plais énormément ici. Je préfère toujours parler de notre niveau collectif avant mes performances personnelles. »
Pour sa deuxième année à Marseille, Lucho nourrit de grandes ambitions : faire aussi bien que la saison passée en championnat ainsi qu'une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, rien que cela. « Nos principaux objectifs sont de gagner à nouveau le championnat et essayer de faire mieux en Ligue des Champions, donc au moins se qualifier pour les huitièmes de finale. J’espère que nous y arriverons. En tout cas, je sais que nous en sommes capables. » Reste que Marseille a bien mal débuté sa saison aussi bien en L1 qu'en Ligue des Champions. Une entame de saison ratée qu'il met sur le compte du mercato tardif réalisé par ses dirigeants. Pour autant, il prône la patience et le travail pour réitérer les performances de l'an passé. « On a commencé par deux matches qu’on n’imaginait pas perdre (NDLR : à domicile contre le promu Caen et à Valenciennes). Mais ça ne change rien à nos ambitions. La saison est longue, et c’est toujours mieux pour la confiance de commencer par des victoires, mais il ne faut pas dramatiser parce qu’on a perdu deux matches. Il y a eu une période agitée avec le mercato, on ne savait pas qui serait là le lendemain, qui partirait ou qui arriverait. Mais maintenant que tout ça est réglé, on peut enfin travailler sereinement, mettre les nouveaux joueurs dans les meilleures dispositions pour qu’ils s’intègrent rapidement et qu’on apprenne à jouer ensemble le plus vite possible. Et ensuite, travailler comme on l’a toujours fait. L’an dernier, ça a porté ses fruits. Il faut être patient et ça sera la même chose cette année. »
Enfin, Lucho revient sur la seule déception de sa saison, le Mondial 2010. Membre à part entière de la sélection albiceleste, le stratège marseillais n'a pas été retenu par Diego Maradona. Une déception à la mesure des ambitions du joueur. « Maradona ne m’a pas téléphoné, je l’ai appris dans la presse. J’ai simplement vu la liste et mon nom n’y était pas... J’avais un petit espoir, donc j’ai été déçu. Mais une fois que le Mondial a commencé, j’ai oublié la déception et je l’ai suivi comme un Argentin de plus, un supporter derrière son pays. » A 29 ans, l'homme aux 43 sélections rêve toujours de revêtir l'emblématique maillot de l'Argentine et s'est fixé comme objectif, la Copa America (l'équivalent du Championnat d'Europe des Nations en Amérique du Sud). « J’y crois toujours ! Je vois bien que plus le temps passe, moins j’aurai de chance d’être appelé, parce que l’Argentine produit toujours de bons joueurs, qui ont leur chance de plus en plus jeune. C’est difficile de rivaliser, mais l’espoir de retrouver la sélection est toujours là. J’ai suffisamment d’expérience pour savoir quand je suis dans une bonne période ou pas. Je ne m’attends pas à être sélectionné quand je suis mauvais, mais quand je joue bien dans mon club, c’est légitime d’y croire. Je travaille dur avec mon club pour que cela paie. 2014, c’est trop loin pour y penser, mais la Copa América arrive bientôt. C’est un objectif que je me suis fixé. » Plus motivé que jamais Lucho Gonzalez semble prêt à tout casser afin d'atteindre l'ensemble de ses objectifs. L'OM et l'équipe d'Argentine ne peuvent que se réjouir d'une telle envie qui devra tout de même se concrétiser sur le terrain de manière plus convaincante que ces dernières semaines.
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