La surprise Eder a déjà mis tout le monde d'accord au LOSC

Par Alexis Pereira
3 min.
Lille Éderzito António Macedo Lopes @Maxppp

Une nouvelle fois décisif contre Monaco, Eder, arrivé cet hiver en provenance de Swansea sous la forme d'un prêt, s'impose comme une bonne pioche pour le LOSC.

Cinq buts et trois passes décisives en huit matches de Ligue 1. Le bilan d'Eder (28 ans) depuis son arrivée à Lille en janvier est excellent et éloquent. Dimanche, encore, contre l'AS Monaco (4-1, 33e journée de L1), il s'est montré décisif en offrant un but à Morgan Amalfitano (38e) et en se chargeant d'en inscrire un lui-même (68e). Une semaine après son festival à Nantes (doublé et offrande pour Stopilla Sunzu), il s'est définitivement mis tout le LOSC dans sa poche. « Depuis son arrivée, il nous fait énormément de bien. Il garde les ballons et en plus il arrive à marquer, c’est un plus pour l’équipe », expliquait hier Ibrahim Amadou au site officiel du club. Frédéric Antonetti se disait lui aussi conquis par l'attaquant portugais il y a quelques jours.

La suite après cette publicité

« Sa venue est une opération gagnant-gagnant. Il ne jouait pas à Swansea, il est arrivé, il était prêt et il avait envie de démontrer ses qualités. C’est un gros travailleur, un guerrier, il est très mobile et a un très bon jeu de tête donc il nous a énormément apporté. Et il a une qualité remarquable pour son gabarit : il a une grande spontanéité dans la frappe, il arme très très vite », appréciait le coach lillois en conférence de presse. L'intéressé, prêté par Swansea jusqu'à la fin de la saison, préfère la jouer modeste et appuyer sur le collectif. « Je travaille dur pour aider mes partenaires et je crois qu’ils m’aident beaucoup aussi. On essaie de faire nos preuves toutes les semaines », a-t-il lancé à La Voix du Nord avant de poursuivre.

À lire Le LOSC perd Angel Gomes sur blessure

Le Portugal reste à convaincre...

«Ce n’est jamais simple (de s’intégrer facilement), mais quand on travaille bien, quand on a un coach comme M. Antonetti, le soutien du président, des gens… Je suis fier de ce que j’ai fait, mais je savais qu’en travaillant dur, les choses viendraient naturellement. C’était important de jouer quelques matchs pour monter en régime et être plus en confiance. Tout vient plus facilement avec le rythme», a-t-il indiqué. Du haut de son mètre quatre-vingt huit, l'ancien pensionnaire de Braga, titularisé lors des six derniers matches des Dogues, a en tout cas déjà fait taire les détracteurs qui s'interrogeaient sérieusement sur le bien-fondé de sa venue en janvier. Raillé pour sa maladresse, il a cadré douze de ses quatorze tentatives en championnat, obtenant par ailleurs de nombreux coups francs (21 fautes subies en 8 matches). Très affûté physiquement, l'homme qui célèbre certains de ses buts en enfilant un gant rappelant celui porté par Michael Jackson joue parfaitement le rôle de pivot que lui attribue Antonetti.

La suite après cette publicité

Encensé dans le Nord, le natif de Guinée Bissau devrait, s'il confirme sa bonne forme, figurer parmi les 23 de Fernando Santos pour l'Euro. Et pourtant, au pays, sa cote d'amour est loin d'être au plus haut. Lors du dernier amical, à Leiria, face à la Belgique (2-1), il avait ainsi été secoué par le public après son entrée en jeu. «En tant qu’ancien joueur, je pense que nous devrions davantage le respecter. Indépendamment du fait qu’on aime plus ou moins le joueur, Eder représentait notre pays. Et je crois qu’il méritait un peu plus de respect. S’il est en sélection, c’est que le sélectionneur pense que ses qualités sont importantes pour le groupe », lâchait João Pinto, team manager de la sélection portugaise. S'il continue à briller et à enfiler son gant à paillettes sous la tunique de Lille d'ici la fin de la saison, Eder changera peut-être la donne. « Mon objectif, c’est de faire mon job au mieux pour Lille. Le Portugal, on verra après ». À lui de jouer.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité