Le clan Passi lance sa guerre contre l'OM

Les histoires d'amour finissent mal en général. Mais l'amour a-t-il été réciproque entre la direction de l'Olympique de Marseille et Franck Passi, entraîneur adjoint de Baup, Bielsa, puis Michel avant d'assurer un courageux intérim ? Au regard de la manière dont la situation se passe aujourd'hui, ce n'est pas sûr. Si l'ancienne propriétaire Margarita Louis-Dreyfus a remercié Passi pour sa fidélité, le binôme McCourt-Eyraud qui officie aujourd'hui n'a pas pris de gants. Passi a ainsi été débarqué en quelques minutes par le nouveau président de l'OM, qui devait faire place nette pour Rudi Garcia.

Hier, nous vous relations l'incroyable scène qui a eu lieu à la Commanderie, où Passi s'est carrément fait refouler, alors qu'il souhaitait débloquer sa situation. Face à l'évolution de son cas, il a fait appel à l'avocat Carlos Brusa, qui a défendu les intérêts de Deschamps lors de son départ de l'OM, ou plus récemment, de Laurent Blanc. Marseille n'a pas goûté véritablement ce choix. En effet, Carlos Brusa a raconté dans les colonnes de La Provence, les coulisses de ces derniers jours, et notamment les rumeurs évoquant l'envie de l'OM de confier un nouveau rôle à Passi. « On n'a jamais eu d'échanges, ni de proposition allant dans ce sens-là. Un rendez-vous était prévu, mais je ne pouvais pas accompagner Franck. Dès que l'OM a su qu'il était représenté, il n'y a plus eu de rendez-vous », assure Brusa.

Brusa promet la guerre

Visiblement, il ne faut pas s'attendre à ce que les relations se réchauffent ces prochains jours.« Il n'y aura pas d'entretien, ils peuvent convoquer le Saint-Esprit s'ils veulent. Ce comportement est déloyal. L'OM lui a signifié son départ comme une vieille chaussette. La manière dont mon client est traité est inadmissible », s'indigne Brusa, bien décidé à obtenir pour son client des dommages et intérêts en plus du paiement des salaires dus jusqu'en 2018 (Passi touchait 60 000 euros par mois).

C'est même une guerre à laquelle peut s'attendre la nouvelle direction olympienne au regard des déclarations de l'avocat.« Ce qu'on a fait à Franck est ignoble. Mais la situation n'est pas figée. La guerre va commencer et les premières batailles vont s'engager. Les dirigeants de l'OM prétendaient vouloir le garder, ils n'ont rien proposé à Franck et quand il s'est présenté mercredi, ils ont voulu lui remettre une lettre de mise à pied. C'était peut-être l'occasion de discuter », explique-t-il dans L'Équipe. L'état-major olympien ne s'affole pas, sûr de son fait, estimant avoir respecté les règles. Voilà en tout cas un premier dossier sensible à gérer pour le président Eyraud !