Samir Nasri, Camel Meriem, Yoann Gourcuff, Mourad Meghni ou encore Hatem Ben Arfa. Nombreux sont les joueurs qui ont été prématurément annoncés comme le nouveau Zidane. Un autre joueur plus étonnant a eu le droit à une telle comparaison. Une erreur de communication effectuée par Gérard Houllier à l'arrivée de Bruno Cheyrou à Liverpool et qui va précipiter la carrière du joueur. Explications.
Lors de la saison 2001-02, un joueur est le symbole d'une équipe de Lille en pleine bourre et qui participe à la belle saison du club nordiste qui participe à la Champion's League, il s'agit de Bruno Cheyrou. Étincelant durant toute la saison, son talent et ses nombreux buts décisifs (11 buts en L1 et 3 réalisations en Champion's League) lui ouvrent les portes de l'Équipe de France. Mais, alors que Lyon et l'OM le courtisent, il décide de succomber à la proposition de Liverpool et de Gérard Houllier qui apprécie tout particulièrement le joueur. Il s'envole donc pour la Premier League pour un transfert de 6,5 M€.
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Mais le natif de Suresnes va rapidement déchanter et va perdre une grande partie de ses illusions et de son niveau de jeu, devant se contenter d'un statut de remplaçant. Inconnu à son arrivée sur les bords de la Mersey, Cheyrou va pourtant susciter une incroyable attente de la part des supporters et va être rapidement pris à partie par ceux-ci. Quelques années plus tard, l'actuel milieu de terrain de l'Anorthosis Famagouste (D1 Chypre) revient sur l'une des raisons de son échec chez les Reds sur le site officiel de Liverpool. « Je crois que c'était une grosse erreur. Il est plus facile pour moi d'en parler maintenant parce que cela s'est passé il y a quelques années, mais Gérard Houllier a eu tort de me comparer avec Zinedine Zidane. Il n'y a qu'un seul Zidane. Tous les fans s'attendaient à me voir effectuer les gestes et de prendre le jeu à mon compte comme Zidane, mais je n'étais pas Zinedine Zidane. Peu de joueurs peuvent prétendre à évoluer à son niveau. Je pense que cette comparaison a été trop lourde à porter pour moi. Ce n'est pas une bonne idée de comparer les nouveaux joueurs à d'autres parce que cela met trop de pression sur leurs épaules. Cela n'aide pas le joueur. »
Difficile de savoir si cela a contrarié de manière significative la carrière de Bruno Cheyrou. Une chose est sûre, l'ancien international tricolore ne parviendra jamais à retrouver ses sensations et son niveau de jeu qu'il possédait à ses débuts à Lille. Passé par Bordeaux, Marseille, Rennes, il évolue aujourd'hui dans l'anonymat du championnat chypriote et doit continuer à maudire Gérard Houllier de lui avoir mis une telle pression sur les épaules.
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