Lens : Martel ne peut pas écarter Mammadov mais dispose d’un plan pour recruter

Lanterne rouge de L1 et prochainement amputé de deux titulaires (expulsés face à Paris vendredi), le RC Lens est en bien mauvaise posture. Si sportivement rien ne va malgré une hargne et une abnégation de tous les instants, l’horizon est loin d’être dégagé financièrement parlant. La faute aux 2,5 M€ qui manquent toujours dans les caisses du club. Une situation qui attriste forcément Gervais Martel, d’autant que des rumeurs annoncent une mise à l’écart de l’homme d’affaires azéri.

Interrogé par La Voix du Nord, Martel a tenu à apporter des précisions sur le rôle des deux hommes au sein du club artésien. « Aujourd'hui, il y a une holding de tête dans laquelle Mammadov a l'entièreté des actions financières, moi, j'ai ce qu'on appelle un pourcentage important des droits de vote sur le fonctionnement, donc je suis à même de pouvoir amener ou de trouver des solutions pour compenser. Il paraît que je cherche quelqu’un pour le remplacer ? Il faut savoir qu’il est actionnaire financier extrêmement majoritaire, c’est son argent… C’est à lui de me dire, on peut faire ça, on ne peut pas faire ça… » Impossible donc de mettre à l’écart l’Azéri qui pèse de tout son poids sur les finances du RCL.

Gervais Martel en quête des 2,5 M€

Néanmoins, si Mammadov est garant de l’intégrité financière du club, cela n’empêche en rien Gervais Martel d’aller chercher les 2,5 M€ manquants à Lens pour voir lever son interdiction de recrutement. À ce sujet, le président lensois est ferme et assure qu’une solution sera apportée d’ici la prochaine trêve internationale. « Vous savez Hafiz... Je ne tire pas sur l'ambulance, il nous a sauvés ce gars, aujourd'hui, il est en difficulté, mais chacun peut avoir des problèmes. Je ne reste pas les bras croisés à attendre, je me suis donné une deadline qui est la prochaine trêve internationale pour avoir trouvé ces 2,5 M€. Ce qui nous permettrait de recruter des joueurs libres ou un joker franco-français. Il ne faut pas être sorti de Saint-Cyr pour comprendre qu'il ne pouvait pas verser les 4 mais qu'il a fait un geste. Aujourd'hui, il est toujours dans une difficulté personnelle et géopolitique, à partir de là... Il faut que je puisse amener une autre solution. Je n'ai pas besoin de son accord pour les 2,5 M€. Il faut juste que je le prévienne. Non, ne vous inquiétez pas, j'en ai totalement la possibilité. »

Antoine Kombouaré appréciera sans doute la prise de responsabilité de son président et son plan pour renforcer à moyen terme son effectif. Il regrettera sans doute que les fonds promis depuis plusieurs mois n’arrivent que si tardivement. Car si l’argent arrivera probablement dans les caisses du club d’ici un mois via Mammadov ou Martel, la situation sportive du club nordiste se sera encore dégradée. Et il faudra sans doute bien plus que la signature de Landry N'Guemo et celle d’un joker franco-français pour remettre sur les rails une équipe vaillante, mais qui semble déjà usée psychologiquement.