Les vérités de Rybolovlev sur son futur à l'AS Monaco

Il se fait très rare dans les médias. D'habitude, c'est même son vice-président Vadim Vasilyev qui monte au créneau lorsqu'il s'agit d'évoquer l'ASM. Alors, quand le propriétaire de l'AS Monaco, Dmitry Rybolovlev, prend le temps de s'exprimer, il faut ouvrir en grand nos oreilles. Au cœur de nombreuses interrogations après les départs conjugués de Radamel Falcao et de James Rodriguez, l'AS Monaco était promise à un déclin après un titre honorifique de vice-champion de France décroché la saison passée. Au final, les joueurs du Rocher sont toujours en course pour une place sur le podium. Mieux, les Asémistes peuvent même rêver d'une demi-finale de Ligue des Champions en cas de succès contre la Juventus. Un bilan qui constitue une parfaite réponse aux détracteurs de l'ASM. Interrogé par Monaco Matin, Dmitry Rybolovlev en a donc profité pour refaire un point sur son ASM. À commencer par la situation financière du club de la Principauté.

« On nous demande de tendre vers l'équilibre financier ; alors, on ne peut pas faire n'importe quoi. Lorsqu'un joueur reçoit la proposition d'un club qu'il souhaite rejoindre, son club doit parfois accepter la volonté du joueur. Nous avons ainsi vendu un grand joueur et nous avons autorisé un second à partir en prêt. Dans les deux cas, il était difficile d'aller contre ce qui se passait. Ensuite, la Ligue française nous a demandé de transiger sur un accord à hauteur de 50M€ sur deux ans pour continuer à jouer en Ligue 1, Et pour finir, nous avons dû faire face aux exigences de plus en plus dures du fameux fair-play financier de l'UEFA. Alors, tous ces facteurs ont inévitablement abouti à un certain redimensionnement du projet. Toutefois, les résultats sur le tableau des derniers matches démontrent que la stratégie choisie porte ses fruits malgré toutes les contraintes extérieures. »

Fier de son bilan, Rybolovlev s'est également attardé sur les rumeurs faisant part de sa volonté de se désengager progressivement de l'ASM. Des bruits de couloir qui coïncident avec les départs programmés des meilleurs éléments lors du mercato. Foutaises selon l'homme d'affaires russe. « Absolument pas. J'aime ce club, nous avons un projet et nous l'appliquons. Nos résultats sont bons et nous continuerions de progresser, j'en suis convaincu. Lorsque j'ai décidé, en accord avec le Prince Albert II, de reprendre la présidence du club en novembre 2011, l'AS Monaco était dernier de Ligue 2, Aujourd'hui, nous sommes dans les huit meilleures équipes européennes. C'est la preuve que nous avons fait du bon travail et que les investissements étaient nécessaires. Mais ils ne font pas tout. Regardez certains autres clubs européens dont le budget dépasse largement le nôtre…. » C'est dit.