Les vérités du patron de Doyen Sports sur le mercato d’été de l’OM !

Par Alexis Pereira
3 min.
FC Porto Gilbert Gianelli Imbula Wanga @Maxppp

Au cours d'un entretien accordé à Libération, Nelio Lucas, patron de Doyen Sports, est revenu sur le dernier mercato, durant lequel il a aidé l'OM. Morceaux choisis.

Le flou qui entoure Doyen Sports, fonds d'investissement très présent sur la planète football, fait naître les fantasmes les plus fous. Pour Libération, Nelio Lucas, son patron, a décidé de lever une partie du voile. Ce jeune Portugais a notamment expliqué son rôle dans le mercato de l'Olympique de Marseille cet été et son intervention dans les dossiers Michel et Rolando notamment. «Vincent (Labrune) a eu plein de propositions d’entraîneurs et, en août, il a rencontré Mariano (Aguilar), l’agent de Michel. Mariano, c’est mon ami, mon partenaire, et ma mission est de les aider. Si je peux le faire via mes connexions, je le ferai», a-t-il raconté, indiquant comment il avait concrètement aidé l'OM et Michel en fin de mercato. «Cet été, j’ai contacté la Juventus, Porto, le Real Madrid, des clubs dont je suis l’ami. C’est ça que je fais, je facilite la vie ! Ils ont eu besoin du défenseur Rolando : en deux minutes, j’ai négocié ça avec Porto», a-t-il expliqué, revenant ensuite sur la vente de Giannelli Imbula (23 ans) aux Dragões.

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«Sans Doyen, Giannelli n’aurait jamais terminé à Porto. Porto n’avait que 10 M€ à proposer l’OM, ils en ont trouvé 10 autres. Quand l’OM m’a dit : ‘‘Je veux 20 M€ pour Imbula'', c’était impossible pour Porto. Je les ai trouvés, ces 20 M€, j’ai dit aux dirigeants de Porto : ‘‘C’est très cher, mais c’est un bon investissement, je suis sûr que vous allez faire un super business à la fin. Vous l’avez vu ce soir (contre Chelsea, 2-1, 2e journée de Ligue des Champions) ? Porto va récupérer plus de 20 M€ sur Imbula. Tout le monde est content. Malheureusement, je n’ai pas d’argent dedans», a-t-il raconté, persuadé que la future vente de l'ancien Marseillais va rapporter gros à Porto. «C’est un business qui va faire de l’argent», a-t-il assuré. Pour autant, s'il entretient des relations privilégiées avec certains clubs, l'homme d'affaires se défend d'entrer dans des conflits d'intérêts. Nouvel exemple cet été, avec l'OM.

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À la recherche d'un attaquant, la direction marseillaise lui demande de l'aide. Le nom de Leandro Damião (26 ans, Cruzeiro, prêté par Santos), lié à Doyen Sports, sort du chapeau. Mais Lucas dit non. «Pour le Brésilien Leandro Damião, j’ai dit non à Marseille, et le président m’a dit : "Attends, tu es un ami de l’OM et tu ne veux pas donner un joueur de Doyen !" Mais si je fais ça, demain on aura un problème. Tant que Michel sera à l’OM, il y aura zéro joueur de Doyen», a-t-il lancé, regrettant d'être désormais bridé par la FIFA. «Nous sommes partenaires du club où nous nous engageons. Depuis notre création en 2011, on a fait beaucoup d’investissement avec Porto, Benfica, l’Atlético Madrid, le FC Séville et d’autres. Je suis là pour trouver les meilleures solutions. Et si elles impliquent qu’un club ait besoin d’argent pour acheter un joueur, je peux lui donner. Bon, en ce moment, je ne peux pas, à cause de la FIFA qui interdit la third-party ownership (propriété par des tiers). Une décision de fou», a-t-il conclu. L'OM sait à quoi s'en tenir.

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