Ligue 1 : l'autre bataille pour l'Europe

Par Maxime Barbaud
3 min.
Martial et l'AS Monaco lorgnent sur une place en coupe d'Europe @Maxppp

Le trio de tête se tire la bourre. Lyon (58 points), le PSG (56 points) et l'OM (54 points) semblent bien partis pour se disputer le titre et les places qualificatives en Ligue des Champions. À neuf journées de la fin, derrière aussi, la bataille fait rage pour la 4e place. Monaco, Saint-Étienne, Bordeaux, voir Montpellier, vainqueurs tous les quatre le week-end dernier, peuvent tous prétendre à cette place en Ligue Europa.

Monaco en embuscade (4e, 50 points)

S'il y a bien un candidat qui peut encore prétendre à une place en Ligue des Champions, c'est l'AS Monaco. Malgré un début de saison catastrophique (19e au soir de la 5e journée), les Asémistes se sont remis la tête à l'endroit. La victoire face à Bastia (3-0) le weekend dernier témoigne de la bonne dynamique actuelle. Monaco conserve la meilleure défense de Ligue 1 mais ses matchs deviennent prolifiques. Pour la première fois de la saison, l'ASM a enchaîné deux matchs de championnat en marquant trois buts. «L'équipe est en confiance. C'est très important pour nous. On est pour l’instant à trois points du podium, avant le Marseille-Lyon de dimanche (dimanche dernier, Ndlr) que je vais regarder. S'il y a un match nul, on se rapproche des deux équipes.» Le vœu de Leonardo Jardim a été exaucé. Monaco peut encore croire en ses chances en cas de faux pas du trio de tête.

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Saint-Étienne, la valeur sûre (5e, 49 points)

Depuis l'arrivée de Christophe Galtier, l'ASSE est toujours bien positionnée au classement. 4e l'an dernier, les Verts souhaitent rééditer cette performance pour se rattraper de ses piètres prestations européennes. Après sept matchs sans victoire en Ligue 1, les Stéphanois ont rallumé le moteur en enchaînant deux victoires consécutives. Surtout, le weekend dernier à Metz, c'est la manière qui a impressionné (victoire 3-2). Malgré la réduction au score des Messins, ils n'ont pas reculé, cherchant au contraire à tuer le match. «C'était important d'engranger ces points-là. Il faut faire une série pour se rattraper des récentes contres-performance», soulignait Erding, buteur dimanche dernier. «On aurait pu plier mais heureusement on a mis ce troisième but. Les voyants sont au vert mais il suffit d'une contre-performance et les indicateurs seront au rouge.» En dépit des récentes prestations, Galtier rester vigilant.

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Bordeaux se relance grâce au PSG (6e, 48 points)

Les Bordelais ont frappé un grand coup la semaine passée avec cette victoire face au PSG (3-2). Avec sept matchs d'affilés sans défaite, l'équipe au scapulaire s'affirme de plus en plus comme un prétendant à l'Europe. Un objectif que vise ni plus ni moins Wahbi Khazri dans L'Équipe de lundi dernier. «Tout le monde s'est régalé ce soir (hier, Ndlr). Si on joue tous nos matches comme ça, on sera européen.» Parfois critiqué pour son jeu pas toujours chatoyant, Willy Sagnol estime que son équipe en est progression. «Ce qui m'a rendu fier aujourd'hui (dimanche dernier, Ndlr), c'est que l'on avait un plan de jeu et c'est une des premières fois depuis le début de saison qu'il a été mis en place dès les premières minutes.»L'entraineur girondin peut nourrir quelques ambitions avec un calendrier avantageux. Bordeaux se déplace à Toulouse ce weekend puis recevra Lens et l'OM. Des Marseillais qui ne se sont plus imposés à Chaban-Delmas depuis 38 ans !

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Montpellier, l'invité surprise (7e, 45 points)

Montpellier revient de l'enfer. Relégable il y a un an et demi lors de la prise de fonction de Rolland Courbis, les Héraultais peuvent dorénavant viser une qualification en Coupe d'Europe. Le réveil de Lucas Barrios (8 buts sur ses 7 derniers matchs) est l'une des raisons de cette situation. Le Paraguayen est bien épaulé par des joueurs de talents comme Morgan Sanson ou Jonas Martin. La force de Montpellier est de jouer dans sa catégorie. Le club du président Nicollin gagne face à ses rivaux, comme contre Reims le weekend dernier (3-1) ce qui suffit à les voir pointer à la 7e place. Une situation au classement qui conviendrait très bien au coach Courbis à qui il ne faut pas parler d'une couple d'Europe, trop intense pour les organismes. «Après le vertige du titre (en 2012), nous avons réussi à stabiliser la situation, que ce soit sportivement ou financièrement. Si nous devions disputer la Ligue Europa dès la saison prochaine, bonne chance...» Ses joueurs seront-ils du même avis ? Rien n'est moins sur.

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