La tension ne retombe pas depuis l’été dernier à Lorient, où l’avenir de Christian Gourcuff reste au centre des débats. Le président Féry refuse d’être celui qui le pousse vers la sortie malgré une communication difficile avec lui.
Un club stable, un entraîneur en place depuis 10 ans, une politique claire de formation, Lorient semblait à l’abri des polémiques. Mais tout a explosé l’été dernier avec la vente de Mario Lemina à Marseille. Dès lors, les problèmes ont été étalés sur la place publique, rendant l’avenir de Gourcuff très incertain sur le banc breton. Pourtant, un nouveau contrat a été présenté au taciturne technicien, qui n’a pas donné suite.
« Il n’y a pas de confiance réciproque, c’est relativement clair avec les évènements qui se sont succédés ces derniers mois, avec une sensibilité très différente qui s’est exprimée en fin de mercato. La communication commerciale ne me correspond plus non plus. Il y a une rupture par rapport à ce que je ressens, à ce que j’ai connu du club, et il y a une rupture par rapport à mon statut dans le club, non pas sur le plan contractuel, mais dans les faits, par rapport à la confiance que je peux avoir. Au début, ça se passait très bien avec Féry, mais il y a eu une évolution assez notable qui s’est accentuée ces derniers mois », disait-il ainsi hier, preuve que l’aventure arrivait à sa fin.
Sauf que le président Loîc Fery, conscient de l’importance et de l’impact de Christian Gourcuff sur la notoriété du club lorientais, ne veut pas être désigné comme le responsable de son départ. Il a donc contre-attaqué aujourd’hui, dans les colonnes du Parisien.« Une proposition a été faite à Christian. Elle est toujours valable. Les ponts ne sont pas coupés avec lui. (…) Non, nous n’avons pas préparé de plan sans Christian Gourcuff. Tout simplement parce que l’option prioritaire du club, c’est de prolonger son contrat à la tête du FC Lorient », a-t-il lancé, pour se dédouaner d’un possible départ de l’entraîneur.
Pourtant, le contrat proposé à Gourcuff (deux ans de prolongation au lieu de 4 proposé lors du dernier renouvellement, quelques conditions sur la communication) prouve que les deux hommes ne sont clairement plus sur la même longueur d’ondes. C’est donc désormais une bataille d’image, entre un Gourcuff qui se drape dans sa dignité et un Féry qui refuse d’endosser le rôle du patron cynique. Pas sûr que Lorient y gagne au final…
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