LOSC - OL : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Lille Marcos Paulo Mesquita Lopes @Maxppp

Si la légende populaire veut que l'Olympique Lyonnais va un peu mieux à l'extérieur, ces derniers résultats hors de ses bases n'ont pourtant pas de quoi réjouir outre mesure. Tenus en échec à Monaco et à Lorient, les Gones ont fini par perdre, ce samedi après-midi à Lille (2-1).

L'Olympique de Marseille battu par Caen (2-3) en ouverture de la 27ème journée du championnat de France de Ligue 1, l'Olympique Lyonnais pouvait réaliser une opération en or. En cas de succès sur la pelouse du Stade Pierre Mauroy de Lille, les Gones avaient en effet l'opportunité de prendre sept points d'avance sur les Phocéens et ce, en attendant par ailleurs un Monaco-PSG qui verra l'une des deux équipes y laisser des plumes dimanche. Et cela, les Rhodaniens l'avaient bien compris, eux qui ont rapidement pris les choses en main. Il aura en effet suffi de 3 minutes de jeu pour que le leader de L1 ouvre la marque, Fekir adressant sa septième passe décisive de la saison, sur un corner repris victorieusement du pied gauche par Tolisso.

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0-1, l'OL ouvrait la marque. Derrière, la bande à Hubert Fournier maîtrisait son sujet, et ne se faisait pas du tout inquiéter par des Dogues impuissants. Tolisso (12e) et Ghezzal (26e) ne trouvaient certes pas le cadre, mais confirmaient la mainmise lyonnaise sur le déroulé de la partie. À la pause, c'est donc fort logiquement que le club septuple champion de France menait au score. Au retour des vestiaires, Lille revenait avec de bien meilleures intentions et, lancé dans la profondeur, Origi (47e) se présentait face à Lopes, mais Bedimo revenait avec brio pour chiper le cuir dans les pieds du jeune belge. Le LOSC était mieux, et cela finissait par payer.

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Au terme d'une action rondement menée et d'un une-deux magistal, Rony Lopes parvenait à décaler Gueye (56e) taclait pour tromper la vigilance du portier lyonnais. 1-1, tout était à refaire pour Hubert Fournier et ses hommes. Rien n'allait plus pour l'OL, qui se faisait totalement renverser. Déchaîné, Rony Lopes (60e) s'enfonçait dans la défense lyonnaise et se jouait de Gonalons avant de décocher un tir imparable. 2-1, Lille prenait les devants. Sonné, Lyon était au bord du gouffre mais voulait encore croire en ses chances, à l'image d'un Bedimo (70e) tombant sur les gants d'un Eneyama appliqué. Un parfum de chaos planait sur la pelouse, et Delaplace (72e) était à deux doigts de tuer tout suspense, mais Anthony Lopes maintenait son équipe en vie. Mais l'OL ne trouvera jamais la faille, malgré une dernière tentative de Jallet (90e+1) et finissait par rendre les armes. 2-1, le roi Lyon vacille, et peut craindre de perdre son trône en cas de succès de Paris à Monaco.

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L'homme du match : Rony Lopes (7) : en bon dynamiteur de défenses, il n'a pas attendu le regain de forme de ses coéquipiers pour se montrer en jambes. Dès la première mi-temps, il lançait des contres (10e) et percutait face à la défense lyonnaise (21e). Le tout avant de monter en puissance après la pause pour offrir l'égalisation à Gueye (56e) puis marquer le but du 2-1 après une superbe course traversant la défense des Gones de part en part (60e).

LOSC :

  • Enyeama (6,5) : le dernier rempart nigérian (32 ans) a vécu une partie des plus frustrantes. Abandonné par sa défense sur l'ouverture du score précoce de Tolisso sur corner (3e), il n'a par la suite fait qu'accompagner les tentatives lyonnaises non cadrées du regard. Repoussait toutefois des frappes cadrées de Bedimo (70e) et Jallet (90e+1).

  • Corchia (6) : le latéral droit lillois a été l'un des seuls nordistes au niveau dans le premier acte. S'il a souffert du gros match de Bedimo, il a tout de même su le contenir la majeure partie du temps (25e). Un bon coup franc botté dans la boîte (4e) ainsi que plusieurs montées intéressantes dans son couloir (14e). Comme tous ses partenaires, débridé au retour des vestiaires.

  • Basa (5) : a soufflé le chaud et le froid tout au long du match. Bien moins présent physiquement que son collègue de la défense centrale, il a alterné les bonnes interventions (22e) mais aussi les approximations, comme lorsqu'il remet Ghezzal en jeu en manquant sa relance (24e). De la présence sur les coups de pied arrêtés offensifs.

  • Kjaer (6) : bien plus solide que Basa, notamment en raison de son jeu de tête ainsi que son impact à l'épaule, il a multiplié les interventions avec justesse (2e, 7e, 18e, 30e). Quelques petites erreurs de marquage sur coups de pied arrêtés, notamment lorsqu'il laisse Koné frapper, hors-cadre, dans sa surface (31e).

  • Béria (6,5) : à l'image de son homologue du couloir droit, le latéral gauche des Dogues a fait son match. A obtenu des coups francs intéressants en essayant de déborder (5e, 11e, 38e), sans oublier de centrer (36e) et de revenir défendre face à un Jallet loin de son meilleur niveau (42e).

  • Mavuba (4,5) : pas vraiment sa journée, malgré la victoire obtenue par son équipe. Des remontées de balle certes, mais une relance ratée plein axe qui offrait un tir ouvert que Ghezzal envoyait en tribunes (26e) ou encore une faute dangereuse à l'entrée de la surface (29e). Du mieux quand le LOSC a pris les commandes du match au tableau d'affichage.

  • Gueye (6,5) : en cheville ouvrière du milieu de terrain lillois, il s'est appliqué à bien relancer et à proposer des solutions au porteur du ballon. Une lourde frappe contrée (40e), une couverture défensive et un repli efficaces (47e) et enfin une égalisation importantissime (56e) puisqu'elle a remis les Dogues sur de bons rails. Du tout bon.

  • Lopes (7) : voir ci-dessus.

  • Mendes (non noté) : s'il n'a même pas joué la première mi-temps en intégralité, il valait peut-être mieux. Des pertes de balle par wagon (11e, 12e, 14e), une frappe dévissée (27e). Remplacé par Delaplace (5,5) (40e) qui se montrait bien plus en jambes que son prédécesseur. Un face-à-face perdu avec Lopes (72e), qui aurait pu mettre encore plus de relief à son entrée en cas de but.

  • Origi (5,5) : dans un match où son équipe s'est créée plus d'occasions qu'à l'accoutumée, il a étrangement peiné à exister. S'est souvent enfermé côté gauche sans parvenir à centrer ou servir en retrait (10e). Un décalage trop mou pour créer le danger (15e), un face-à-face manqué avec Lopes (47e) et un tir ouvert dévissé (81e). Il y avait pourtant la place pour mieux. Remplacé par Diaby (90e).

  • Koubemba (5) : une première mi-temps fantomatique lors de laquelle seule une récupération de balle de la tête aura été à mettre à son crédit (9e). Un bon décalage pour Origi, qui lance parfaitement Gueye et Lopes pour l'égalisation au retour des vestiaires (1-1, 56e). A multiplié les appels par la suite sans toutefois être trouvé dans la zone de vérité.

OL :

  • Lopes (6) : match compliqué pour le gardien de but lyonnais. S'il n'a pas réalisé de mauvaises interventions, pas franchement inquiété par de timides attaquants nordistes en première mi-temps, le dernier rempart portugais a ensuite été mystifié par deux fois sur des buts de Gueye (56e) et Rony Lopes (60e), pas franchement aidé par une défense fébrile au retour des vestiaires. Un arrêt sublime sur Delaplace (72e), maintenant son équipe dans le match, tout comme une sortie de la tête impressionnante (73e).

  • Jallet (4) : encore incertain jeudi, l'arrière droit avait passé un test qui s'était avéré convaincant, lui permettant de s'offrir une place dans le onze titulaire. Mais la prestation du latéral passé par le Paris Saint-Germain pose assurément question, lui qui n'a pas été à son meilleur niveau dans cette partie, loin de là, battu dans l'engagement et peu inspiré sur les phases offensives.

  • Koné (4) : le défenseur central burkinabè, souvent critiqué depuis son arrivée entre Rhône et Saône, s'est dans un premier temps bien acquitté de sa tâche. Comme souvent maître dans le domaine aérien, l'ancien joueur de l'En Avant Guingamp a en revanche manqué de promptitude sur l'égalisation lilloise, pris de court par Gueye (56e).

  • Umtiti (4,5) : s'il a rendu des copies de très bonne qualité ces dernières semaines, l'homme au numéro 23 a cette fois-ci été plus brouillon qu'à l'accoutumée. Souvent mal positionné sur les attaques lillois de la deuxième mi-temps, le Franco-camerounais a comme nombre de ses partenaires baissé de rythme après un premier acte maîtrisé. Quelques interventions néanmoins importantes.

  • Bedimo (6) : l'arrière gauche de l'Olympique Lyonnais monte en puissance ces dernières semaines. Après une première partie d'exercice somme toute quelconque, l'ancien Montpelliérain a retrouvé tout son gaz, lui qui n'a eu de cesse de prendre son couloir pour apporter des solutions, techniquement très propre. Un retour salvateur sur Origi (47e), et une occasion sur une reprise du gauche (70e).

  • Gonalons (2) : la sentinelle du milieu de terrain rhodanien a clairement manqué de jus dans cette partie. Pas franchement impliqué à la récupération, il a été mis en difficulté par ses vis-à-vis lillois. Battu dans les grandes largeurs au duel sur Rony Lopes (60e), il n'a pas su contenir le joueur prêté par Manchester City, lui ouvrant le chemin du but avec les conséquences que l'on sait pour son équipe. Capitaine en péril, remplacé par Njie (82e).

  • Tolisso (6) : placé sur le côté gauche du milieu de terrain en losange, le natif de Tarare a été d'une importance capitale pour son équipe cet après-midi. Aussi déterminant à la récupération du ballon qu'à la construction du jeu, il a fait un bien fou à sa formation des deux côtés du pré. Récompensé de tous ses efforts par un but inscrit d'entrée jeu, d'une reprise du pied gauche sur un corner botté par Fekir (3e). À n'en pas douter, sa saison.

  • Ferri (3) : le milieu provençal n'a pas franchement rayonné sur la pelouse nordiste. Le numéro 12 de l'Olympique Lyonnais a dans un premier temps été intéressant dans l'élaboration du jeu, son jeu long et ses transversales bien senties permettant d'aérer le jeu et de faire courir le bloc lillois. Puis plus rien, le trou noir. Clairement dans le dur dans le deuxième acte, il a inexplicablement plongé. Remplacé par Malbranque (67e).

  • Ghezzal (3) : positionné en qualité de meneur de jeu dès le coup d'envoi de la rencontre, le Franco-algérien a été à côté de son sujet ce samedi. S'il n'a techniquement pas tremblé et a conduit son ballon proprement, difficile de dire que ses choix ont été les bons, tant il s'est trompé dans ses décisions de passes, comme sur une contre-attaque où il décale à droite au lieu de lancer un Fekir isolé à gauche. Dommage... Remplacé par Gourcuff (67e) dont l'entrée n'a rien apporté de bien convaincant.

  • Fekir (6) : le gaucher qui n'a de cesse de faire parler de lui ces dernières semaines n'a pas franchement été dépassé par l'environnement autour de lui. Sans pression, il a démarré son match de la meilleure des manières, avec une passe décisive sur corner pour Corentin Tolisso (3e). Juste dans ses enchaînements, il a été le joueur offensif lyonnais le plus dangereux, sans être pour autant transcendant.

  • Lacazette (3) : pour sa deuxième titularisation de rang après sa blessure contractée le 25 janvier dernier, le meilleur buteur du championnat de France de Ligue 1 n'a pas été au rendez-vous. Hormis quelques bons enchaînements, celui qui arbore fièrement le numéro 10 a été parfaitement muselé par le duo Basa-Kjaer, ne se créant aucune occasion digne de ce nom. Dur.

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