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Mais qui est le prince Al-Walid, ce milliardaire possible acheteur de l’OM ?

Par La Rédaction FM
3 min.
Olympique Marseille @Maxppp

La rumeur avait filtré une première fois en 2011, était réapparue au printemps dernier, avant de faire son retour aujourd'hui par l'intermédiaire de L'Equipe : le prince saoudien Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud serait intéressé par le rachat de l'OM. Portrait d'un richissime homme d'affaires qui n'a pas grand-chose à voir avec l'image de roi du pétrole qu'il pourrait véhiculer.

C'est le type de rumeur qui génère un paradoxe bien particulier. Celui de faire autant rêver que douter les supporters et observateurs. C'est irrémédiable, le possible rachat d'un club par un richissime homme d'affaires provoque toujours un certain nombre d'interrogations, et celui de l'OM par le dénommé Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud n'échappe pas à la règle. Qui est ce prince saoudien ? Comment a-t-il bâti sa fortune ? Pourquoi est-il intéressé par le football et par Marseille ? Il y a une réponse à tout, dans ce cas précis.

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Un véritable self made man

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Autant délivrer d'emblée la première : Al-Walid pèserait environ 30 milliards d'euros. Quasiment deux fois plus que ce que lui octroyait le magazine Forbes il y a quelques mois, en le plaçant ainsi au 26e rang des hommes les plus riches du monde. Ne pas voir en lui, cependant, un roi du pétrole lambda : sa fortune, le prince Walid se l'est constituée en allant au-delà de son statut, au point qu'on puisse l'ériger en self made man. Toujours sûr de lui, il aime à rappeler qu'il a emprunté de l'argent et hypothéqué une maison pour pouvoir lever les fonds nécessaires au lancement de son affaire. Depuis, il s'est fait une spécialité dans l'achat et la revente.

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Un credo qui pourrait se rattacher à la Kingdom Holding Company, la holding privée qui lui appartient et lui permet d'investir dans nombre d'entreprises. Il possède ou détient 180 hôtels à travers le monde, a des parts dans la banque américaine Citygroup, Apple, Motorola, Euro Disney, Twitter et on en passe. Un homme d'affaires avisé donc, qui sait où et comment placer ses billes, tout en ayant le nez pour les retirer au bon moment. La revente récente de son Airbus A380 privé, pour un prix supérieur à l'investissement initial et avant même de l'avoir reçu, pourrait symboliser sa méthode. Dès lors, quel serait son but dans le football et à l'Olympique de Marseille ?

Un amoureux de Marseille et concurrent du Qatar

Grand investisseur, Al-Walid, 59 ans, a un rapport discret avec le sport et le ballon rond. S'il s'est fait remarquer dernièrement en promettant des primes aux joueurs de l'Al-Hilal selon leur parcours en LdC asiatique, le prince n'est jamais rentré dans le capital d'un club. Pourquoi le ferait-il à Marseille ? Telle est la question. Pour L’Équipe, il y a derrière un attachement à la cité phocéenne : outre le fait qu'il passe chaque été dans les environs, le prince éprouve une sympathie pour la ville qui a jadis sauvé son fils d'une paralysie après un accident de jet-ski. Difficile, cependant, de croire que ces seuls faits l'encourageraient à penser à un rachat oscillant entre 100 et 150 M€.

Pour beaucoup, il y aurait aussi dans cet intérêt du prince l'envie saoudienne d'aller concurrencer le Qatar sur un autre terrain que celui du pétrole. Alors que QSI a mis en place un projet ambitieux à Paris, le rival voudrait venir le concurrencer en faisant de même via... un club rival. La symbolique serait forte. « Je dirais que racheter l’OM pour un Saoudien stratégiquement ce n'est pas bête par rapport à une concurrence étatique, géostratégique par rapport au Qatar. Maintenant, c’est la pénétration et la mise en place d’un modèle serein, circulaire, nouveau et radicalement différent qui sera la clé de voûte du projet », analyse pour nous Lionel Maltese, Maître de Conférences à la KEDGE Business School de Marseille. Reste à savoir si le projet se matérialisera en du concret, thèse pour le moment rejetée au sein du club phocéen, qui a qualifié la rumeur de rachat de « fantaisiste ». De quoi semer plus de doutes autour du dossier, mais certainement pas entamer les rêves des supporters marseillais.

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