Méthodes, ambitions, mercato : Carlo Ancelotti livre toutes ses vérités

Une attraction. Depuis l'arrivée de QSI et Leonardo l'été dernier, le Paris SG éveille la curiosité chez nos voisins. Et avec la venue de Carlo Ancelotti cet hiver sur le banc de touche, l'Italie s'intéresse d'encore plus près au club de la capitale. C'est pourquoi La Gazzetta dello Sport, dans son supplément Extra Time, a décidé de recueillir les premières impressions de l'entraîneur italien depuis sa prise de fonctions dans la Ville lumière. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il semble se satisfaire dans les grandes largeurs du groupe à sa disposition.

«J'ai trouvé un groupe de très bons joueurs. Pastore, Ménez et Nenê sont les plus connus d'entre eux mais Bodmer est aussi un milieu de valeur, Sirigu, un excellent gardien et Sakho a un gros potentiel», a-t-il confié, avant d'affirmer sa confiance envers Kevin Gameiro. «Gameiro, c'est mon attaquant. Il aura toutes les opportunités de démontrer qu'il peut être à la hauteur des ambitions du club», a-t-il expliqué , avouant tout de même qu'un attaquant supplémentaire allait arriver avant la fin janvier. «Mais on va prendre un nouvel attaquant parce que j'en veux quatre dans mon effectif. Et il n'est pas dit que celui qui arrivera bouscule la hiérarchie», a-t-il lâché.

Plus largement, il s'est dit agréablement surpris par le niveau de la Ligue 1. «Par rapport aux autres grands championnats, la Ligue 1 est plus physique et moins technique, car il y a plus d'Africains et moins de Sud-Américains. Mais tactiquement, il y a plus de variété qu'en Angleterre. Le dernier de la L1 peut te proposer un problème tactique à résoudre. En Angleterre, ce n'est pas difficile. Ils jouent tous de la même façon. La Ligue 1 se rapproche assez de l'Italie. Je m'attends à quelques soucis», a-t-il analysé, évoquant ensuite les ambitions du PSG de QSI. «La qualification pour la Ligue des Champions le plus rapidement possible, et être compétitif au plus haut niveau dans deux saisons», a-t-il affirmé avant de s'exprimer sur le cas Antoine Kombouaré pour la première fois.

Une révolution de velours sur fond de mercato difficile à décrypter

«Il est vrai que le départ de mon prédécesseur, Kombouaré, a été un peu anormal vu qu'il m'a laissé une équipe très bien classée. Si je ne gagne pas le titre, je ferai pâle figure, inutile de le nier», a-t-il avoué. Pour ne pas avoir l'air ridicule, le tacticien azzurro espère donc des renforts dès cet hiver qui ne seront ni Alexandre Pato (22 ans, Milan AC), ni Kaka (29 ans, Real Madrid). «Pato, c'est une histoire bizarre. Il y a quelque chose qu'on ne sait pas, quelque part. Pour janvier, nous n'en parlons plus. Pour janvier. (...) Kaka pourrait être libéré en juin et, pour moi, ses difficultés au Real s'expliquent par sa pubalgie qui lui a fait perdre de l'espace au sein de l'équipe. Je veux dire que Kaka reste un très grand», a-t-il mis au point.

Pour autant, malgré ces deux dossiers clos, les pensionnaires du Parc des Princes n'auront pas de difficultés à trouver de «nouveaux champions». «Il y a l'embarras du choix. Les noms ? OK, je vous dis les noms que les agents nous proposent, plus ou moins officiellement : Tévez, Torres, Berbatov, Pavlyuchenko, Cavani, Llorente...», a-t-il confié avant d'insister. «Depuis que j'ai signé pour le PSG, j'ai reçu une centaine d'appels d'agents : ils m'ont proposé des joueurs insoupçonnables, des joueurs qui viennent à peine de signer des contrats spectaculaires. Tout le monde veut venir ici : il y a de l'argent, on est à Paris et il y a un entraîneur réputé», a-t-il martelé.

Mais un joueur qu'il aimerait avoir, Filippo Inzaghi, ne lui a pas encore été proposé. «Pippo... je le prendrais toujours. Son seul défaut, c'est l'âge», a-t-il lâché. En guise de conclusion, il a indiqué que s'il voulait renforcer l'équipe, il n'entendait pas la révolutionner. « La vérité, c'est qu'avec le manège des agents, on pourrait refaire l'équipe chaque semaine. Ça ne me plaît pas», a-t-il glissé, espérant que beaucoup d'éléments de l'effectif actuel seront toujours là lorsque le PSG sera en C1. «Plus de la moitié resteront. D'autres champions arriveront, mais le noyau restera celui-ci», a-t-il conclu. Les fondements de la méthode Carlo Ancelotti sont posés, on attend désormais de voir si elle portera ses fruits...