Michel Platini tacle le football français !

Invité deLuis Attaque sur RMC, Michel Platini, le président de l'UEFA, ne s'est pas montré tendre à l'égard du football français. Pour le patron de l'instance européenne, malgré le changement qu'il observe, il faut que la France du foot fasse évoluer sa mentalité : «Je me régale (avec la Ligue 1). Il y a de bons matchs. Mais, il faudrait peut-être rappeler à certains entraîneurs que la victoire est à 3 points, et que si tu fais 0-0 tu n’as qu’un point. Jouez, ouvrez-vous ! C’est plus une question de mentalité. Il y a de très bons joueurs et des bons attaquants de France. J’aimerais bien qu’il y ait un peu plus de buts. Ce serait bien qu’ils jouent un peu plus, qu’ils attaquent», regrettait l'ancien numéro 10 des Bleus.

Si le jeu, axé sur un travail d'abord défensif, est responsable du faible intérêt des amateurs de football du monde entier pour la Ligue 1, Michel Platini estime que les instances nationales ne font peut-être pas ce qu'il faut pour la rendre attrayante : « Les Français se plaignent que les Anglais aient beaucoup plus d’argent(la FA touchera 6,9 milliards d'euro sur la période 2016-2019 pour les droits de Premier League de la part de Sky et BT Sports). Mais ils ne se plaignent pas que tous les autres pays européens n’aient pas le même argent qu’eux. Je ne vais pas rentrer dans des problèmes nationaux. C’est impossible pour moi de m’occuper de ça. Le fair-play financier a un principe : on dépense l’argent que l’on génère. Les Anglais génèrent beaucoup d’argent donc ils vont dépenser beaucoup d’argent. Les Français n’ont qu’à vendre mieux leurs droits de télévision.»

Platini estime que la LFP ne vend pas assez cher ses droits télévisuels à Canal+ et beIN Sports. Rappelons que pour la période 2016-2020, la Ligue de Football Profesionnel va toucher plus de 748,5 millions des deux groupes télévisuels pour retransmettre les matches du championnat de France. «On ne s’offusque que quand ces sont les autres qui gagnent plus que nous. Tout le monde était pour le fair-play financier. M. Abramovitch (Chelsea) était venu en disant : "Mais qu’est-ce que vous faites ?" Je lui ai répondu : "On va mettre des règles". Ensuite, ce sont les Qataris qui sont venus. Alors là, il ne fallait plus mettre le fair-play financier parce qu’il y avait les Qataris. Mais si le Qatar avait acheté le Milan AC, avec Ibrahimovic, Cavani et tout ça, mais qu’est-ce que j’aurais entendu en France aujourd’hui ?» Pour Michel Platini, le problème est franco-français. Pour les clubs français, il est européen. L'ex-meneur de la Juve est clair, c'est à la France de réaliser les efforts !