Nantes - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Nantes Zlatan Ibrahimović @Maxppp

Paris tient enfin sa première victoire de la saison ! Mais que ce fut dur pour des Rouge-et-Bleu bousculés par les Canaris et qui ont fait la différence grâce à Cavani et Lavezzi (2-1).

Pour ce déplacement à Nantes, Laurent Blanc a innové en lâchant le 4-4-2 pour passer en 4-3-3. Javier Pastore a ainsi été repositionné dans l’axe aux côtés de Thiago Motta et de Blaise Matuidi (bien présent après sa sortie sur civière la semaine passée), tandis que le trident d’attaque était composé d’Ezequiel Lavezzi à gauche, Zlatan Ibrahimovic au centre et d'Edinson Cavani à droite. Enfin, la titularisation de Gregory Van der Wiel en lieu et place de Christophe Jallet est également à signaler, d’autant que le Français ne figurait même pas sur la feuille de match. Des réajustements qui ont porté leurs fruits.

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Très conquérant dès l’entame de la partie, le PSG a rapidement sevré les Canaris de ballons. Les Rouge-et-Bleu jouent haut, récupèrent vite le cuir et martyrisent une défense adverse débordée par les déplacements incessants du duo Cavani-Ibrahimovic. Il n’a d’ailleurs fallu attendre que six minutes avant de voir la première grosse occasion parisienne. Idéalement servi par Motta, Ibra se retrouve seul dans la surface, mais perd son face-à-face avec Riou, sans doute surpris par la rapidité de la sortie du gardien nantais. Malmenés, les hommes de Michel Der Zakarian sont acculés et ne parviennent pas à porter le danger devant le but de Sirigu. Et lorsque l’occasion s’est présentée, principalement sur coups de pied arrêtés, les Nantais ont manqué d’application. Difficile donc de mettre à mal un PSG emmené par un Ibra omniprésent, capable d’étirer l’arrière-garde adverse par ses courses, mais aussi de créer du jeu en redescendant d’un cran. Dominateurs, les Parisiens ont donc logiquement été récompensés avant la demi-heure de jeu. Après une demi-volée envoyée au ras du poteau de Riou (23e), Cavani se rattrape une minute plus tard en ajustant le Nantais, sur un service d’Ibra (0-1, 24e).

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Punis par deux des principaux acteurs de ces 45 premières minutes, les Canaris décident enfin de se rebiffer. Réorganisés tactiquement (ils sont repassés à 4 en défense), ils retrouvent de l’allant et parviennent à semer la zizanie au sein d’une défense francilienne jusque-là plutôt tranquille, car jamais pressée. Résultat : en une minute, Bessat (43e) et Cichero (44e) auraient pu égaliser sans un grand numéro de Sirigu. Mais ce PSG, meilleure défense du championnat la saison passée, a décidément du mal à terminer un match sans encaisser de but. Plus libérés, les Nantais ont poursuivi sur leur lancée au retour des vestiaires. Un investissement payant. Le FCN fait le siège du camp parisien dès l’entame de la seconde période et sur un coup franc de Veretout, Alex trompe son propre gardien, pressé par Djilobodji (1-1, 52e). Pris à la gorge, les joueurs de la capitale sont clairement bousculés. Sept minutes plus tard, Bedoya manque même de les crucifier de la tête. Mais là encore, Sirigu sort un arrêt de grande classe alors que le ballon filait en pleine lucarne (59e).

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A vingt-cinq minutes du terme, les deux équipes sont au bord du KO. Nantes continue de jouer haut, et Paris procède alors à quelques changements et décide enfin de reprendre le dessus. Toujours aussi combattif, Lavezzi prend les devants et réclame souvent le cuir sur le flanc gauche. Exaucé, Pocho oblige une première fois Riou à la parade (64e) avant de voir son travail être récompensé. Ibra est aux manettes et trouve un décalage dans la surface pour Matuidi qui remet la balle au centre. Cavani puis Van der Wiel se manquent. Pas Lavezzi qui récupère le ballon et le propulse dans le but adverse (1-2, 73e). Paris respire. Mais à l’instar des 45 premières minutes, Nantes puise dans ses réserves pour mettre le feu devant le but de Sirigu. Les coups de pieds arrêtés se multiplient, mais l’Italien répond présent. Paris souffle, parvient donc à s’offrir la première victoire de la saison (1-2) et peut dire un grand merci à son portier ainsi qu’à un Ibra dans tous les bons coups. Reste maintenant à savoir si ce 4-3-3 détrônera le 4-4-2 d’Ancelotti. Seizièmes au coup d’envoi, les hommes de Laurent Blanc grimpent à la huitième place. Nantes est onzième.

Homme du match : Ibrahimovic (7,5) : avec Sirigu, il a été l’un des principaux acteurs de la victoire parisienne. Peu en réussite sur la première action chaude du match (6e), le Suédois a ensuite livré un récital. Positionné dans l’axe dans l’attaque à trois concoctée par Laurent Blanc, il a martyrisé la défense par ses déplacements. Très actif, il a également imposé son jeu de tête pour trouver ses partenaires. Excellent aussi lorsqu’il est redescendu d’un cran, il s’est mué en passeur décisif pour Cavani (24e) avant d’être à l’origine du second but parisien (73e). S’il ne marque pas, Ibra sait rester décisif.

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Nantes :

  • Riou (5,5) : vigilant à plusieurs reprises au-devant des attaquants parisiens (5e, 60e, 63e et 77e), il ne peut malheureusement rien sur les deux buts encaissés.

  • Djilobodji (5) : très solide, il est malgré tout fautif sur le but de Cavani, suivant la course de Lavezzi et s'alignant mal. Le Sénégalais aura malgré tout bien géré les assauts répétés de Cavani et Ibrahimovic.

  • Vizcarrondo (4) : très lent, souvent dépassé dans les duels, il est mal placé sur la passe magistrale d'Ibrahimovic sur le second but parisien. Nous a montré de jolis talents d'acteur, en réalisant un beau plongeon bien pataud face à Lavezzi.

  • Cichero (5) : un début de rencontre difficile au sein de la défense à trois, mais son replacement vers la demi-heure de jeu à un poste de latéral gauche l'a remis en selle. Aurait pu marquer sur corner avec un joli retourné bien stoppé par Sirigu (43e).

  • Bedoya (6) : certainement le meilleur Nantais ce soir. D'abord positionné latéral droit, un poste inhabituel pour lui, l'Américain s'est ensuite beaucoup donné sur l'aile gauche. Il sert magnifiquement Bessat (43e) et s'est illustré par un magnifique coup de boule qui termine dans la lucarne, mais Sirigu réalise une parade incroyable (58e). Un joueur à suivre cette saison. Averti à la 33e.

  • Veigneau (4) : très discret tout le long du match, que ce soit d'abord en latéral gauche, puis latéral droit, le capitaine nantais a souvent pêché défensivement face à Lavezzi et s'est trop peu montré devant.

  • Deaux (5,5) : un gros abattage de l'ancien Rémois. Récupérant beaucoup de ballons, il a laissé ses coéquipiers gérer la relance vers l'avant et s'est contenté de jouer juste.

  • Veretout (4) : très discret le jeune espoir. On l'a surtout vu sur phases arrêtées, étant le tireur attitré des Canaris. C'est d'ailleurs lui qui tire le coup franc amenant le but contre son camp d'Alex. Mais trop insuffisant dans l'ensemble.

  • Bessat (5) : un match ingrat pour le relayeur, courant énormément, mais touchant finalement peu de ballons. Il aurait pu égaliser à la 43e mais son duel face à Sirigu se termine par une frappe au-dessus. Cède sa place à Nkoudou (74e).

  • Gakpé (4) : si le Togolais a parfois su jouer de sa technique et faire office de point de fixation, il a malheureusement été trop facilement contenu par Motta et la charnière centrale parisienne. Remplacé par Pancrate (80e), visiblement très motivé face à son ancien club.

  • Djordjevic (3) : on a trop peu vu le Serbe ce soir qui a pourtant beaucoup couru. Auteur d'une frappe timide en dehors de la surface (43e), il n'a pas su se mettre en valeur et ses coéquipiers ne l'ont jamais vu. Remplacé par Aristeguieta (80e).

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PSG :

  • Sirigu (7,5) : l’Italien a vécu une première période plutôt tranquille, mais a dû s’employer juste avant la pause face à Bessat (43e) et Cichero (44e) pour éviter l’égalisation nantaise. Il a remis ça à la 59e minute en sortant une énorme claquette sur une tête de Bedoya qui filait en lucarne. Très présent en fin de match, il aurait lui aussi pu être désigné homme du match.

  • Van der Wiel (5,5) : titularisé en lieu et place de Jallet, le Hollandais a rendu une copie mitigée. Présent offensivement, il a souvent été servi, bien que ses centres n’ont pas souvent fait mouche. Défensivement, il a commis la plupart des fautes de son équipe, même s’il a sauvé Sirigu sur un tir à bout portant en première période. Il a également raté une balle de but, mais heureusement pour lui, Lavezzi suivait (73e).

  • Thiago Silva (6) : toujours très bien placé dans ses interventions, il est souvent venu prêter main-forte à Maxwell sur le flanc gauche. De plus en plus sollicité au fil des minutes, il a su répondre présent bien que ses interventions aient entraîné de nombreux corners.

  • Alex (5,5) : à l’instar de son coéquipier, le « tank » a vécu une première période tranquille. Lors des poussées adverses, il a su monter sur son opposant pour éviter le pire. Malheureusement pour lui, la pression des Canaris a fini par payer puisque sur un coup franc de Veretout, c’est lui qui trompe son gardien et relance le match (52e).

  • Maxwell (6) : comme souvent, le latéral brésilien n’a pas été flamboyant, mais n’a rien à se reprocher non plus. Bien aidé par Thiago Silva dans ses tâches défensives, il a su en profiter pour se projeter en attaque avant de reculer au fil des minutes, notamment quand Nantes a pressé.

  • Motta (6,5) : à l’origine de la première action chaude pour le PSG (6e), l’Italo-Brésilien était censé jouer le rôle de sentinelle devant sa défense. Mais face à des Canaris peu entreprenants dès l'entame de la partie, il s’est permis d’orienter le jeu parisien, toujours avec autant de talent. Remplacé par Verratti (69e).

  • Matuidi (6,5) : jugé apte par Laurent Blanc malgré sa sortie sur civière la semaine passée contre Ajaccio, il a évolué de manière assez haute ce soir. Partout, le ratisseur parisien a très bien su mettre la pression sur le camp adverse. À noter qu’il aurait même pu être buteur (73e).

  • Lavezzi (6,5) : positionné à gauche, il a fait un gros travail de replacement et s’est très vite projeté vers l’avant, participant à l’étirement de la défense adverse. Combattif, il n’a jamais rien lâché et c’est lui qui a sonné la révolte parisienne lorsque les deux équipes étaient à égalité. Un état d’esprit qui a été récompensé par un face-à-face avec Riou (64e) et un but (73e). Remplacé par Rabiot (81e).

  • Pastore (3,5) : positionné en meneur de jeu, il était censé retrouver un poste plus en adéquation avec son profil. Mais ce soir encore, l’Argentin n’a pas été très en vue. En première période, ses passes ont souvent été contrées. Il a ensuite disparu au fil des minutes, parfaitement pris en tenaille par ses adversaires. Remplacé par Lucas (64e).

  • Ibrahimovic (7,5) : voir ci-dessus.

  • Cavani (6,5) : auteur de son deuxième but en trois matches de Ligue 1 sur un service d’Ibra, El Matador semble s’être fait à son positionnement sur le côté droit dans le 4-3-3 instauré par Blanc. Combattif, il n’a pas été avare en courses, même si parfois il aurait pu mieux négocier des balles de but en la jouant plus collectif.

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