Nantes - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG Ángel Fabián Di María Hernández @Maxppp

Ignoble en première mi-temps, le PSG a finalement accéléré puis renversé la tendance en seconde période pour s'imposer sans trembler 1-4 sur le terrain du FC Nantes.

La Ligue 1 reprend ses droits ce samedi avec un alléchant Nantes-Paris SG. Les deux équipes sont sur des dynamiques très différentes à l'heure actuelle. Les Canaris restent sur trois défaites consécutives et ne parviennent que trop rarement à tromper la défense adverse. Avant le coup d'envoi, les hommes de Der Zakarian sont 17e et n'ont marqué que deux buts en six rencontres. Il y a urgence à rectifier le tir. Côté PSG, la victoire en milieu de semaine face à Guingamp a fait du bien après deux matches nuls consécutifs en championnat. Ce samedi et en prévision du déplacement en Ukraine pour y défier le Shakhtar Donetsk, Laurent Blanc a fait tourner son effectif. Cavani, Maxwell, Motta et Matuidi sont sur le banc, David Luiz est en tribune. C'est une équipe remaniée avec Marquinhos, Kurzawa, Stambouli, et Lucas titulaires qui se devait de conserver la place de leader du championnat.

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Mais comme à Reims il y a une semaine, cette équipe remodelée a bien dû mal à rentrer dans son match. Surpris par l'engagement des Nantais, le PSG perdait tous ses duels et manquait de cohérence collective. Les Canaris ne se faisaient pas prier pour en profiter et ouvraient, aussi rapidement que logiquement, le score grâce à une tête de Bammou (1-0, 11e). L'ancien magasinier de la boutique du PSG remettait le couvert sur l'action suivante mais il ne trouvait que le poteau de Trapp (15e). C'est ensuite Iloki qui croisait trop sa frappe (22e). Après avoir frôlé la correctionnelle, Paris se mettait trop timidement en ordre de marche. Après un cafouillage, Aurier voyait sa frappe contrée par Cana (26e). Ce sera la seule opportunité parisienne durant cette première mi-temps. Paris devait absolument se réveiller à l'image d'un Kurzawa bien trop tendre ou d'un Ibrahimovic, auteur de 13 ballons perdus, sans aucune force.

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Et le Suédois mettait tout le monde d'accord en égalisant dès le retour des vestiaires de manière opportuniste (1-1, 48e). Paris jouait bien mieux mais véritablement accélérer le jeu. Les joueurs de la capitale dominaient complètement le cuir et faisaient courir leurs adversaires. Seulement, le PSG doit attendre avant de se créer des occasions. Après avoir remplacé à l'heure de jeu Stambouli et Lucas par Thiago Motta et Cavani, le champion de France en titre se mettait définitivement à l'abri. Cavani décroisait sa tête sur un corner de Di Maria (1-2, 73e). L'Argentin profitait ensuite d'une ouverture de 40 mètres de Pastore pour lober Riou (1-3, 80e). Enfin, Aurier s'offrait un ciseau acrobatique pour conclure (1-4, 90+1e). Paris a joué sérieusement une mi-temps et s'impose largement à Nantes. Un succès qui leur permet de prendre le large en tête de la Ligue 1 et de penser sereinement à la Ligue des Champions.

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L'homme du match : Di Maria (7,5) : l'Argentin aura été le moteur de l'attaque parisienne ce soir. Son entente avec Aurier est assez intéressante. Pas toujours juste dans ses gestes, l'ancien Madrilène s'est tout de même montré le plus dangereux avec une première frappe vicieuse (25e) puis une autre qui offrait le but d'Ibrahimovic (48e). Il inscrit le troisième but de son équipe sur un magnifique lob (80e) et offre le second à Cavani (73e). Remplacé par Lavezzi (83e).

Nantes :

  • Riou (3) : malgré ses 4 buts pris, le gardien nantais n'a pas grand chose à se reprocher. Il assure très bien sur la frappe molle d'Ibrahimovic (19e), mais effectue un bel arrêt sur un centre de Serge Aurier qui aurait pu être dangereux. Il repousse difficilement la frappe de Di Maria mais Ibrahimovic avait bien suivi (48e) et ne peut pas faire vraiment mieux sur les 3 buts suivants (73e, 80e, 90+1e)

  • Dubois (3,5) : match difficile pour le Nantais. Il était en place en premier mi-temps mais a coulé en deuxième période. C'est lui qui laisse Aurier libre de tout marquage sur le 4e but (90e). Il a tout de même éteint Lucas.

  • Vizcarrondo (4) : comme à son habitude, il a apporté toute sa hargne à l'effectif nantais. S'il a effectué une première mi-temps de grande classe en ne se laissant pas impressionner par Ibrahimovic, sa deuxième période n'a pas été bonne et a laissé trop d'espaces aux Parisiens.

  • Cana (3) : l'Albanais n'a pas apporté l'expérience qu'il aurait dû face à son ancien club. Il n'a pas été incisif et a été trop tendre avec l'adversaire. Sa première mi-temps est quand même honorable.

  • Moimbé (3,5) : A son aise en première mi-temps, la deuxième mi-temps s'est moins bien passée pour le latéral gauche. Angel Di Maria lui a montré pourquoi il est redouté par toutes les défenses du monde, il est relayé par Thomasson (76e).

  • Rongier (4,5) : il a fait une exceptionnelle première mi-temps. Récupération, pressing, passe, il a dicté le jeu de son équipe. C'est lui qui centre magnifiquement sur la tête de Bammou sur l'ouverture du score (11e). Dans la seconde partie du match, il a quand même tenté d'apporter le même danger qu'en première période mais il fut un peu trop seul.

  • Touré (3) : aujourd'hui il ne s'est pas vraiment montré même en première période, quand son équipe semblait prendre le dessus. L'ogre parisien semble lui avoir fait perdre ses moyens et n'a pas été assez agressif pour inquiéter son opposant.

  • Iloki (4,5) : comme tous ses partenaires, le premier acte était très intéressant. Il était remuant il prenait de vitesse comme l'action où il laisse Kurzawa sur place avant faire un centre-tir qui passe au ras du poteau (22e). Il a été plus discret par la suite, la faute à l'archi-domination parisienne.

  • Bedoya (4,5) : il a été un véritable maestro en première mi-temps distribuant des passes clés à gogo, comme son amour de centre pour une nouvelle tête de Bammou qui touche le poteau (15e). Comme la plupart de ses coéquipiers, il a été invisible par la suite, se laissant intimider par la suprématie des hommes de Laurent Blanc.

  • Lenjani (4) : Remuant en première mi-temps, où il a fait souffrir Serge Aurier, il touche poteau sur le centre tir de Iloki (22e). Il a disparu en 2e période où on ne l'aura finalement que très peu vu.

  • Bammou (5) : Quelle première période de l'attaquant nantais ! Même s'il l'a nié au micro de Canal +, on voyait que c'était un match particulier pour lui. Il s'est beaucoup donné, en ne cessant d'aller au pressing et est vite récompensé en début de match en crucifiant Trapp de la tête (11e). Il aurait pu s'offrir un doublé mais sa tête frappe le poteau (15e). En deuxième mi-temps, ce n'est pas la même chanson, on ne l'a pratiquement pas vu et c'est lui qui laisse Cavani seul mettre la tête du deuxième but parisien (73e). Remplacé par Audel (76e).

PSG :

  • Trapp (5) : pas rassurant sur une première frappe de Touré (9e), le portier est laissé à l'abandon par sa défense sur le but de Bammou (11e). Il est de nouveau pris à revers par l'attaquant nantais mais est sauvé par son poteau (15e). Il n'a rien eu à faire ensuite excepté quelques relances au pied en dehors de sa surface.

  • Aurier (6,5) : lui aussi a vécu un début d'après-midi compliqué. Il commet une grosse faute d'entrée sur Moimbé (2e) qui aurait pu lui valoir un carton jaune. Un peu mieux par la suite, il a tenté d'apporter le surnombre devant grâce à son entente avec Di Maria (24e, 26e) mais son rendement n'a pas été assez élevé. Propre en défense, face à lui Lenjani a disparu au fur et à mesure. Il effectue un retour décisif devant Bammou (64e) avant de s'offrir un magnifique ciseau acrobatique (90+1e).

  • Marquinhos (4,5) : titulaire en lieu et place de David Luiz, le jeune Brésilien a subi les vagues d'assauts nantaises. Pas irréprochable dans son placement ni dans ses interventions comme sur l'action menant au poteau de Bammou (15e), on sent qui lui manque une certaine confiance. Preuve en est avec cette très grosse erreur de relance qui aurait pu coûter chère (37e). Comme ses coéquipiers, il s'est repris en deuxième période et a assuré son travail défensif.

  • Thiago Silva (6) : le capitaine est probablement le seul à avoir montré un visage conquérant en première mi-temps ce jour. Il est certes battu dans son duel avec Bammou lorsque celui-ci frappe le poteau (15e), mais se reprend bien par la suite. Très rassurant derrière, si les Nantais se sont rarement rapprochés du but adverse, il y est pour quelque chose.

  • Kurzawa (4) : pour sa deuxième titularisation avec le PSG, il s'est montré très fébrile tant défensivement qu'offensivement. Il laisse trop d'espaces à Iloki en début de match (3e, 22e) et ne parvient pas à suivre Bammou sur l'ouverture du score (11e). Plus tranchant en seconde période, il n'a pas rassuré pour autant et inquiète dans ses centres (34e, 56e). Un bon point tout de même, il sent bien le coup sur le premier but du PSG (48e).

  • Stambouli (5) : l'ancien Montpellierain s'est montré discret dans l'entrejeu. Comme ses coéquipiers, il est débordé par le collectif adverse dans un premier temps. Sur l'ouverture du score, il semble même perdre son placement. En seconde période, il a touché beaucoup plus de ballons s'incorporant bien mieux dans le collectif parisien. Remplacé par Thiago Motta (65e) qui a de suite indiqué le chemin à suivre. Avec lui, le PSG n'a plus perdu de ballon.

  • Verratti (6) : à l'image du match du PSG, l'Italien a connu deux visages. Lent dans ses transmissions et dans sa conduite de balle, il a perdu plusieurs ballons chauds (27e, 34e, 35e) qui ont mis son équipe en difficulté. Bien plus disponible et actif durant la deuxième période, il s'est efforcé d’accélérer le jeu parisien et a créé des décalages intéressants.

  • Pastore (6,5) : El Flaco a vécu un match assez bizarre. Souvent disponible dans l'intervalle, ses coéquipiers ne l'ont pas trouvé souvent. S'il a parfois cherché l'option individuelle (20e, 52e), il a surtout livré la passé clé qui amène le but d'Ibrahimovic (48e). Quelques gestes de grandes classes ont illuminé son match comme cette superbe passe décisive pour Di Maria (80e) ou le corner pour Aurier (90+1e) mais il gagnerait en plus de régularité.

  • Di Maria (7,5) : voir ci-dessus.

  • Lucas (3) : mis à mal en conférence de presse par Laurent Blanc la veille, le Brésilien confirme les doutes que se pose l’entraîneur du PSG. Invisible en première mi-temps, il a touché très peu de ballons et n'est jamais parvenu à créer des différences. Il semble petit à petit reculer dans la hiérarchie. Remplacé par Cavani (65e) qui marque sur son deuxième ballon.

  • Ibrahimovic (4,5) : cette rencontre est en total conformité avec le joueur qu'il est. Indigent, nonchalant en première mi-temps, il vit un début de match catastrophique. Certes, il n'est pas aidé par Pastore mais il perd le cuir devant sa surface qui amène l'ouverture du score (11e). Après avoir perdu 13 ballons, il marque de manière chanceuse dès son retour des vestiaires. Insuffisant tout de même pour un attaquant de son calibre. Averti (67e).

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