Nice : le bourreau malheureux de Jérémy Clément, Valentin Eysseric, raconte sa traversée du désert

Par Khaled Karouri
2 min.
OGC Nice Valentin Eysseric @Maxppp

Buteur décisif vendredi dernier au Vélodrome face à l'OM, Valentin Eysseric a eu un rôle prépondérant à jouer dans la victoire de Nice (0-1). Un retour au premier plan pour un joueur en plein doute.

Coupable d’avoir gravement blessé le milieu défensif de Saint-Étienne Jérémy Clément en mars 2013, le Niçois Valentin Eysseric avait alors écopé d’une suspension de 11 matches, voyant son exercice prendre ainsi fin. De retour sur les terrains depuis le début de la saison, le milieu de terrain revient peu à peu à son meilleur niveau, après avoir connu l'enfer. Buteur vendredi dernier sur la pelouse de l'OM, et offrant la victoire aux Aiglons (0-1), le joueur de 21 ans semble sur la bonne voie.

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Il raconte son cauchemar sur le site officiel de l'OGCN : « Cet été, j'ai voulu oublier ce qui m'était arrivé. Je me suis lâché. Du coup, j'ai repris la saison avec des kilos en trop. Trois ou quatre, facile. Et j'ai mis du temps à les perdre. Sachant que Dario (Cvitanich) était suspendu pour la reprise, j'ai commencé en pointe. Je ne l'ai pas bien fait, mais j'ai essayé. Et lorsque j'ai retrouvé mon poste de prédilection, j'ai enchaîné trois blessures. Dont deux musculaires. Pour la première fois. La tête agit sur les jambes. Et moralement, je n'étais plus du tout bien. Je ressentais de l'appréhension, je n'avais plus confiance. Même si le coach a toujours été derrière moi, je me sentais inutile. Car bon ou mauvais, je n'étais pas sélectionnable. Je m'entraînais parce qu'il le fallait mais au fond, je trouvais que ça ne servait à rien. Pour la première fois depuis petit, je n'avais plus match le week-end. Il y avait un grand vide. Regarder mes collègues accomplir une fin de saison fantastique sans pouvoir y participer, c'était très difficile ».

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Touché, le natif d'Aix-en-Provence (19 matches de L1, 2 buts cette saison) a eu toutes les peines du monde à revenir à un niveau décent. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'hésite pas à s'offrir une franche autocritique : « Les supporters auraient aimé que j'arrive et que je fracasse tout. Moi aussi, sauf que je savais que c'était impossible. A moins de t'appeler Messi, il n'y a que le travail qui te permet de retrouver ton niveau. Et moi, je n'ai pas assez travaillé. Jusqu'à présent, je ne jouais que sur mes acquis. Aujourd'hui, ça ne suffit plus. J'ai beaucoup réfléchi. Pendant les vacances de Noël, j'en ai discuté avec ma famille. Ils m'ont aidé à comprendre qu'il faut bosser, être sérieux dans notre métier. Une carrière, c'est court. Quinze ans maximum. Dans quelques jours, j'aurai 22 ans. Ça passe très vite, et je ne veux pas avoir de regret. Alors je me suis mis à travailler pour atteindre mes objectifs qui sont très élevés. Je prolonge les séances, je m'étire davantage. Pour la première fois de ma vie, j'ai commencé à me faire masser. Et au final, je me sens mieux ». Reste à confirmer sur la durée, et ce dès samedi, puisque Nice reçoit Bastia à 20h pour le compte de la 29ème journée de L1.

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