OL : Bernard Lacombre fustige le comportement des joueurs et exige une vive réaction !

Si Jean-Michel Aulas aime publiquement venir au secours des joueurs de son Olympique Lyonnais quand les choses tournent mal, son bras droit Bernard Lacombe n'hésite lui pas à taper sur eux. Sa dernière interview accordée au site officiel de l'Olympique de Marseille (en prévision du choc entre les deux formations dimanche en L1) est là pour le prouver. Il n'y a qu'à voir son analyse de la dernière sortie des Gones, à Toulouse dimanche (défaite 2-0), pour s'en convaincre.

«Bastos a trouvé le moyen de prendre 2 cartons en l’espace de 2 minutes. Ce n’est même pas passable. C’est d’une bêtise… On sait déjà qu’à 11, ça va être difficile de venir à bout du TFC. Alors à 10… Puis à 9… Je ne peux même pas comprendre cette chose-là, car tu sais que tu vas fragiliser ton équipe. Si ce sont des minimes ou des cadets qui font une bêtise comme celle-ci, vous leur mettez une gifle, et vous allez les engueuler. Mais lorsqu’il s’agit de personnes avec un vécu, c’est presque une faute professionnelle», a-t-il lâché avant d'enfoncer le clou sur le jeu de son équipe.

«Pour pouvoir faire une passe, il y a des jours où le porteur du ballon ferait mieux de travailler à la NASA, tellement tout le monde est caché ! Aujourd’hui, on a beaucoup de difficultés à l’OL pour trouver un partenaire libre, qui s’est bien démarqué, car les gars n’osent plus jouer», a-t-il regretté. Il a en outre utilisé l'exemple Yoann Gourcuff (24 ans) pour illustrer tout cela. «C’est un cas à part. Ça fait 7 mois qu’il est là. C’est vrai, il est déçu de ses prestations. On l’est nous aussi car on s’attendait à mieux. Mais je me suis souvent aperçu que quand un joueur débarque dans un club, il a besoin d’un temps d’adaptation puis les choses viennent petit à petit. Pour lui, ce temps s’est prolongé. Il est timide et n’ose pas. Il est presque gêné de tout ce qui est fait autour de lui», a-t-il expliqué.

Le premier responsable du comportement de ces hommes, l'entraîneur Claude Puel, n'échappe pas aux critiques de l'ancienne gloire lyonnaise, même si elles restent implicites. «Dans des clubs comme Lyon ou Marseille, si au bout de 3 ans vous n’avez rien gagné, il est évident que les gens puissent se poser des questions», a-t-il lancé... Pour autant, il ne juge pas catastrophique la saison lyonnaise dans son ensemble. «On a vécu, on a traversé des moments difficiles. Il est important pour nous d’être européen. Champion, si on battait Toulouse et l’OM, on avait encore une possibilité de l’être. Je pense qu’aujourd’hui il faut essayer de penser à la 2e voire à la 3e place», a-t-il lancé, semblant tout de même craindre le pire.

«Après oui, si on n’était pas en Champions' League, financièrement, ça serait compliqué. On n’ose pas l’envisager», a-t-il indiqué. Ou comment mettre encore plus de pression sur les épaules de l'effectif de l'Olympique Lyonnais pour la fin de saison. Contrairement à son président plutôt protecteur et parfois papa-poule, Bernard Lacombe se veut donc offensif pour réveiller l'égo des joueurs. Cela aura-t-il un impact positif (ou négatif) sur le groupe ? Réponse dès dimanche face à l'OM (34e journée de Ligue 1).