OL : Nabil Fekir répond à Bruno Genesio

Y a-t-il de la friture sur la ligne entre Bruno Genesio et Nabil Fekir ? En tout cas, vendredi dernier en conférence de presse, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais n'avait pas hésité à évoquer le cas de l'international tricolore, sans manier la langue de bois : « À partir du moment où il ne se sent pas capable de le faire, c’est dur de l’aligner à ce poste (ailier). Ça demande des efforts de replacement. J’ai mes idées sur le sujet, c’est dur de l’aligner à contrecœur, quand on joue à un poste où on ne se sent pas bien, mal à l’aise. Les deux ou trois matches où je l’ai mis là, ça ne correspondait pas », lançait-il, après avoir déjà tenu des propos similaires le 9 mars dernier.

Des mots répétés qui n'ont pas forcément fait l'unanimité au sein de l'écurie rhodanienne, d'aucuns prenant fait et cause pour le numéro 18, tout de même auteur de 6 buts et 3 passes décisives en 26 matches de Ligue 1 disputés cette saison, dont 22 dans la peau d'un titulaire. Alors, Genesio a fait volte-face après la rencontre du week-end à Rennes, dans des propos relayés par Le Progrès : « Je ne répondrai plus sur mes joueurs parce qu’après c’est interprété pas toujours comme je le dis », précisait-il, refusant de faire dans la polémique. Mais de telles déclarations sont évidemment arrivées jusqu'aux oreilles de l'ancien pensionnaire du FC Vaulx-en-Velin, lequel s'est exprimé dans un entretien accordé à Lyon Capitale.

Fekir répond à Genesio

L'occasion pour le gaucher de faire le point : « Je lui ai dit ce que je pensais. Tout le monde sait que mon poste préférentiel, c'est dans l'axe. Mais, si l'entraîneur a besoin de moi sur le côté, bien évidemment, je vais jouer sans faire d'histoires », explique le jeune homme de 23 ans, décryptant au passage ses relations avec le technicien propulsé il y a maintenant un peu plus d'un an au poste d'entraîneur en chef après avoir longtemps occupé celui d'adjoint : « Ça se passe normalement, comme une relation entraîneur-joueur, ni plus ni moins. Il n'y a pas de malaise entre nous », précise le feu follet.

Le message de Nabil Fekir est ainsi on ne peut plus clair : s'il a effectivement confirmé sa préférence pour une position plus axiale, le 4-4-2 losange lui ayant permis d'exploser au plus haut niveau tandis qu'il est souvent titularisé en soutien de la pointe lorsque Bruno Genesio opte pour le 4-2-3-1, il n'a en revanche jamais affirmé ne pas vouloir évoluer sur le côté dans le 4-3-3. Simple incompréhension entre les deux hommes, ou constat amer d'un entraîneur qui voit son protégé traîner la patte lorsqu'il évolue couloir droit, à l'image de sa sortie à la mi-temps lors du derby à Saint-Etienne ? Une chose est sûre, pour le bien de l'institution rhodanienne, il va falloir discuter...