OM - Bastia : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Marseille se rassure avec ce second large succès à domicile. Après avoir étrillé Troyes, l’OM corrige Bastia 4-1 grâce notamment à un doublé d’Alessandrini.

L’OM se cherche encore en ce début de saison. Après le cataclysme Bielsa, le Marseille du nouvel entraîneur Michel souffle le chaud comme face à Troyes et le froid, en témoigne la défaite à Guingamp. Pour accueillir Bastia au Vélodrome, le coach espagnol alignait sa première recrue avec le milieu de terrain prêté par la Real Madrid, Lucas Silva. Le Brésilien prenait la place dans le onze de Mario Lemina parti lui depuis à la Juventus Turin. Nkoulou et Rekik composaient à nouveau la charnière centrale. En face, Ghislain Printant faisait confiance à Brandao en pointe, lui l’ancien Marseillais.

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Marseille montrait un visage plutôt séduisant durant cette première période. Après un quart d’heure occupé à se mettre en route, les actions dans la moitié de terrain bastiaise s’enchaînaient. La qualité technique du milieu de terrain olympien semblait bien supérieure et offrait des mouvements offensifs séduisants. C’est finalement à la réception d’un corner mal dégagé que Benjamin Mendy imitait Lassana Diarra contre Troyes, pour s’offrir un formidable but (1-0, 15e). Bien lancé dans son match, l’OM ne s’arrêtait pas là. Alessandrini se heurtait aux gants d’Hansen (21e) et au manque de soutien de Batshuayi (26e). Sur corner, Rekik manquait sa tête et Cabella, le cadre (41e).

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Malgré un visage séduisant, les Marseillais rentraient au vestiaire avec seulement un but d’avance. Ils affichaient aussi une certaine tension et un manque de concentration à l’image des avertissements logiques reçus par Barrada (30e) et Rekik (36e). Des erreurs très vites corrigées puisqu’après seulement 21 secondes de jeu en deuxième période, Alessandrini profitait d’un point d’appui de Basthuayi pour s’en aller tromper Hansen (2-0, 46e). Bastia tentait bien de réagir mais seule une frappe appuyée de Diallo mettait Mandanda à contribution (54e). Mais, non, ce soir Marseille était plus fort. Après avoir frôlé un troisième but après un centre rasant de Manquillo (57e), Alessandrini profitait d’un bon travail du latéral espagnol pour permettre aux siens de prendre le large (3-0, 66e). Pas vraiment en réussite jusque là, Batshuayi marquait son 3e but de la saison (4-0, 70e). En fin de match, l’OM se relâchait un peu, ce dont profitait Brandao qui réduisait le score grâce à un centre de Palmieri (4-1, 78e). Fort de ce large succès, le second au Vélodrome, Marseille avance avec plus de certitudes pour la suite du championnat.

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L’homme du match : Alessandrini (7,5) il a probablement réalisé son meilleur match depuis qu’il est à l’OM. Très en jambe dès les premières minutes du match, il aurait pu offrir un but tout fait à Batshuayi mais le Belge ne suivait pas l’action (26e). En seconde, il a inscrit le but du break après 21 secondes de jeu (46e), avant de planter un doublé (66e). Contre Guingamp, il avait complètement oublié Manquillo, cette fois-ci, les deux ont très bien combiné. Un début de relation très intéressant.

Marseille :

  • Mandanda (5,5) : inquiété par sa défense centrale, il n’a cessé de donner de la voix. Quelques interventions aériennes bien senties (38e, 63e) et une seule intervention décisive sur une frappe de Diallo (54e). Sa responsabilité n’est pas engagée sur le but de Brandao (78e).

  • Manquillo (7) : pour son troisième match consécutif, l’Espagnol monte en puissance dans son couloir droit. Son style n’est pas très spectaculaire mais tout en sobriété, il s’est montré efficace. Face à Danic, il ne lui a laissé que très peu de champs. Offensivement, il a apporté sa technique (5e, 27e, 45e) et le surnombre (58e) amenant le deuxième but (66e). Petit point noir, le but corse vient de son côté.

-Nkoulou (5,5) : lui aussi a l’air plus à l’aise qu’au début de saison. Il faut dire qu’il n’a pas eu beaucoup de travail à effectuer devant l’impuissance bastiaise. Il a joué simple et juste dans ses relances. Seul bémol, sa faute de concentration où il lâche le marquage de Brandao sur la réduction du score bastiaise (78e).

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  • Rekik (5) : le défenseur néerlandais peine encore à convaincre. Si sa qualité technique est indéniable, il est encore en difficulté sur son placement et sa communication, à l’image de son recadrement par Mandanda (38e). L’ancien joueur du PSV est parfois trop loin au marquage et affiche une certaine lenteur pénalisée par ce carton reçu (36e). Du mieux au fur et à mesure du match.

-Mendy (7,5) : l’international espoir est sur la lignée de ses prestations depuis un an. Il n’a cessé de proposer des solutions dans son couloir (8e, 53e) sans être toujours servi dans de bonnes conditions, bien aidé par le faible niveau adverse. Il débloque la situation sur une belle frappe de 25 mètres (15e) avant de livrer un centre décisif pour Batshuayi (70e).

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  • Diarra (7) : il a montré le même visage que contre Troyes. Le milieu de terrain sait tout faire. Capable de crocheter sur un pas pour orienter le jeu (19e, 32e), de jouer juste dans un rôle de premier relanceur et de mener le pressing (51e), l’ancien joueur de Chelsea est en train de devenir, en un claquement de doigts, un élément essentiel du collectif marseillais.

  • Lucas Silva (6) : pour sa première apparition sous ses nouvelles couleurs, le Brésilien a surement été le joueur le plus discret du milieu de terrain de l’OM. Moins mobile qu’un Barrada et Diarra, il s’est contenté de faire jouer son équipe, plutôt avec justesse. Une belle frappe en fin de match qui passe de peu au-dessus (90e).

  • Barrada (6) : le marocain était un peu sur courant alternatif ce soir, à l’image de son équipe. Capable d’emmener une action foudroyante et de déstabiliser un bloc sur une passe (26e, 57e), il a connu des trous d’air durant le match. Peut-être la faute à une condition physique par encore au point. Il a écopé d’un avertissement qui aurait pu se transformer en rouge (30e). Remplacé par Romao (71e).

  • Alessandrini (7,5) : voir ci-dessus.

  • Cabella (6) : un peu comme Barrada, il a eu des hauts et des bas. A l’origine de la remontée de balle offrant la plus belle occasion marseillaise en première mi-temps, il a aussi raté des choses simples comme cette opportunité à 6 mètres des buts d’Hansen (41e). Il doit pouvoir gagner en constance. Remplacé par Ocampos (65e) qui s’est peu mis en valeur.

  • Batshuayi (6) : il a vécu un match à deux visages. En première période, il se trouvait étonnement isolé en attaque, ne touchant que 12 ballons. Cet isolement explique peut-être pourquoi il ne suit pas Alessandrini (26e). En seconde période, tout a basculé dans le bon sens. Il sert de point d’appui à ce même Alessandrini lorsque celui-ci marque son premier but (46e) avant de faire trembler les filets à son tour (70e). Remplacé par De Ceglie (74e).

Bastia :

  • Hansen (3) : il ne peut pratiquement rien faire sur le but de Mendy, caché par ses défenseurs (15e), même si on peut lui reprocher son manque de détente. Bel arrêt sur la frappe d’Alessandrini (20e), Barrada (26e), Batshuayi (34e). Il est battu très facilement sur les trois buts suivants ( 46e, 66e, 70e). Un match à oublier.

  • Jebbour (2,5) : match médiocre de l’arrière droit. Inexistant offensivement, il a été catastrophique défensivement, se laissant trop facilement déborder par Benjamin Mendy, excellent ce soir. Trop tendre sur son côté droit.

  • Squillaci (3) : l’ancien Monégasque n’a pas montré grand chose aujourd’hui. Il a paru trop lent pour les attaquants marseillais. Au vélodrome, il n’a été que l’ombre du solide défenseur qu’il était à Monaco.

  • Modesto (2) : A 37 ans, le défenseur central a semblé essoufflé par la jeunesse de l’attaque marseillaise. Il a réalisé un match très médiocre et n’a pas franchement montré une grande sérénité défensivement.

  • Palmieri (4) : maigre satisfaction bastiaise sur ce match. Il a été présent autant offensivement que défensivement. Il a mouillé le maillot de la première à la dernière minute. Il délivre un amour de centre pour la réduction du score de Brandao (76e). Le Corse était beaucoup trop seul dans cette rencontre. Averti (33e).

  • Fofana (3,5) : trop discret, l’expérience de Lassana Diarra, la technique de Barrada et Cabella ont semblé être de trop pour lui. Trop peu agressif pour pouvoir gêner le jeu d’un club comme Marseille.

  • Cahuzac (3) : le capitaine a semblé volontaire et combatif, mais ça n’a pas suffi. Il a été trop facilement effacé sur des passes, et le jeu de l’OM qui consiste à se déployer rapidement vers l’avant l’a beaucoup embêté. Il remet le ballon en jeu sur le deuxième but d’Alessandrini (66e).

  • Ayité (4) : comme à son habitude, l’attaquant corse a couru sans cesse sur le front de l’attaque, en tentant d’apporter le danger, mais sans véritable succès. Avec un Palmieiri qui montait souvent, il a eu l’occasion d’être libre dans son placement, malheureusement ça n’a pas suffi.

  • Diallo (4,5) : il a tenté, il a essayé contrairement à certains de ses partenaires, pas toujours avec succès. Sa frappe lourde a été une des rares frappes cadrées du match pour Bastia et Mandanda a été obligé de dégager du poing (54e). Il est remplacé par Ngando (63e).

  • Danic (3) : l’ancien de Valenciennes a aussi tenté mais a été trop brouillon dans son jeu. Bastia dominé, ses coups de pied arrêtés auraient dû être une arme qui apporte le danger mais il a été trop imprécis.

  • Brandao (4) : transparent, et techniquement limité, le Brésilien n’a été que l’ombre de lui-même pour son retour au Vélodrome. Il bat cependant Mandanda d’une tête rageuse sur un bon centre de Palmieri (76e), ce qui lui sauve légèrement son match.

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