OM - Bordeaux : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille Dimitri Payet @Maxppp

L'Olympique de Marseille tient à son trône de leader. Bien que contrariés par une équipe des Girondins de Bordeaux bien en place, les Phocéens ont su trouver les ressources nécessaires pour s'imposer grâce à une superbe fin de match (3-1).

Clôture de la 14ème journée du championnat de France de Ligue 1 en beauté, avec au programme une affiche opposant l'Olympique de Marseille aux Girondins de Bordeaux. Bien que loin de leurs bases, et sans Diabaté, les troupes de Willy Sagnol étaient les premières à se mettre en évidence, Touré (5e) allumant la première mèche, captée par Mandanda. Pas de quoi impressionner les Phocéens, qui répondaient par l'intermédiaire de Payet (10e), sans réussite. Procédant en contre, le FCGB était aussi à l'aise sur coups de pied arrêtés, à l'image de ce coup franc de Sertic qui trouvait la tête de Pallois (19e), dans les gants du portier marseillais.

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Action-réaction, l'OM répondait dans la foulée, mais la reprise de l'extérieur du pied gauche signée Thauvin (21e), bien servi par Payet, n'était pas cadrée. Marseille qui prenait la mesure de son adversaire, mais Carrasso veillait au grain dans un face-à-face avec Gignac (35e), avant que le coup de tête de Barrada (36e) ne s'envole au-dessus. Et alors que Khazri (45e) se distinguait d'une frappe du gauche qui aurait terminé sa course au fond des filets sans une intervention salvatrice de Mandanda, c'est bien sur un score nul et vierge que l'arbitre sifflait la pause. Au retour des vestiaires, Thauvin débordait côté gauche et décochait un excellent centre pour Gignac (50e), dont la déviation astucieuse ne trompait néanmoins pas Carrasso.

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Un Carrasso sur un nuage, et qui sauvait les siens sur une frappe de Lemina puis une autre d'Imbula (51e). Un brin chanceux, le portier formé à l'OM était même sauvé par sa barre transversale, sur une tête d'Aloé (52e). Autant d'occasions manquées, que les Marseillais allaient regretter. Car, sur un contre rondement mené, Maurice-Belay décalait Touré (55e) qui, seul face à Mandanda, ne se faisait pas prier pour ouvrir la marque. 0-1, stupeur au Vélodrome. Effroi qui n'allait pas durer très longtemps car, piqué au vif, l'OM revenait fort. Et, sur un caviar de Payet, Lemina (60e) s’envolait plus haut que tout le monde pour catapulter le cuir au fond des filets. À l'orgueil et à l'envie, Marseille parvenait même à renverser la vapeur et, encore une fois, c'est Payet qui était à la manœuvre, son corner étant repris victorieusement par une tête de Gignac (84e). Bordeaux accusait alors le coup, et le remplaçant Batshuayi (88e) y allait de son premier but en Ligue 1. Score final 3-1.

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L'homme du match : Dimitri Payet (8) : revigoré sous les ordres de Marcelo Bielsa, le Réunionnais a une nouvelle fois régalé. Positionné en qualité de maître à jouer, l'international tricolore a dirigé le jeu phocéen avec brio, distillant les bonnes passes avec une facilité déconcertante, comme cette ouverture lumineuse pour lancer Gignac dans un face-à-face avec Carrasso (35e). Récompensé de tous ses efforts par deux passes décisives, ses amours de centres permettant à Lemina (60e) et Gignac (84e) de marquer.

OM :

  • Mandanda (6) : le gardien de but de l'Olympique de Marseille n'a pas forcément eu beaucoup de travail à effectuer. En revanche, et c'est ce qui lui est demandé, le dernier rempart a su répondre présent les rares fois où il devait faire la parade. Ce fut le cas devant Thomas Touré (5e), ou bien encore Wahbi Khazri (45e).

  • Dja Djédjé (5,5) : un match étrange pour l'arrière droit, visiblement sur courant alternatif. Tantôt en vue, prenant son couloir et s'offrant quelques chevauchées bluffantes, le latéral ivoirien est à d'autres moments apparu totalement transparent, ne pesant plus du tout sur les débats. Étrange, mais globalement satisfaisant.

  • Fanni (6) : dans un premier temps pas dans un grand soir, celui qui a longtemps occupé le loft de l'Olympique de Marseille a eu du mal à rentrer dans son match, c'est une certitude. Mais devant apporter toute son expérience, le défenseur central aujourd'hui âgé de 32 ans a au fil des minutes repris ses esprits, et élevé son niveau de jeu. Une belle fin de match.

  • Aloé (6,5) : préféré à Doria, le jeune minot a prouvé à tout le monde qu'il était plus qu'une simple roue de secours au sein de l'effectif phocéen. Combatif, il a livré un match intéressant, présent au duel et ne lâchant pas un bout de terrain. Précis aussi dans les relances, et à l'aise dans le jeu aérien, Aloé aurait même pu marquer, sa tête trouvant la transversale (52e). Intéressant vous dit-on...

  • Mendy (4) : discret dans ce match, peu en vue offensivement, et tenant tant bien que mal son couloir derrière, le latéral gauche a fini par trouver la lumière, mais pour une action ô combien négative. C'est en effet lui qui, face au pressing bordelais, a fini par craquer en transmettant un ballon directement dans les pieds de Sertic, amenant l'ouverture du score girondine. Dur.

  • Lemina (7,5) : le milieu défensif formé au FC Lorient n'a pas loupé son rendez-vous avec les Girondins de Bordeaux, bien au contraire. Déterminé et inspiré, celui dont les fantaisies capillaires font jaser a été au four et au moulin. Costaud à la récupération, se projetant vers l'avant, précis dans ses passes, l'ancien Merlu s'est avéré être un atout précieux pour son équipe. Buteur (60e) d'une tête rageuse parfaitement smashée, Lemina a sans doute marqué des points aux yeux de son coach, inscrivant au passage son tout premier but en Ligue 1.

  • Imbula (6) : on le sait, l'ancien Guingampais est un authentique talent, capable de casser la baraque dans un match. Au point que, quand il est trop facile, l'élégant gaucher rend une copie qui peut décevoir en dépit d'un rendement plus que correct. Sans passer à côté de son sujet, il n'a pas exploité toute l'étendue de son talent, parfois pris au combat, et manquant de simplicité ballon au pied.

  • Thauvin (6,5) : parfois critiqué depuis le début de la saison, d'aucuns lui reprochant sa nonchalance et ses difficultés à être décisif, le numéro 14 de l'OM s'est donné dans cette partie. Et s'il n'a ni marqué ni adressé de passe décisive, difficile de remettre en cause l'investissement de l'ancien Bastiais, dont les courses et le pied gauche auront posé bien des soucis à l'arrière-garde des Girondins. Remplacé par Omrani (85e).

  • Payet (8) : voir ci-dessus.

  • Barrada (6) : titularisé pour la première fois de la saison en Ligue 1, le Marocain a eu droit à une présence sur le côté droit de l'attaque phocéenne. Pas sa position préférentielle certes, mais l'ancien joueur de Getafe s'est donné. Pas avare d'efforts, il s'est démené pour exister, généreux et n'hésitant pas à tenter sa chance (36e, 41e). Pas récompensé, mais encourageant pour la suite. Remplacé par Batshuayi (73e), qui trouvait le chemin des filets pour la toute première fois en Ligue 1.

  • Gignac (6,5) : titularisé comme toujours seul en pointe, l'avant-centre de l'Olympique de Marseille s'est battu. Dézonant régulièrement pour venir chercher le ballon plus bas et côté gauche, l'attaquant n'aura pas ménagé sa monture, et aura enchaîné les courses. L'international tricolore a longtemps cru être frappé par la poisse, ses tentatives (35e, 50e) ne faisant pas mouche. Mais, à force d'abnégation, APG marquait son onzième but de la saison, de la tête ce coup-ci (84e).

Bordeaux :

  • Carrasso (6,5) : il retrouvait son club formateur et son public, et il n’a pas manqué ses retrouvailles. Une superbe sortie devant Gignac (35e), et des arrêts décisifs devant Lemina et Imbula (51e) à la sortie des vestiaires. Il ne peut toutefois rien sur les buts marseillais. Excellente partie, et l’addition aurait pu être plus salée sans son autorité sur sa ligne.

  • Mariano (4,5) : Faubert blessé, c’est lui qui était en charge du couloir droit. Il n’a pas apporté autant que l’ancien Madrilène. Qui plus est, il est tombé sur un Thauvin très déterminé et très performant. Il n’a toutefois pas démérité, il n’a pas manqué d’envie et de pugnacité. En plus de cela, il a effectué des interventions offensives pleines de justesse, qui auraient pu amener à des occasions de but.

  • Yambéré (5,5) : il a récemment signé professionnel, une récompense après de belles choses montrées lors de ses dernières titularisations. Et la performance de ce soir ne peut que confirmer tous les espoirs mis en lui. Remplacé par Sané (61e).

  • Planus (4,5) : le patron de la défense s’est bien occupé du cas André-Pierre Gignac, son partenaire lors de la Coupe du Monde 2010. Cependant, il n’a rien pu faire du cas Mario Lemina, qui lui est monté dessus lors l’égalisation de la tête de l’ancien Lorientais. Il est sorti blessé. Remplacé par Traoré (61e), auteur d’une rentrée très remarquée.

  • Pallois (4) : le profil atypique de Barrada, pas forcément le premier apte à évoluer sur un couloir, lui a posé paradoxalement pas mal de problèmes. Le Marocain s’est beaucoup déplacé sur le front de l’attaque, ce qui lui a fait perdre un peu la tête. Gignac a définitivement fait plonger le Normand, le défenseur étant devancé sur le but victorieux de l’ancien Toulousain (84e) et en retard sur le but de Michy (88e).

  • Poundje (4,5) : quelques incursions intéressantes, notamment partant de sa moitié de terrain. Des passes simples, et au bon moment, qui ont été très utiles à ses partenaires. Sa deuxième période n’est pas du même acabit que la première, lui qui a tardé à monter sur le centre de Payet, amenant au but de Lemina.

  • Sertic (4) : pas spécialement transcendant, le capitaine bordelais s’est contenté de ses tâches défensives. La paire Lemina/Imbula lui a donné beaucoup de travail, tout comme son compère du milieu, Jaroslav Plasil. Il a laissé à Khazri le soin d’organiser le jeu. Pas du grand Sertic, lui dont les qualités de passes sont d'ordinaires primordiales au jeu bordelais.

  • Plasil (3,5) : le métronome tchèque était moins influent qu’à l’accoutumée. Il a montré quelques signes de maladresse et de précipitation, et l’éclosion de Lemina en deuxième mi-temps est également responsable de son match en demi-teinte.

  • Khazri (7) : agressif sur le porteur de balle, et dans son pressing sur Benjamin Mendy tout au long du match, le Tunisien est tout aussi omniprésent dans l’organisation du jeu bordelais. Sorti perclus de crampes, il a été l’un des meilleurs girondins du match de par son activité et sa ténacité. Remplacé par Rolan (78e).

  • Maurice-Belay (6,5) : son manque de justesse et d’assurance, lié à un manque de rythme, s'est vu dans la première partie de match. Il s’est ensuite relancé après une superbe passe dans l’intervalle pour Khazri (45e), et a profité du pressing pour éliminer Aloé et délivrer un caviar à Thomas Touré pour le but (55e). Très bon retour donc. Une volonté manifeste de dézoner pour essayer de perturber le bloc phocéen est à souligner.

  • Touré (6) : il a démarré de la meilleure des manières son match. Déroutant face à Rod Fanni, il a manqué un belle occasion, stoppée par Mandanda (5e). Il avait donc à cœur de tromper l’ancien portier du Havre et ce fut chose faite après l’avoir pris à contre-pied (55e). Il est resté dans la lignée de ses dernières performances.

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