OM : ce qu'il faut savoir sur Zubizarreta

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Officiellement nommé directeur sportif de l'Olympique de Marseille après le refus de Luis Campos, Andoni Zubizarreta est l'un des premiers gros coups de McCourt. Retour sur ses expériences précédentes.

Sur le papier, l'évocation de son nom peut faire saliver. Car sur le papier, le nom d'Andoni Zubizarreta est inévitablement associé au FC Barcelone. Ancien joueur (1986-1994) et directeur sportif (2010-2015) du club catalan, l'ancien portier de la Roja a donc intégré l'Olympique de Marseille après la volte-face du Portugais Luis Campos, parti rejoindre le projet lillois de Gérard Lopez. Prenons le temps de revenir sur le parcours de directeur sportif de l'ancien international espagnol.

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Cette fonction, «Zubi» l'a occupée à deux reprises. La première fois, du côté de l'Athletic Bilbao (de 2011 à 2004). Une expérience durant laquelle il ne s'est pas distingué sur le marché des transferts, le club basque ayant surtout promu des éléments de son équipe réserve. La seconde a eu lieu six ans plus tard sur les bords de la Méditerranée, au FC Barcelone. Arrivé en 2010 dans les bagages de Sandro Rosell, fraîchement élu à la tête des Blaugranas, Zubizarreta a passé quatre ans et demi en Catalogne. Une aventure riche en rebondissements.

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Balayé par l'affaire Neymar

Doté de moyens financiers conséquents et fort du pouvoir d'attraction du Barça, il a su réaliser attirer de nombreuses pointures telles que David Villa, Luis Suarez, Alexis Sanchez, Cesc Fabregas, Javier Mascherano. Des renforts de choix pour lesquels l'ancien dirigeant barcelonais a tout de même déboursé pas moins de 200 M€. Zubizarreta a également su saisir de bonnes opportunités en arrachant Jordi Alba et Ivan Rakitic au FC Valence et à Séville pour des montants raisonnables (14 M€ et 18 M€) au vu de leur talent. Enfin, en 2014 c'est lui aussi qui recrute le portier allemand Marc-André Ter Stegen alors que Luis Enrique faisait le forcing pour Claudio Bravo. Mais tout n'a pas été rose pour la cible marseillaise au rayon mercato.

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Plusieurs couacs sont en effet à signaler. À commencer par le transfert d'Alexandre Song en 2012 contre 19 M€. Le Camerounais débarquait en provenance d'Arsenal avec la réputation de star en devenir. Au final, il aura été titularisé à 29 reprises en deux saisons avant d'être envoyé en prêt en Angleterre. Puis arriva la saison 2014/2015 qui scella son avenir blaugrana. Durant l'été, le Belge Thomas Vermaelen est recruté blessé en échange de 10 M€. Résultat : il n'a disputé qu'un match de Liga cette saison et seulement dix l'année d'après avant de filer en prêt à l'AS Roma. Et que dire du latéral brésilien Douglas Pereira. Arrivé le même été (contre 4 M€) en provenance de São Paulo, le défenseur était méconnu du grand public et même de l'équipe dirigeante blaugrana. Un flop qui n'a disputé que trois matches de Liga en deux ans.

Une série de mauvais coups qui lui a valu d'être la tête de Turc des médias. Un rôle de bouc émissaire qui n'a pas déplu à sa direction. «Il a payé les pots cassés quand le Barça ne gagnait rien en 2014», nous a indiqué notre correspondant espagnol de Fichajes.com Rafa Castro. Une tendance confirmée dans l'affaire Neymar. Si Zubizarreta a fait partie des hommes-clés de la signature du Brésilien, les ennuis juridiques causés par le transfert de l'international auriverde ont provoqué en grande partie sa démission ainsi que celle de Sandro Rosell. Des déboires qui ne l'empêchent pas d'être considéré comme un dirigeant de bonne facture de l'autre côté des Pyrénées. «C'est quelqu'un qui connaît le marché. Il parle beaucoup aux médias et possède une faculté à travailler en harmonie avec les entraîneurs qu'il côtoie», poursuit Castro. Reste maintenant à savoir comment il s'en sortira du côté de l'OM.

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