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OM : cinq choses à savoir sur Rudi Garcia

Par Dahbia Hattabi
7 min.
Olympique Marseille Rudi Garcia @Maxppp

Rudi Garcia a été nommé entraîneur de l'Olympique de Marseille. Foot Mercato vous propose d'en savoir plus au sujet de Garcia avec cinq choses à savoir sur lui.

Un retour de Marcelo Bielsa. Les supporters de l'Olympique de Marseille en rêvent depuis des mois. Mais ils devront patienter encore puisque c'est finalement Rudi Garcia qui va s'asseoir sur le banc phocéen. En effet, RTL a annoncé en fin de matinée que le technicien français, libre depuis son départ de l'AS Roma le 13 janvier dernier, devrait incarner le projet du nouveau OM de Frank McCourt. Une information confirmée par l'Olympique de Marseille en milieu d'après-midi ce jeudi. Garcia qui a signé un contrat de 3 ans prendra ses fonctions dès demain et sera présent sur le banc dimanche à Paris lors du Classico. Un joli coup pour les pensionnaires du stade Vélodrome qui entrent de plein pied dans une nouvelle ère. Foot Mercato vous propose d'en savoir plus sur celui qui est le nouvel homme fort de Marseille.

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Il a arrêté sa carrière de joueur à 28 ans

Rudi Garcia est tombé dans le foot dès son plus jeune âge. Il ne pouvait pas en être autrement pour celui dont le père était un ancien joueur professionnel passé par Sedan ou encore Dunkerque. Rudi Garcia, qui doit d'ailleurs son prénom à Rudi Atlig célèbre cycliste allemand vainqueur du Tour d'Espagne en 62, ne pouvait pas échapper à son destin. Il a débuté à Corbeil-Essonnes à l'âge de 6 ans. Puis il passera par Viry-Châtillon avant de rejoindre le LOSC. Après deux ans en tant que stagiaire, le milieu de terrain a signé ensuite un contrat de 4 ans en faveur des Dogues. Il y restera entre 83 et 88 avant de rejoindre Caen (88 à 91) puis Martigues (91-92). Mais finalement il mettra un terme à sa carrière de façon précoce comme il l'explique dans son autobiographie, «Tous les chemins mènent à Rome». «On dit qu'à 28 ans, le joueur de football atteint la pleine force de l'âge et que tous les espoirs lui sont encore permis (...) Moi à 28 ans, j'arrêtais la mienne. Déjà. Stoppé quand d'autres ne font que commencer (...) Le dos en compote, un genou en pleine déconfiture, une cheville en marmelade : ma fiche de santé se résumait à une longue litanie de mes contrariétés physiques».

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Il rêvait de devenir journaliste sportif

«Jeune, je souhaitais devenir journaliste sportif et ce rêve d'enfant j'avais l'impression de le réaliser un peu», a confié Rudi Garcia dans son autobiographie. Une envie et un rêve qu'il a pu accomplir après avoir pris sa retraite de joueur. Il a commencé à faire des interviews en bord de terrain pour Canal+ puis il est devenu consultant. Mais en parallèle, il a passé ses diplômes d'entraîneur, alors que plus jeune il s'était juré de ne pas devenir coach en voyant son père passer des journées loin de chez lui. «Quand vous avez été joueur professionnel, que vous entraînez une équipe au niveau amateur, que le football demeure la passion de votre vie, vous ne nourrissez qu'un seul désir : retrouver sans tarder le monde du football professionnel». À 31 ans, il a débuté sur le banc de Corbeil-Essonne en DH. Ensuite, il a filé à Saint-Étienne où il a commencé en tant que préparateur physique avant de devenir l'adjoint de Nouzaret puis de Toshack. En janvier 2001, il a été nommé entraîneur de l'équipe avec Jean-Guy Wallemme. Le duo finit la saison puis est remplacé. Passé par Dijon et Le Mans, il a rejoint Lille où il réalisera le doublé championnat-Coupe de France en 2011. Cette année-là, il a même fait partie de la liste des 10 meilleurs entraîneurs du monde. Après le Nord, Garcia a rejoint l'Italie et Rome en 2013, où il a rencontré sa compagne d'ailleurs. Il a réalisé le meilleur départ de l'histoire du Calcio avec 10 victoires lors des 10 premières journées, c'est mieux que la Juventus de 85-86 (8 succès). La Juve que la Roma a titillé. Mais finalement, Garcia et ses hommes ont fini vice-champions de Serie A en 2014 et 2015. Il a été remercié le 13 janvier 2016.

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Il aurait pu entraîner l'OM en 2001

Nouvel homme fort de l'OM, Rudi Garcia aurait pu s'asseoir sur le banc phocéen il y a 15 ans déjà. En effet en 2001, Bernard Tapie, alors actionnaire chargé de l'aspect sportif, était en quête d'un nouvel entraîneur pour remplacer Tomislav Ivic. Dans son autobiographie, Rudi Garcia explique que Gérard Soler dont il est proche lui a confié qu'il était dans les petits papiers de Tapie. Très intéressé, Garcia a rencontré ce dernier au stade Vélodrome le 8 décembre 2001 lors du match face à Lorient. Les deux hommes ont discuté et Bernard Tapie lui a confié : «Il me faut un entraîneur pour finir la saison et plus si affinités». Convaincu, Rudi Garcia est revenu quelques jours plus tard à Marseille. Mais sur le chemin, un journaliste lui a appris que l'OM avait misé sur un autre coach : «Tu n'es plus vraiment attendu à Marseille, Rudi. Tapie a fait son choix : C'est Albert Emon qui reprendra l'équipe dès lundi». Un coup dur pour l'entraîneur français qui a confié : «À chacun de mes retours à Marseille, je n'ai pu m'empêcher de repenser à cet épisode. Et de jeter un regard furtif sur la loge présidentielle du Stade Vélodrome, où ma vie professionnelle faillit un jour basculer».

Il a pour exemples Nouzaret, Denoueix ou encore Benitez

Lorsqu'il était joueur, Rudi Garcia avait deux modèles. Fasciné par l'équipe des Pays-Bas de 74, il était fan de Johan Cruyff. «Si mon père évoqua souvent auprès de moi le nom de Pelé, qui fascina sa génération, c'est celui de Cruyff qui m'excitait davantage». L'entraîneur de l'OM avait aussi un faible pour Michel Platini : «C'était une machine à marquer des buts qui avançait toujours la tête bien haute, à la recherche de la passe juste et de la sollicitation du partenaire». En tant qu'entraîneur, Garcia a aussi ses exemples. Robert Nouzaret, dont il fut l'adjoint à l'ASSE, ou encore Jean-Claude Suaudeau et Raynald Denoueix avec le fameux jeu à la nantaise. D'origine espagnole, Rudi Garcia a aussi puisé son inspiration de l'autre côté des Pyrénnées auprès d'un certain Rafael Benitez : «Alors que je ne représentais rien pour lui, il se montra généreux, ouvert et accessible. Il m'autorisa à assister à ses entraînements et me laissa étudier ses mises en place la veille des matches. (...) Fondée sur la rigueur, y compris dans le discours, et l'état d'esprit, sa méthode était un mélange de cultures différentes : espagnole, brésilienne, italienne et même anglaise».

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Il a un rituel avant les matches

Rudi Garcia a ses habitudes. Avant les matches, il a rituel auquel il ne déroge pas souvent comme il l'a avoué dans son autobiographie publiée en 2014. «Italie ou France, mon avant-match repose toujours sur les mêmes exigences, personnelles et professionnelles». Mais de quoi s'agit-il ? Il s'explique : «Je suis inabordable, presque inaccessible. Sauf que je sacrifie à deux rituels dont j'ai un besoin absolu. Lorsque les joueurs partent s'échauffer sur le terrain, je préfère me retirer dans mon coin, seul, tranquille. Je fais le vide autour de moi. Parfois, je cire mes chaussures. Il m'arrive aussi de griller une cigarette. Et je prends alors mon téléphone. Mon premier appel est pour ma mère. Elle se trouve devant son poste de télévision, chez elle, pas loin de Corbeil, et attend la retransmission du match en direct». Puis il ajoute : «Mon second appel téléphonique est professionnel. Il concerne Chistrophe Prudhon, qui fut mon adjoint à Coreil-Esonnes quand j'entraînais l'équipe de CFA2. Notre relation ne date pas d'hier. Depuis mon passage à Dijon, nous avons entamé une nouvelle forme de collaboration : il observe, à ma demande, tous mes futurs adversaires».

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