OM : Elie Baup laisse derrière lui un vestiaire divisé…

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Résultats, fond de jeu, choix tactiques… Les raisons du licenciement d’Elie Baup de son poste d’entraîneur à l’OM sont multiples. Mais il y en a une majeure : sa gestion des troupes. De fait, au lendemain de la mise à l’écart du coach, le groupe olympien apparaît divisé.

Ce samedi, après une défaite à domicile face au promu nantais (0-1), le coach Elie Baup a été licencié par l’OM. Une nouvelle qui était attendue, en dépit des déclarations contraires des Vincent Labrune et José Anigo – qui assurera l’intérim jusqu’à la trêve –, lesquels étaient trahis par leur attitude. L’entraîneur était en danger, le revers concédé au Vélodrome a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Concrètement, la décision de la dirigeance olympienne a été motivée par bien des aspects. Les résultats, cela va de soi, alors que l’OM est déjà dangereusement éloigné de son objectif en championnat, la 3e place. Le fond de jeu également. Mais les choix tactiques et la gestion d’effectif ont également une importance particulière.

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Elie Baup, qui avait eu à composer avec un effectif réduit la saison passée, n’a pas su gérer un groupe élargi. Son faible turnover a eu le don d’énerver, notamment les plus jeunes comme Giannelli Imbula ou Mario Lemina, tout deux contrariés par un faible temps de jeu. Ces deux hommes ont d’ailleurs été les protagonistes de scènes d’agacements vendredi dernier dans les coulisses du Vélodrome. L’Equipe rapporte en effet que le premier se serait défoulé sur une porte à l’annonce de son remplacement à la pause, tandis que le second s’est pris le bec avec son acolyte Florian Thauvin, José Anigo ayant dû intervenir pour éviter que les deux jeunes, achetés cet été au prix fort, n’en viennent aux mains. Des scènes qui témoignent de multiples malaises en interne.

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« La plupart des jeunes ont sombré dans la solitude et l’individualisme » croit savoir Le Parisien, qui pointe également un clan Cheyrou-Gignac-Morel, qui ne tenait pas coach Baup en grande estime. Entre jeunes perdus et conflits générationnels, « le vestiaire de l’OM a volé en éclats, chacun prenant ombrage de la notoriété et du temps de jeu de l’autre », comme poursuit le quotidien dans son argumentation. On comprend donc mieux les propos de l’expérimenté Souleymane Diawara, lequel avait déclaré au sortir du revers face aux Canaris, « certains comportements commencent à m’agacer. Si ça continue, ça va péter. »

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Pour tout dire, les remontrances ont déjà eu lieu, entre une – dernière – gueulante de Baup samedi matin avant son limogeage, et celle de Vincent Labrune après l’annonce de l’éviction du technicien, face au groupe. « Vendredi, vous m’avez donné envie de vomir. Vous avez oublié que vous jouiez à l’OM et que vous étiez des footballeurs professionnels » aurait lancé le président olympien à une assemblée silencieuse, des propos rapportés par L’Equipe. José Anigo connaît donc, déjà, son premier objectif : insuffler un moral et instaurer un véritable collectif. Au jour d’aujourd’hui, la tâche apparaît ardue.

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