OM : la paire Gignac-Brandão inquiète-t-elle Deschamps ?

À croire qu'il faudrait que l'Olympique de Marseille joue tous les week-ends un match de Ligue des Champions pour voir son duo d'attaquants Gignac-Brandão briller. Buteurs à cinq reprises à eux deux en LdC, les fers de lance du secteur offensif de l'OM n'ont inscrit qu'un but en tout et pour tout en championnat. Une réalisation sur les 25 que comptent les champions de France en titre en L1.

Un bilan plus que maigre pour une formation ayant l'ambition de conserver son titre national et de briller en Europe. Sans parler de l'épisode Niang qui doit encore être présent dans les têtes des supporters. Du coup, dès qu'un des deux joueurs semble revenir sur le devant de la scène, il croule sous le poids des attentes placées en lui. Gignac n'a jamais confirmé après son triplé face à Zilina et aujourd'hui c'est au tour de Brandão d'être scruté de près.

Attendu ce week-end du côté d'Auxerre, Didier Deschamps aura toutefois l'embarras du choix. Car en plus du Brésilien, l'entraîneur phocéen enregistrera le retour de Gignac. Interrogé en conférence de presse, DD fait le point sur ses deux buteurs. « Gignac est encore loin de sa meilleure condition physique. Mais ce qui est sûr, c’est que l’un débutera et l’autre entrera. (…) C’était très important pour lui (Brandão) de marquer. Il manque parfois de réussite alors qu’il bosse énormément. Tout ce boulot quand il n’a pas le ballon peut lui faire perdre en précision et en lucidité dans le geste décisif. Je pense même qu’ils (les supporters) en ont fait un petit peu trop. »

S'il s'attache à défendre ses buteurs, Deschamps reste tout de même lucide. Conscient de la perte d'un joueur tel que Mamadou Niang, l'ancien coach monégasque semble s'estimer heureux de n'être qu'à deux points du leader lillois. Car s'il espère bien être à nouveau champion, DD redoute le poids des statistiques. Des chiffres qui l'obligent à passer un message fort, notamment à André-Pierre Gignac.

« Pour être champion, il faut un tueur et il (Gignac) a le potentiel. Il l’a déjà montré, mais c’est à lui de se donner les moyens de le faire. (…) Sans stigmatiser, nous avons perdu notre meilleur buteur (Niang, Ndlr) qui a été important dans la conquête de nos titres. Les statistiques font mal, même si ça n’a pas de conséquences dramatiques sur le classement. À Nice dimanche dernier (0-1), on a près de 50 centres, mais il manquait cette justesse dans le dernier geste. (…) C’est difficile. Pour être champion, il faut marquer environ 50-55 buts donc en répartir 25 sur les deux attaquants. Ça va être dur. » À bon entendeur...